Bonsoir. J'aimerais savoir si l'homme des cavernes possédait un minimum d'hygiène ? A-t-on des traces d'ustensiles ? (peignes...)

Oui, je crois qu'on a retrouvé des peignes assez anciens, notamment des peignes en os scandinaves datant de 10000 ans.
D'ailleurs, les hommes préhistoriques mettaient leurs déchêts en tas, dans un autre endroit que leur lieu de vie, preuve qu'ils se souciaient de leur propreté, même si ce n'est pas le même niveau de soin que le nôtre.
D'autres sauront mieux vous informer

La notion d'hygiène va souvent de paire avec l'apparition des civilisations; L'invention des objets nécessaires à une bonne hygiène également. Les premiers peignes connus datent, en effet de - 8000 en Scandinavie, d'autres viennent d'Egypte.

Mais pour les "hommes des cavernes" -si c'est bien eux que vous évoquez- , la propreté n'était certainement pas leur priorité au quotidien.

N'imaginons pas pour autant les hommes hirsutes et à la touffe de cheveux incoiffable que l'on imagine généralement. Il est vrai que la notion d'hygiène ne devait pas être la même qu'aujourd'hui : quand on chasse, on fait attention à ne pas sentir "trop bon" car les animaux nous repèrent plus facilement. Pour autant, une mauvaise hygiène permet le développement de maladies, infections et autre joyeusetés (poux etc...) alors en effet il est plus que probable que l'hygiène ait eu de l'importance, mais dans le domaine de l'utile plus que de l'agréable peut-être.

Effectivement, on le voit bien dans l'abandon des grottes ayant l'habitat pour utilisation et abandonnées lorsqu'elles devenaient plus qu'insalubres.

Maintenant, cela faisait-il partie de l'instinc (inconfort) ou était-ce volontaire (perception de la multiplication des maladies infectieuses) ? C'est une autre question.

L'hygiene, meme si il n'existe pas de traces, existait, comme chez tous les êtres vivants. Et, elle ne devait pas correspondre à ce que nous entendons aujourd hui.

Le réflexe a perduré à la cour de France qui se déplaçait d'un château à l'autre pour permettre aux domestiques d'aérer et de nettoyer les lieux...

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"Le doute est le premier pas vers la conviction" (al-Ghazali, mort en 1111).

Il est vrai que malgré leur rang, leur hygiène, à certaines époques, laissé à désirer.

Beaucoup d'anectotes existent sur ce sujet. A ce propos, y a-t-il sur ce forum, une discussion concernant les conditions d'hygiène qui régnaient à Versailles et dans les différents édifices royaux ?

Je suis un peu surpris par l’image « sauvage » et passablement « crade » que véhiculent encore nos ancêtres. Je n’ai jamais entendu dire que les Pygmées, les Indiens d’Amazonie, les Papous ou toute autre population de chasseurs, cueilleurs ou pêcheurs sont d’une saleté particulièrement repoussante ! Or leur mode de vie est assez proche de celui des hommes dits des cavernes, malgré la différence climatique.

D’ailleurs, quelle trace archéologique peut laisser un soucis d’hygiène ? Un peigne, oui, à la rigueur, et encore, l’absence de peigne ne signifie pas non plus désintérêt pour ses poils, il montre juste un savoir-faire technique supérieur, au service d’une pratique antérieure. De la même manière, si un « coin pipi » démontre un soucis de bien séparer le lieu de vie du lieu d’aisance, son absence ne justifie pas non plus une hygiène plus sommaire, surtout de la part de populations mobiles (à l'échelle annuelle comme quotidienne) et clairsemées, et les chances de conserver quelques traces en dehors d’une fosse sont à peu près nulle je présume.

Je crains que les préjugés et les lieux communs aient plus de place que les preuves matérielles pour ce genre d’étude. L’ethnologie serait peut-être plus instructive que l’archéologie dans ce cas précis. Qu’en pense Levy-Strauss ??

On ne peut pas dire non plus que ce sont des modèles de propreté, ce qui est normal qu'en on tient compte de leurs conditions de vie (les "Himbas" par exemple ont une sainte horreur de l'eau, leur toilette s'arrêtent à l'imprégnation d'une odeur agréable grâce à la fumée de plantes agréables à l'odorat).



Des monticules formées d'ossements de gibiers, d'excréments humains et autres déchets sont fréquemment trouvés sur les lieux de vie même des "hommes des cavernes".



Les preuves ne manquent pas mais qu'adviendrait il de nous si nous vivions dans les mêmes conditions ?

Ce qui m'étonne le plus, c'est la persistance de pratiques "préhistoriques" dans des contextes censément "modernes"...
En débarquant sans transition d'Egypte dans un internat scolaire (pourtant excellemment coté) de la région parisienne en 1956, j'ai été horrifié d'y découvrir que l'on ne prévoyait pour les élèves qu'une seule douche par semaine et qu'à la fin de chaque repas l'on devait conserver, roulés dans la serviette de table, les couverts et le verre que l'on devait simplement essuyer sur un morceau de pain... Mes camarades me considéraient comme une bête curieuse parce que je changeais de linge tous les jours...
En ville, certains appartements réputés "bourgeois" ne disposaient encore que d'une "pièce d'eau" (lavabo, mais ni douche ni baignoire) et d'un WC collectif sur le palier.
Plus récemment, certains sondages révèlent en France des taux effarants relatifs aux achats d'articles de linge de corps, de brosses à dents, etc. De nos jours, dans les transports en commun, les odeurs corporelles sont bien plus "lourdes" à Marseille que dans le métro (pourtant toujours bondé) du Caire...

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"Le doute est le premier pas vers la conviction" (al-Ghazali, mort en 1111).