Tolan a écrit :
Par exemple, E1b date de 42 000 ans, alors évidemment, cet haplogroupe ne permet pas de cibler géographiquement quelqu'un qui serait porteur de cet haplogroupe.
Par contre, les sous-haplogroups de E1b, peuvent être beaucoup plus récents et donc beaucoup plus restreints géographiquement.
Un exemple sur cette page:
http://www.eupedia.com/europe/Haplogroup_E1b1b_Y-DNA.shtml[/quote]
Pas tout à fait vrai. Il y a eu plusieurs tentatives de la part d’enquêteurs pour déterminer l'origine génétique d'une personne à partir de son profil génétique. En fait, il existe des méthodes nettement plus précises. Si demain, on découvre un cadavre E1b1b en Laponie, çà peut ne pas être un touriste de passage, mais un autochtone depuis de nombreuses génération. Et ce n'est pas parce que je sais qu'il y a 80% de E1b1b quelque part que cela aura une utilité quelconque pour l'enquête. L'avantage, pour des études génétiques, c'est de comprendre où se sont répartis au fil des siècles les gens E1b1b, donc, les populations dont ils faisaient partis. Et toujours garder en tête qu'une population est composée d'individus ayant des signatures génétiques différentes et qu'il y aura toujours des gens pour sortir des sentiers battus.
Tolan a écrit :
Ainsi il important de connaître les sous-groupes de Napoléon ou de Hitler, pour savoir si leur haplogroupe est plus européen, arabe ou moyen-oriental ect
A part satisfaire une curiosité intellectuelle, j'ai du mal à comprendre l'apport historique que cela peut avoir. Napoléon a eu des ancêtres masculins de telle origine et des ancêtres féminins de telle autre. Et cela change quoi concrètement ? Surtout que l'on sait depuis le longtemps que nous sommes plus que les gènes que nous portons en nous. Le milieu familial, l'éducation, les gens que l'on croise, les circonstances font aussi de nous ce que nous sommes. Sans la Révolution, Napoléon aurait-il eu le même destin. Il aurait peut-être même pas été un général génial. Sans la défaite de 1940 qu'aurait été De Gaule ? Et on peut continuer ainsi pendant un moment à dérouler une liste de personalités.
Tolan a écrit :
Par contre, il existe les tests autosomals, et là je ne partage pas votre avis sur la question.
Vous ne partagez pas l'avis de qui ? Mika93 ou Jean-Paul Moisan ? Car pour ce que j'en comprends, Mika rapporte la vision de Jean-Paul Moisan. Dois-je en conclure que vous estimez connaitre et comprendre mieux le problème qu'un des spécialistes scientifiques de la question ?
Tolan a écrit :
Les généticiens avant (et maintenant essentiellement français car un peu en retard), comparaient marqueurs par marqueurs, et effectivement un marqueur va être par exemple probablement africain car 90% des africains le porte. Mais peut être portés aussi par 10% des moyen-orientaux ou peut-être 1% des européens.
C'est cette méthode qui est à l'origine de cette phrase, maintes fois dite et redite:
Il nous faut dire et redire que la majeure partie de la diversité génétique de notre espèce se situe à l’intérieur même des populations, et non entre ces dernières
La nouvelle méthode utilisée n'est plus celle-là, car on n'hérite pas gène par gène de ces ancêtres, mais par de longs segment entiers.
Ce qui change relativement peu de choses, car usuellement, on a découvert que de nombreux allèles "voyagent" par paquets.
Tolan a écrit :
Ainsi pour déterminer l'origine d'une personne, on regarde l'ensemble du chromosome.
Étudier les minéraux recelés par son squelette, et donc quelle eau minérale elle a bue lors de la formation de celui-ci est bien plus probant... Étonnant, n'est-ce pas ? Mais parfaitement logique. Et,
in-fine, nous sommes tous descendants d'anciens africains. Il est historiquement intéressant de connaitre le parcours des populations lors des diverses migrations. Connaitre le chemin exact suivi par les ancêtres d'un humain actuel sera impossible.
Tolan a écrit :
Cette méthode est particulièrement efficace et peut même déterminer le pourcentage qu'une personne métisse a de chaque population.
Sauf que la certitude de nombreux préhistoriens et de généticiens est que l'on peut considérer que nous sommes tous des métis. Vous devriez être attentif à votre formulation de certains mots, ils pourraient laisser croire que vous êtes ce que vous n'êtes pas forcément. Tien, comme votre ADN ...
Tolan a écrit :
Une personne métisse (par exemple Africain/Européen) depuis de nombreuses générations, aura sur un chromosome donné, une alternance de segments africains, puis européens.
La longueur des segments donnera une idée sur le nombre de génération depuis le premier mélange:
Plus les segments sont longs, plus le mélange est récent.
Ainsi, je regrette que beaucoup de généticiens français restent à l'écart des grandes avancées en génétique, juste à cause d'une pensée particulièrement ancrées en France, et qui consistent à minimiser la différence qui existent entre différentes populations du globe.
Je regrette que dans certains pays, par exemple les USA on a gardé une vision ethnique, pour ne pas dire raciale de la question. C'est la plus grande divergence entre la vision européenne et la vision américaine. Mais actuellement, les généticiens américains ont beaucoup plus de moyens que les généticiens européens et ils ont tendance à imposer leur vision des choses. Quand bien même les résultats de leurs études tendent à démontrer qu'il n'existe pas de races et que l'haplotype d'une personne ne permet pas de déterminer précisément quelle est sont origine ethnique et quelle est sont origine géographique. On peut avoir un ordre de grandeur de probabilité de son origine, mais pas une détermination exacte.