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Message Publié : 01 Juil 2007 21:50 
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Inscription : 15 Avr 2004 22:26
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Localisation : Alsace, Zillisheim
Quand la génétique des animaux permet de mieux comprendre nos ancêtres préhistoriques.

Quelques exemples récents montrent que l'on avait oublié pendant quelques temps qu'il existait des précieuses sources sur les migrations de nos ancêtres.
Ces sources ce sont les animaux qu'ils ont emmené avec eux lors de leurs voyages.

Ainsi, l'ADN des chèvres nous dévoile l'organisation des échanges entre groupes humains à la préhistoire.
Citer :
Les fossiles animaux en racontent parfois plus sur les sociétés préhistoriques que les restes humains. En témoignent ces quelques os de chèvres, exhumés sur le site de La Baume d’Oulen (Ardèche), occupé entre 5 000 et 5 500 avant J.-C. environ. L’étude de l’ADN de ces fossiles, publiée mardi 10 octobre dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS), montre qu’à des époques très reculées les troupeaux de chèvres domestiques avaient déjà subi d’importants brassages. Et, partant, que les sociétés humaines du néolithique interagissaient déjà de manière conséquente, sur de grandes distances.


Citer :
Les travaux publiés dans les PNAS ne tranchent pas cette question. Mais ils offrent une image nouvelle de ces sociétés préhistoriques. "Lorsqu’on pense au néolithique, on a l’image de petits groupes très isolés, dit M. Vigne. Or, pour maintenir de la diversité génétique dans les cheptels, il faut qu’il existe des connexions entre les fronts avancés de la “néolithisation”, en Europe, et sa base arrière, au Moyen-Orient."

D’autres travaux récents sur les premières heures de l’élevage étayent cette vision d’un néolithique beaucoup plus "sophistiqué" que les images qu’on lui associe généralement.

La découverte à Chypre, sur un site daté de 8 300 ans avant J.-C., d’animaux domestiques (dont des bovins et des ovins) amenés sur l’île en plusieurs vagues et par embarcations, témoigne des échanges culturels et commerciaux soutenus qui prévalaient cinq millénaires avant l’invention de l’écriture.

http://www.lescaprines.com/article.php3?id_article=484

Toutes les chèvres domestiques actuelles descendent de 4 lignées matrilinéaires distinctes.
Citer :
Ce marqueur génétique est transmis par la mère à sa descendance. La présence de quatre formes d’ADNmt (donc de quatre grandes lignées matrilinéaires) dans les populations de chèvres domestiques actuelles indique que tout le cheptel caprin descend de quatre femelles, les premières à avoir été domestiquées.


http://www.interet-general.info/article.php3?id_article=8031

Mais les escargots ont aussi des choses à nous apprendre sur nos lointains ancêtres:
Citer :
Les escargots permettraient-ils de remonter le temps ?

La biologie vient encore une fois au secours des archéologues et des géographes. Des chercheurs du département de biologie de l'Université de Nottingham, qui veulent établir l'origine des premiers hommes qui se sont installés sur les Iles Britanniques, se penchent avec le plus grand intérêt sur les escargots qui sillonnent la Grande-Bretagne et l'Irlande. L'étude de la composition génétique de ces paisibles animaux permet en effet de retracer leurs déplacements, en établissant des liens avec les escargots d'autres régions. L'hypothèse de départ est que les escargots des Iles Britanniques sont arrivés avec les premiers peuples migrants, dans leurs bagages, en quelque sorte, sans qu'il soit clairement établi s'ils étaient transportés volontairement ou involontairement.

En utilisant la génétique et l'étude des fossiles, les chercheurs de Nottingham, parmi lesquels se trouve le Dr Angus Davison, ont établi que les premiers escargots se sont installés il y a quelques 10.000 ans environ sur les îles. La génétique a déjà permis d'établir qu'une espèce irlandaise d'escargots est venue du Nord de l'Espagne, ce qui indiquerait que les premiers colonisateurs de l'Irlande étaient originaires de la péninsule espagnole. Il semble qu'en Ecosse, c'est le lien avec les pays du Nord, "Vikings", que ces mêmes recherches feraient apparaître clairement. Des études supplémentaires sont cependant encore nécessaires pour confirmer cette découverte.


http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/43072.htm


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Message Publié : 02 Juil 2007 7:53 
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Jules Michelet
Jules Michelet
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Inscription : 15 Mai 2005 12:40
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L'ADN des rats du pacifique a également été étudié. En retraçant l'Histoire et la parenté de la diffusion des rats apportés par l'homme dans les îles l'on se donne une idée de la colonisation des îles du pacifique.

