Crixos a écrit :
Si on était dans le cas de mutations neutres, on verrait une répartition aléatoire de caractères pigmenté/non pigmenté dans les populations des milieux "obscurs" : ce n'est pas le cas.
Skipp a écrit :
Ah non... je ne dirais pas ça.... car bien au contraire, dans nos régions moins éclairées les statistiques ont relevés des risques accrus de fractures et de problèmes en liaison avec un déficit en vitamine D pour les personnes à la peau pigmentée. Il y'aurait donc bien sélection... pour les peaux blanches dans nos contrées... au contraire d'autres régions où les peaux blanches sont plus sujettes aux cancers de la peau (comme en Australie ou en Afrique du sud). Il y'a donc une pression sélective par chez nous pour les peaux blanches et une pression sélective dans les régions ensoleillées pour les peaux foncées.
Les facteurs environnementaux vont bien ici influer (manque ou excès de rayons lumineux... avec les UV qui vont avec)... mais ce ne serait pas une question de coût métabolique.
C'est même d'ailleurs la première fois que j'entends parler de cette hypothèse pour justifier la dépigmentation qui a conduit aux peaux blanches, à la blondeur ou aux yeux bleus. A part ça, je suis d'accord avec vous pour dire qu'il existe bien des cas où des phénotypes impliquent un coût métabolique... mais pour la pigmentation je doute fortement que ce coût soit assez conséquent pour être pris en compte.
Vous citez l'intérêt de la
peau claire, ce qui laisse de côté le poil et les yeux.
En ce qui les concerne, le plus intéressant est le coût métabolique, qui est avéré pour des poissons abyssaux et des animaux cavernicoles (en peu de générations, on voit se généraliser les phénotypes dépigmentés) ; en ce qui concerne l'intérêt de ce coût, il faut se demander quel est l'intensité de la sélection (ne serait -ce que sur une seule génération), certains se demandent d'ailleurs comment les menstruations féminines ont pu être sélectionnées vu le peu d'occurrences estimées dans la vie d'une protohumaine : cela implique une forte (même si éventuellement fugitive) pression de sélection sur le métabolisme