Adulith a écrit :
Sans écriture, pas d'histoire (je vous sortirai quelques bonnes citations de Jacques Le Goff la semaine prochaine). L'écriture est la condition sine qua non pour, comme l'a dit Narduccio, avoir un véritable progrès, le cerveau humain n'étant pas extensible à l'infini. Et elle est également nécessaire pour dépasser le cadre de la mémoire et entrer dans celui de l'histoire.
Je ne ferai pas la moue concernant les citations de Le Goff, même si ce n'est pas ma tasse de thé. Ne le prenez pas mal, je suis en porte à faux avec tout le monde
et pourtant je ne manque pas de bonne volonté car je lis beaucoup ceux que je critique et je les cite souvent. En deux mots, j'essaye de penser par moi-même...
Je suis également opposé à votre principe : "Sans écriture, pas d'histoire" et tout ce que vous écrivez à la suite. Ils sont, ce que je considère, des prêts-à-penser qui cachent le désintérêt pour l'autre versant du phénomène : l'impérialisme de la pensée qui modèle à son goût les peuples, du plus humble au plus érudit. Vous ne voyez, en termes explicites, que le verre à moitié plein, ce qui s’apparente très bien avec votre notion du progrès (si sur ce site vous avez déjà discuté de la définition du progrès…, vous seriez gentil de me donner le lien).
À mon entendement, cela ne signifie pas grand-chose "dépasser le cadre de la mémoire", ni "entrer dans celui de l'histoire", ce ne sont que des concepts triviaux qui ont la peau dure et qui appartiennent à une tradition de la pensée ringarde : dans les deux exemples, la mémoire et l'histoire sont des vocables à connotations provinciales, càd gréco-judeo-crétiens, et musulmans, bien évidemment.
Si je vous ai heurté, j'en suis désolé. Ce n'est pas à vous, dois-je rappeler, que je m'en prends quand je débats, mais à ce que vous défendez.
Laziz