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Message Publié : 31 Juil 2007 11:50 
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Localisation : Alsace, Zillisheim
La même équipe qui avait fait l'étude de l'ADN des rats du Pacifique a fait une étude sur les poulets Sud-Américains et du Pacifique. Il ressort qu'il y a eu des contacts entre les Amérindiens et les Océaniens avant l'arrivée de Colomb en Amérique.


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Message Publié : 02 Août 2007 22:39 
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Jules Michelet
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Inscription : 15 Mai 2005 12:40
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Narduccio a écrit :
La même équipe qui avait fait l'étude de l'ADN des rats du Pacifique a fait une étude sur les poulets Sud-Américains et du Pacifique. Il ressort qu'il y a eu des contacts entre les Amérindiens et les Océaniens avant l'arrivée de Colomb en Amérique.

Intéressant... Avez vous des sources et/ou des liens à nous citer ? :D

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Message Publié : 02 Août 2007 23:02 
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Inscription : 15 Avr 2004 22:26
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Localisation : Alsace, Zillisheim
Pour le poulet, il s'agit d'une brêve dans le Science & Vie de ce mois.

Pour les rats, de la même équipe : http://www.archeophile.com/forum/RWmessage4522.htm


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Message Publié : 31 Août 2011 18:17 
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Pierre de L'Estoile
Pierre de L'Estoile
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Inscription : 09 Juin 2010 14:22
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Bonjour,

ça avance...

Des restes humains découverts en Crimée (Ukraine) viennent d’être datés de 32 000 ans par une équipe de chercheurs européens. Parures en ivoire de mammouth, coquillages perforés, outils, antilopes saïga, renards et lièvres sont présents dans cet abri sous roche de Buran-Kaya, mais surtout, morceaux de crâne, dents, vertèbre, phalanges humaines, appartenant à 5 individus (un enfant, deux adolescents et deux adultes). Ceux-ci auraient été victimes d’un cannibalisme rituel, du moins envisagent aujourd’hui les chercheurs. Quoiqu’il en soit, ses découvertes sont les plus anciens témoignages directs de la présence de notre espèce, l’Homme moderne -Homo sapiens- au sud-est de l'Europe. Ils attestent l'hypothèse d'une colonisation du continent, par les premiers Hommes modernes.

Avec

Stéphane Péan, préhistorien, Muséum national d’Histoire naturelle

et

Sandrine Prat, CNRS.




Eléments de parure en ivoire de mammouth découverts dans l'abri L.Crépin / MNHN©L.Crépin / MNHN


Bien à vous

_________________
et tout le reste n'est que littérature


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Message Publié : 04 Avr 2012 8:16 
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Jean Froissart
Jean Froissart

Inscription : 26 Août 2008 7:11
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Localisation : Corsica
je ne connais pas suffisamment le sujet pour faire des commentaires sur les documents suivants :
Une thèse récente :
http://hal.univ-savoie.fr/docs/00/62/51 ... Thesis.pdf
Citer :
Phylogénie moléculaire du Genre Ovis (Mouton et Mouflons),Implications pour la Conservation du Genre et pour l'Origine
de l'Espèce Domestique Soutenue le 11 Décembre 2007 devant le jury composé de:
Jean-Denis Vigne, Directeur de recherche au Muséum National d'Histoire Naturelle, Paris;
Examinateur

Citer :
Le mouton a été, avec la chèvre l’un des premiers ongulé domestiqué. Il a ensuite été transféré par l’homme sur l’ensemble de la planète. Les premières traces de domestication remontent à 10300 ans cal. B.P. De façon générale, l’histoire de la domestication du mouton est mal connue. L’existence de plusieurs évènements de domestication indépendants est suggérée par la présence de nombreux haplogroupes mitochondriaux fortement divergents chez l’espèce domestique. Mais l’origine du mouton domestique est sujette à controverse. Sur les bases de données archéologiques et génétiques, trois taxons ont été proposés comme étant à l’origine de l’espèce sauvage domestiquée. Il s’agit de l’Argali (Ovis ammon), du Mouflon asiatique (O. orientalis) et de l’Urial (O. vignei), selon la classification de Nadler et al. (Nadler et al., 1973). La localisation du (des) centre(s) de domestication nécessite également d’être pécisée. Les données archéologiques indiquent que plusieurs régions auraient été impliquées, et notamment l’Est de l’Anatolie, le Zagros et la vallée de l’Indus.

