Nous sommes actuellement le 23 Avr 2024 19:43

Le fuseau horaire est UTC+1 heure




Publier un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 7 message(s) ] 
Auteur Message
 Sujet du message : Un ancètre de plus ?
Message Publié : 08 Avr 2010 17:12 
Hors-ligne
Administrateur
Administrateur

Inscription : 15 Avr 2004 22:26
Message(s) : 15838
Localisation : Alsace, Zillisheim
Image

http://www.wired.com/wiredscience/2010/04/australopithecus-sediba/?utm_source=feedburner&utm_medium=feed&utm_campaign=Feed%3A+wired%2Findex+%28Wired%3A+Index+3+%28Top+Stories+2%29%29

Pas encore trouvé l'info en français.

_________________
Une théorie n'est scientifique que si elle est réfutable.
Appelez-moi Charlie


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
 Sujet du message : Re: Un ancètre de plus ?
Message Publié : 08 Avr 2010 18:07 
Hors-ligne
Hérodote
Hérodote
Avatar de l’utilisateur

Inscription : 09 Déc 2007 9:57
Message(s) : 10
Voici l'info en français :

http://sciences.nouvelobs.com/actualite ... u-sud.html

Une femme et un jeune garçon viennent de rejoindre le vaste tableau de famille des hominidés. Ils vivaient il y a environ 2 millions d’années dans ce qui est aujourd’hui l’Afrique du Sud. Les deux squelettes ont été retrouvés l’un à côté de l’autre, dans la grotte de Malapa, à 40 km de Johannesburg et à seulement 15 km d’un autre site célèbre pour ses fossiles d’hominidés, Skerfontein.

Un crâne, des mâchoires avec leurs dents, des os des bras, des jambes, du bassin et de la colonne ont été exhumés dans un bon état de conservation. Les sédiments qui les entouraient ont été datés entre 1,8 et 1,95 millions d’années, annoncent aujourd’hui l’anthropologue Lee Berger, de l’université de Witwaterstrand (Afrique du Sud), et ses collègues dans la revue Science.

Un cousin de Lucy?

Ces deux individus appartiennent à une nouvelle espèce d’australopithèques baptisée Australopithecus sediba par les chercheurs (sediba veut dire fontaine ou source naturelle en langage sotho). Plus jeunes que Lucy (Australopithecus afarensis) d’un million d’années, ces australopithèques seraient aussi un peu plus modernes, autrement dit plus proches des premiers Homo.

Les longs bras ou la petite boîte crânienne (de 420 à 450 cm3 pour la femme adulte) classent ces nouveaux venus dans la famille des australopithèques. En revanche leurs dents relativement petites, leur os du bassin plus robuste et leurs longues jambes –adaptées à la marche- les rapprochent d’un Homo habilis ou d’un Homo erectus, analysent Berger et ses collègues.

D'autres squelettes à venir

Berger suggère que l’espèce représentée par cette femme et cet adolescent serait une descendante d’Australopithecus africanus, plus ancienne, également découverte en Afrique du Sud. Mais il faut sans doute attendre d’autres résultats avant de conclure. Lee Berger a précisé aujourd’hui lors d’une conférence de presse que deux autres hominidés pointaient le bout de leurs os dans la grotte de Malapa. Des dizaines d’experts sont conviés, y compris pour tenter d’extraire de l’ADN de ces ossements.

Cécile Dumas
Sciencesetavenir.fr
08/04/10

aussi :

http://www.lepoint.fr/culture/2010-04-0 ... 9/0/442455

Deux squelettes partiels fossilisés, d'une nouvelle espèce d'hominidé datant de près de deux millions d'années, ont été découverts en Afrique du Sud, révélant une nouvelle étape de l'évolution humaine, selon des travaux publiés jeudi aux Etats-Unis.

Cet hominidé a été baptisé Australopithecus sediba. Deux spécimens, une femelle adulte et un mâle d'une dizaine d'années, ont été mis au jour --proches l'un de l'autre et très bien préservés-- en 2008 dans une caverne située à 40 kilomètres de Johannesburg.

"Ces fossiles nous donnent une image extraordinairement détaillée d'un nouveau chapitre de l'évolution de l'homme et lève le voile sur une période cruciale durant laquelle les hominidés n'ont plus dépendu de la vie dans les arbres pour s'établir sur le sol", souligne Lee Berger, un paléo-anthropologue de l'Université de Witwatersrand à Johannesburg, principal auteur de cette recherche parue dans le journal Science du 9 avril.

Ces deux hominidés marchaient debout et partageaient nombre de traits avec les premières espèces connues d'Homo. Leurs bras étaient longs comme ceux des singes mais avec des mains courtes et puissantes.

Ils étaient dotés d'un pelvis évolué, de petites dents et de longues jambes les rendant capables de courir comme un humain. Il est aussi probable que ces hominidés pouvaient grimper aux arbres. En fait, le sediba était apparemment à l'aise dans ces deux modes de vie.

Leur taille était d'environ 1,27 mètre respectivement. La femelle pesait quelque 33 kilos et le jeune mâle 27 kilos.

Le cerveau de ce dernier était très petit avec un volume de 420 à 450 centimètres cube. Comparativement, le volume du cerveau humain varie de 1200 à 1600 centimètres cube.

Mais a noté Lee Berger, lors d'une conférence de presse téléphonique, la forme du cerveau de ce nouvel hominidé paraissait plus évoluée que celui des autres espèces d'australopithecus. Le sediba avait de nombreuses caractéristiques physiques similaires à celles de plusieurs de ces premiers hominidés ce qui pourrait aider à mieux comprendre ce que signifie être un humain.

La structure du squelette de ces deux fossiles est similaire à celle des premières espèces Homo mais ils se comportaient davantage comme un Australopithecus telle la célèbre "Lucy", vieille de 3,2 millions d'années, longtemps considérée comme l'ancêtre commun de l'humanité jusqu'a la découverte de "Ardi", (Ardipithecus ramidus), 4,4 millions d'années, qui nous rapproche davantage de l'ancêtre commun avec le chimpanzé.

Les deux nouveaux fossiles sud-africains sont des hominidés apparus un million d'années après Lucy. Leurs caractéristiques montrent que la transition entre les premiers hominidés et le genre Homo s'est produit très lentement.

"Il n'est pas possible d'établir précisément la position phylogénétique du Sediba par rapport aux différentes espèces du début du genre Homo", explique le professeur Berger.

"Nous pouvons néanmoins conclure que cette nouvelle espèce partage plus de traits dérivés avec les premiers hominidés que tout autre Australopithèques et représente de ce fait un candidat ancêtre pour le genre homo habilis voire Homo erectus ou pour un groupe soeur d'un ancêtre proche ayant vécu un certain temps après la première apparition du genre Homo", ajoute-il.

Le site de cette découverte est riche en fossiles et au moins deux autres spécimens de sediba ont été trouvés et font encore l'objet d'analyse, a dit le professeur Berger.

Les chercheurs ont aussi identifié les fossiles d'au moins 25 autres espèces animales dont une hyène, un chien sauvage, des antilopes et un cheval.


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
 Sujet du message : Re: Un ancètre de plus ?
Message Publié : 08 Avr 2010 22:56 
Hors-ligne
Tite-Live
Tite-Live

Inscription : 26 Juin 2008 17:31
Message(s) : 331
autre lien : http://fr.news.yahoo.com/64/20100408/ts ... 141e8.html

Aprés la découverte sibérienne fracassante, il y a du rififi dans l'arbre généalogique ... ^^


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
 Sujet du message : Re: Un ancètre de plus ?
Message Publié : 17 Avr 2010 16:15 
Hors-ligne
Hérodote
Hérodote
Avatar de l’utilisateur

Inscription : 09 Déc 2007 9:57
Message(s) : 10
http://www.hominides.com/html/actualite ... f-0298.php :

Une nouvelle étude d'Australopithecus sediba

A peine publié le 9 avril 2010 dans la revue Science par ses découvreurs, Australopithecus sediba fait à nouveau parler de lui du fait d'une nouvelle étude approfondie des ossements retrouvés.

Une étude au micron près !
Le fossile du jeune adolescent, particulièrement bien conservé, a été étudié pendant 2 semaines à l'ESRF de Grenoble (European Synchrotron Radiation Facility).
Cet outil développé par le Paléoanthropologue Paul Tafforeau, utilise la technique de microtomographie synchroton à rayons X. Elle permet de visualiser précisément l'intérieur d'un bloc fossilisé sans l'endommager ou prélever des fragments.
Cette méthode est supérieure au rayons x classiques : elle permet d'obtenir une résolution de l'ordre du micron et un meilleur contraste. Par ailleurs les images assemblées donnent une image 3D très pratique pour des études "virtuelles".