Dans cette étude, nous avons comparé la diversité génétique du mouton domestique à celle des espèces sauvages proches. Nous nous sommes basés sur l’étude de l’ADN mitochondrial (cytochrome b) et de l’ADN nucléaire (fragments répartis dans 12 gènes pour un total de plus de 4000 paires de bases).
Nous avons tout d’abord réalisé une analyse phylogénétique. Elle a concerné 130 moutons domestiques et 267 représentants actuels des trois espèces ancestrales possibles. Les individus sauvages ont été échantillonnés dans 55 localités recouvrant la majeure partie de leurs aires de répartition. Les résultats montrent sans ambiguïté que le mouton a été domestiqué à partir d’Ovis orientalis.
Ensuite, la localisation des individus sauvages qui sont génétiquement les plus proches des domestiques nous apportent des informations sur les lieux de domestication. Le taxon le plus proche du mouton domestique est O. orientalis gmelini, qui est localisé dans l’ouest de l’Anatolie et le Nord du Zagros. La domestication se serait donc bien produite dans le Zagros.
L’analyse des haplotypes présents chez O. orientalis anatolica montre que l’Anatolie Centrale n’a probablement pas été impliquée dans la domestication. Ovis vignei et Ovis ammon n’ayant pas été domestiqués, l’hypothèse de centres de domestication dans la basse vallée de l’Indus et en Chine n’est pas réaliste.


Conclusion :
Citer :
Il apparaît clairement que le mouflon asiatique (Ovis orientalis) est le seul ancêtre du mouton domestique. De plus, la distribution géographique des haplotypes d’Ovis orientalis proches des haplotypes domestiques montre que la domestication s’est produite à l’Est de l’Anatolie et au Nord des monts Zagros, sans aucune participation de la vallée de l’Indus. Il est probable que la domestication ait débuté par la protection de populations sauvages afin de réduire l’impact des prédateurs.


Citer :
Actuellement les moutons domestiques d’Europe occidentale appartiennent aux haplogroupes A et B, alors que les autres groupes sont présents au Moyen-Orient et dans le nord de l’Afrique. Cette distribution géographique suggère que les premiers moutons domestiques ont été amenés en Europe par l’homme en passant par le nord de la mer Méditerranée. Les transferts de moutons par les hommes ont aussi pu contribuer à l’apport d’haplotypes dans les populations naturelles, par l’intermédiaire de domestiques retournant à l’état sauvage. Notre étude montre que des haplotypes trouvés à l’ouest de l’Anatolie chez O. orientalis anatolica proviennent de l’est de l’Anatolie et du nord du
Zagros.




http://www.mnhn.fr/museum/front/medias/ ... RICHON.pdf
L’élevage des caprinés néolithiques dans le sud-est de la France : saisonnalité des abattages, relations entre grottes-bergeries et sites de plein air


Un document sur le mouflon Corse :
http://www.biomedcentral.com/content/pd ... -2-133.pdf


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Message Publié : 04 Avr 2012 9:21 
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Pierre de L'Estoile
Pierre de L'Estoile

Inscription : 22 Août 2008 14:17
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On sait déjà qu'il existait de grands itinéraires, du style pistes, par lesquels s'effectua durant plusieurs millénaires un commerce actif (outils de silex), par exemple de la Dordogne au Léman. Il est logique que les troupeaux aient également suivi ces échanges commerciaux.

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"L'histoire serait une chose merveilleuse si seulement elle était vraie."
Léon Tolstoï.