Les dents d'Australopithecus sediba
La nouvelle méthode a permis d'étudier la dentition du fossile. Elle a révélé la structure et les lignes de croissance des dents qui pourront préciser l'âge du fossile à sa mort il y a 1.9 millions d'années. Actuellement les scientifiques ont estimés que les dents du fossile étaient à un niveau de développement équivalent à celui d'un enfant actuel âgé de 13 ans.

L'intérieur du crâne
Les chercheurs se sont parallèlement intéressés à l'intérieur de la boite crânienne du fossile. Ils ont découvert des oeufs fossilisés d'insectes dont les larves auraient pu se nourrir de la chair de l'hominidé après sa mort. Ils ont également distingué une zone de densité plus faible qui pourrait (le conditionnel est important) être un vestige de son cerveau. Cette dernière découverte est majeure car les parties molles de notre anatomie se fossilisent très rarement.

Déclarations du Docteur Tafforeau
« Les dents sont magnifiques, en particulier les 3èmes molaires qui n'étaient pas encore sorties... et compte tenu de la qualité des scans nous n'aurons aucun problème pour les extraire virtuellement afin de les étudier », a déclaré le Docteur Paul Tafforeau de l’ESRF.

En parlant des oeufs fossilisés « Nous devons être prudents, car il est possible qu’il s’agisse d’insectes modernes ; nous devrons examiner plus soigneusement les données » a dit le Docteur Tafforeau.
« Toutefois leur grande densité suggère qu’ils ont été fossilisés au même moment que l'hominidé, et si c’est le cas ils pourraient correspondre à des insectes venus se nourrir de la chair du cadavre.»

C'est seulement la deuxième fois que le crâne complet d'un hominidé est examiné en utilisant cette méthode d'investigation au rayonnement synchrotron. Ce type d'analyse est actuellement uniquement disponible à l'ESRF de Grenoble. Nul doute que d'autres fossiles du monde entier vont se faire radiographier avec cette méthode...


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
Message Publié : 19 Sep 2011 13:42 
Hors-ligne
Plutarque
Plutarque
Avatar de l’utilisateur

Inscription : 29 Mai 2009 20:03
Message(s) : 135
Citer :
En explorant une grotte près de Johannesburg en 2008 avec son fils Matthew et son chien Taub, le paléoanthropologue sud-africain Lee Berger ne se doutait sûrement pas qu'il allait faire une découverte exceptionnelle qui est en passe de réécrire l'histoire des origines de l'homme. Pris dans la roche et parfaitement conservés depuis près de 2 millions d'années, les ossements découverts par son fils appartiennent à deux individus, probablement une mère et son fils, victimes d'une chute d'une dizaine de mètres dans l'une des nombreuses failles de cette formation calcaire.

D'après Lee Berger, qui les a baptisés Australopithecus sediba, ces deux fossiles étonnamment complets sont rien de moins que «les meilleurs ancêtres potentiels du genre humain, le genre Homo, bien plus que d'autres découvertes précédentes telles que Homo habilis».

Avant la découverte dans cette grotte de Malapa près de Johannesburg, le consensus voulait que le genre humain soit issu de l'évolution des australopithèques il y a plus de 3 millions d'années, dont la plus célèbre représentante est Lucy, codécouverte par Yves Coppens, puis des Homo habilis, capables d'utiliser des outils, pour arriver à l'ancêtre de l'homme moderne, Homo erectus, il y a 1,9 million d'années.

Pour le découvreur sud-africain, ses australopithèques seraient les ancêtres directs des Homo erectus, jetant aux orties des décennies de travail qui avaient installé Homo habilis à cette même place.

Cette idée révolutionnaire est très loin de faire l'unanimité dans la communauté des paléoanthropologues, mais tous les spécialistes reconnaissent l'importance exceptionnelle de la découverte faite par Lee Berger.

«Le problème de l'australopithèque sediba, c'est son âge, résume Jean-Jacques Hublin, professeur à l'institut Max Planck de Leipzig. Il n'a que 1,9 million d'années, ce qui est à peu près le même âge que les premiers Homo erectus qu'il aurait précédés.»

Synchrotron
«Je ne suis pas sûr que sediba soit le meilleur ancêtre potentiel du genre humain, explique Paul Tafforeau, scientifique au synchrotron ESRF de Grenoble qui a participé à l'étude du crâne, mais il reflète parfaitement la forme de transition entre les australopithèques et le genre Homo. Il a notamment de nombreux caractères évolués qui sont plus proches du genre Homo que des australopithèques. Le crâne est de petite taille, 420 cm3, soit proche de celui d'un chimpanzé, mais il montre en revanche une complexification de sa partie avant qui est remarquable.»