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Message Publié : 04 Avr 2012 10:21 
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Jean-Pierre Vernant
Jean-Pierre Vernant

Inscription : 17 Oct 2003 18:37
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D'une part, ces "pistes" peuvent tout aussi bien avoir constitué des réseaux d'échanges le long desquels un individu donné ne parcourait qu'un tronçon fort court.
D'autre part, hormis dans les zones difficiles où les itinéraires sont plus ou moins contraints, il me semble assez hasardeux d'affirmer que les "routes commerciales" et les voies de circulation des troupeaux et de leurs pasteurs aient été les mêmes, leur logique étant complètement différente. Le colporteur cherche à se déplacer au plus simple. Le pasteur a besoin de nourrir son troupeau.


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Message Publié : 04 Avr 2012 10:44 
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Pierre de L'Estoile
Pierre de L'Estoile

Inscription : 22 Août 2008 14:17
Message(s) : 2324
Pour ce que j'ai lu d'études archéologiques sur le sujet (désolé, je n'ai pas les références sous la main mais il y a notamment des ouvrages américains), il semble acquis que ces échanges distants n'étaient pas le fait d'individus isolés mais de convois organisés sur des voies traditionnelles.
L'accompagnement par des troupeaux fournissait une source de ravitaillement. On a retrouvé sur ces itinéraires des "haltes" avec ossements noircis par la cuisson et outils de pierre donnant l'origine de ces convois.

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Message Publié : 04 Avr 2012 11:11 
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Jean-Pierre Vernant
Jean-Pierre Vernant

Inscription : 17 Oct 2003 18:37
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Citer :
il semble acquis que ces échanges distants n'étaient pas le fait d'individus isolés mais de convois organisés sur des voies traditionnelles.


Cela doit beaucoup dépendre des époques, non ?

Citer :
L'accompagnement par des troupeaux fournissait une source de ravitaillement. On a retrouvé sur ces itinéraires des "haltes" avec ossements noircis par la cuisson et outils de pierre donnant l'origine de ces convois.


Encore fallait-il que les troupeaux eux-mêmes pussent se ravitailler (à part les chèvres qui mangent n'importe quoi). D'autre part, des convois pouvaient emporter de la viande sur pied, oui, mais cela ne nous dit pas que les pasteurs ordinaires, pas colporteurs ni convoyeurs de quoi que ce soit, suivaient eux aussi les mêmes pistes avec leurs troupeaux... Un berger se déplace avant tout en fonction des pâtures qu'il découvre et à l'image des drailles alpines qui ne suivent pas nécessairement les sentiers balisés, cela ne l'amène pas forcément sur les mêmes itinéraires que les voyageurs (a fortiori les convois chargés) qui suivent des itinéraires optimisés.


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Message Publié : 04 Avr 2012 11:34 
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Pierre de L'Estoile
Pierre de L'Estoile

Inscription : 22 Août 2008 14:17
Message(s) : 2324
Du fait de la durée et la complexité du néolithique (autant que la civilisation égyptienne au moins) et ... l'absence de témoignages écrits, toutes les supputations sont permises. Notre seul et mince espoir, c'est l'archéologie pour avoir au moins une vague idée des courants commerciaux et du mode de vie à des époques définies.
Pour le reste, il faut se résigner : notre ignorance historique est écrasante et irrémédiable.

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Léon Tolstoï.


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Message Publié : 04 Avr 2012 15:52 
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Jean Froissart
Jean Froissart

Inscription : 26 Août 2008 7:11
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Localisation : Corsica
J’ai toujours su (ou cru à tord ?) que la chèvre, au moins l’actuelle, est considérée comme un facteur de désertification de par son régime alimentaire, contrairement au mouton ou au mouflon, mais je n’ai retrouvé aucun document scientifique faisant état de cette différence qui me semble importante. La présence permanente d’un troupeau de chèvres entraîne la disparition de toute végétation . L’élevage intenssif sédentaire de chévres en semi liberté entraîne la désertification d’une région.
C’est une question de « paysan », en aucun cas une hypothèse ou supposition pour l’élevage dans l’histoire.

La génétique :
La génétique devrait faciliter la compréhension, mais à ma connaissance il n’existe(accès libre en ligne à des fin pédagogique) pas de documentation scientifique qui fasse une synthèse correcte de l’état de l’art comme le fait wki, par exemple pour le mouflon méditerranéen qui est un exemple de marronnage du mouton domestique lui même ayant pour origine Le mouflon oriental (Ovis orientalis)
Le mouflon méditerranéen aurait 54 chromosomes, les mouflon urial(Ovis vignei) auraient 58 chromosomes.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Urial

Les rapprochements successifs seraient les suivants :
Le mouflon oriental (Ovis orientalis) => mouton domestique => mouflon méditerranéen
Mouflon urial(Ovis vignei) Nord-est de l’Iran => ?