Le crâne du jeune mâle, âgé de 10 à 13 ans, est par chance particulièrement bien conservé, il ne manque que la paroi arrière, et grâce aux techniques mises au point ces dernières années par Paul Tafforeau au synchrotron grenoblois, les chercheurs ont pu travailler sans avoir à le dégager de sa gangue rocheuse, ce qui l'aurait immanquablement fragilisé. «Sans fausse modestie, nous avons avec l'ESRF à Grenoble, le meilleur synchrotron au monde pour l'étude des fossiles», précise le chercheur français.

Utiliser des outils
Les puissants faisceaux de rayons X du synchrotron ont permis de réaliser un scan très précis de l'intérieur du crâne, produisant un moulage virtuel du cerveau en 3D avec une résolution aussi fine que la taille d'un cheveu.

Cette empreinte montre que la structure de l'avant du cerveau, siège des pensées abstraites, est plus évoluée et plus complexe que chez les autres australopithèques, et se rapproche de ce côté de la forme des cerveaux humains.

Si le cerveau est plus évolué, l'agilité manuelle et la bipédie de sediba ne sont pas en reste. Les mains et les pieds des deux individus montrent également des caractères très avancés, jamais vus chez les australopithèques. «Les pouces sont plus longs alors que les autres doigts sont plus courts, explique Jean-Jacques Hublin, ce qui aide pour saisir des objets avec une meilleure précision.» Pour les chercheurs, avec ses pouces opposables, les australopithèques sediba étaient capables d'utiliser des outils, une aptitude que l'on pensait être auparavant l'apanage des Homo habilis.

En revanche, les avant-bras puissants et longs montrent que ces petits bipèdes (ils faisaient tout juste 1,27 m) étaient encore à l'aise pour grimper aux branches des arbres.

Pour la marche et la bipédie, c'est également un mélange de caractères avancés et d'autres plus anciens: les pieds ressemblent à ceux des grands singes, mais l'articulation des os de la cheville est proche de celle de l'homme.

«Par de nombreux aspects, l'australopithèque sediba présente une mosaïque de caractères primitifs et de caractères évolués qui le rendent tout à fait unique» , estime Paul Tafforeau.


Photographie et entrevue avec Coppens sur le lien

http://www.lefigaro.fr/sciences/2011/09 ... -mains.php


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
Message Publié : 19 Sep 2011 17:02 
Hors-ligne
Georges Duby
Georges Duby
Avatar de l’utilisateur

Inscription : 27 Juil 2007 15:02
Message(s) : 7445
Localisation : Montrouge
Merci d'ouvrir un sujet sur cette étonnante découverte à plusieurs titres. Il faut laisser un peu reposer et attendre les commentaires pour savoir si l'interprétation de l'auteur de la découverte est la bonne. On assiste souvent dans ce domaine à des corrections et des reclassements. Comme on sait peu de choses sur les origines de l'homme, il n'est pas impossible que Lee Berger ait raison de bouleverser l'échelle, qui en a vu d'autres.

_________________
Heureux celui qui a pu pénétrer les causes secrètes des choses. Virgile.


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
Message Publié : 20 Sep 2011 11:00 
Hors-ligne
Jean Froissart
Jean Froissart
Avatar de l’utilisateur

Inscription : 14 Avr 2006 21:21
Message(s) : 1446
Localisation : Blois
Je me demandais... Combien d'exemplaires différents d'individus appartenant au genre australopithèque ont été retrouvés à ce jour ?

Si je comprends bien, ces nouveaux spécimens seraient des individus formant une transition entre le genre australopithèque et le genre homo, ce qui constitue tout l'intérêt de la découverte.

Une fois de plus, cette trouvaille démontre que le genre humain ou pré-humain présentait à ces époques lointaines un buisson foisonnant d'espèces différentes. Et qu'en paléoanthropologie, rien n'est jamais acquis... lol


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
Afficher les messages publiés depuis :  Trier par  
Publier un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 7 message(s) ] 

Le fuseau horaire est UTC+1 heure


Qui est en ligne ?

Utilisateur(s) parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 14 invité(s)


Vous ne pouvez pas publier de nouveaux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas éditer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas insérer de pièces jointes dans ce forum

Aller vers :  





Propulsé par phpBB® Forum Software © phpBB Group
Traduction et support en françaisHébergement phpBB