Mouflon méditerranéen
http://fr.wikipedia.org/wiki/Mouflon_m% ... an%C3%A9en

Citer :
Le mouflon méditerranéen comme regroupement de tous les mouflons "occidentaux"
Selon les publications et les époques, ce mouflon a reçu de nombreux noms. La Newsletter of the IUCN/SSC Caprinae Specialist Groupa remarque avec ironie en octobre 2004 que « très peu de taxons de grands vertébrés ont bénéficié d'une variété de noms scientifiques aussi grande que celle donnée au mouflon européen (Ovis aries par exemple, O. ammon, O. musimon, O. orientalis, O. gmelini, et même Aegoceros musimon3 ».
Le Taxonomy Working Group rappel dans sa synthèse de la conférence Workshop on Caprinae taxonomy de l'UICN, tenue à Ankara en mai 2000, que le plan d'action de l'UICN sur les Caprinae de 1997 proposait de définir une seule espèce Ovis orientalis, pour tous les mouflons et urial.
Lors de la conférence de 2000, la plupart des délégués ont indiqué leur désaccord avec cette taxonomie, en partie en raison des différences dans le nombre de chromosomes : 54 pour les mouflons, 58 pour les urials (Ovis vignei)2 ».
Le groupe propose de retenir les taxons suivants2 :
· Ovis gmelini, le mouflon au sens strict (54 chromosomes), avec les sous-espèces suivantes :
O. g. gmelini, le mouflon arménien
O. g. isphahanica, le mouflon d'Ispahan (Iran)
O. g. laristanica, le mouflon du Lorestan (Iran)
O. g. musimon, le mouflon d'Europe (en fait regroupant le mouflon de Sardaigne et le mouflon corse avec des introductions récentes dans les Alpes, aux Kerguelen…). Le groupe note que musimon descend sans doute de moutons domestiques primitifs et ne devrait peut-être pas être reconnu comme un taxon à part entière.
O. g. ophion, le mouflon de Chypre, qui descend également sans doute de moutons domestiques primitifs et ne devrait peut-être pas être reconnu comme un taxon à part entière.
En 2002, un travail de recherche génétique montrait que les moutons domestiques descendaient de deux sous-espèces distinctes5 du mouflon occidental (appelé dans ce travail Ovis musimon).


Le mouflon méditerranéen comme regroupement des hybrides européens de mouflons insulaires et de mouton domestique

L'administration française réserve le terme de « mouflon méditerranéen » aux seuls mouflons vivant sur le continent européen et hybridés avec des moutons domestiques.
Ainsi, l'Office national de la chasse et de la faune sauvage indique en 2004 dans sa fiche sur le « Mouflon méditerranéen » : « La taxonomie du Mouflon de Corse a fait l'objet de récentes révisions. La sous-espèce dénommée traditionnellement « Mouflon de Corse » (Ovis ammon musimon) prend la dénomination « Ovis gmelini musimon » avec trois variétés : Mouflon de Corse (var. corsicana), Mouflon de Sardaigne (var. musimon) et Mouflon de Chypre (var. ophion). Les Mouflons introduits en Europe et plus ou moins hybridés avec des moutons domestiques ou d'autres Mouflons sont regroupés et nettement distingués sous l'appellation de « Mouflon méditerranéen » (O. g. musimon x Ovis sp.)1 ». .




http://oatao.univ-toulouse.fr/2131/1/celdran_2131.pdf
CONTRIBUTION A L’ETUDE D’UNE RACE OVINE IRLANDAISE : LE MOUTON GALWAY
Citer :
1.2 Origines du mouton domestique actuel [13]
Le plus ancien fossile de mouton date de 2,5 millions d’années. Il existe peu de fossiles, sans doute parce que la formation de fossiles n’est pas favorisée dans l’habitat normal des moutons. Les moutons apparaissent d’abord dans le Villafranchien, et on voit quelques fossiles dans le Pleistocène. C’étaient alors de grands animaux, et ils ont ensuite
évolué pour donner des animaux de plus petite taille. On trouve des moutons dans de nombreux habitats, et les races de moutons varient en taille, aspect de la laine, taille des membres, musculature, robe. L’ancêtre sauvage du mouton est encore vivant à l’heure actuelle, son principal habitat est la chaine de montagne de l’Asie centrale. Il s’est répandu au
Pleistocène, à la fois vers l’ouest en Europe, et vers l’Est en Amérique. On a d’abord pensé que l’urial était l’ancêtre commun principal, et que le mouflon avait participé à la formation des races européennes, pendant que l’argali permettait la création des races asiatiques. En fait on a montré que le nombre de chromosomes est le même chez le mouflon et chez les races domestiques, ainsi que chez le bighorn ; alors que l’urial, et l’argali ont un nombre de chromosomes différent. On considère actuellement que le mouflon asiatique est l’ancêtre commun à tout les moutons domestiques et au mouflon européen.

Il y a deux groupes de mouflons : le mouflon asiatique (O. orientalis) un mouton sauvage que l’on trouve encore en Asie Mineure et au Sud de l’Iran ; et le mouflon européen (O. musimon) qui est natif d’Europe et que l’on trouve encore en Sardaigne et en Corse. Ils sont tout les deux assez proches, mais le mouflon asiatique est plus rouge et a des
enroulements différents des cornes. L’origine du mouflon européen est cependant inconnue, et il y a peu de fossiles pour nous aider. Encore de nos jours, on trouve en Europe du Nord des moutons domestiques assez peu améliorés, ressemblant au mouflon et avec la queue courte.
Le moins modifié des ces types primitifs est une race de moutons semi-sauvage de l’ile inhabitée de Soay au Nord-Ouest de l’Ecosse. La seule différence essentielle entre le mouflon et le Soay sauvage, est la laine plus courte de ce dernier. L’urial asiatique (O. vignei), qui est une race de moutons plus petite que le mouflon, est originaire de la zone montagneuse
s’étendant du Nord-est de l’Iran à l’Afghanistan et au Nord-Ouest de l’Inde. A un moment, on pensait que les races de moutons les plus communes descendaient de ce groupe sauvage. Mais le mouton sauvage a 54 chromosomes, et l’urial en a 58, la descendance directe n’est donc pas plausible. .


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Message Publié : 04 Avr 2012 16:23 
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Jean Froissart
Jean Froissart

Inscription : 26 Août 2008 7:11
Message(s) : 1339
Localisation : Corsica
Ovis : le nombre de chromosomes, 52, 54, 56 ou 58 ne semble pas discutable.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Ovis
Citer :
Une base proposée pour définir la séparation entre espèces est le nombre de chromosomes. Suivant cette règle, on peut ainsi définir d'ouest en est3 :
· un groupe occidental, correspondant au Mouflon proprement dit (de la Méditerranée à l'Iran central), connus sous les noms (selon les auteurs) de O. musimon, O. orientalis ou O.gmelini, et qui compte 54 chromosomes. Le nom de ovis ammon a aussi été utilisé, mais le nombre de chromosomes de Ovis ammon et du mouflon occidental étant différent, cette dénomination n'est plus vraiment utilisée pour cette espèce.
· L'Urial (Ovis vignei) vivant de l'Iran à l'Inde occidentale, avec 58 chromosomes.
· l'Argali (Ovis ammon) d'Asie centrale et de Chine, avec 56 chromosomes.
· Le mouflon des neiges de l'est siberien (Ovis nivicola), avec 52 chromosomes.
· Enfin, les deux espèces américaines (Ovis dalli et Ovis canadensis), avec 54 chromosomes. .


En "Iran" on aurait : 54 et 58.


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Message Publié : 04 Avr 2012 18:10 
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Jean-Pierre Vernant
Jean-Pierre Vernant

Inscription : 17 Oct 2003 18:37
Message(s) : 5364
Citer :
J’ai toujours su (ou cru à tord ?) que la chèvre, au moins l’actuelle, est considérée comme un facteur de désertification de par son régime alimentaire, contrairement au mouton ou au mouflon


A ma connaissance, le mouton aussi, s'il est amené lui aussi à tourner souvent dans les mêmes coins en grand nombre.


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