Narduccio a écrit :
[...] Il faut donc une certaine dose de "philosophie", être capable d'accepter un échec et être capable de se lancer dans une réalisation en ce disant qu'il est possible de louper.
Savez-vous à quoi cela me fait penser ?
Aux peintures pariétales et à la précision des gestes de ceux qui ont peint des grottes comme Chauvet, par exemple, ou Lascaux - sauf que là, il est impossible de rater...
Du moins, il ne faut pas se louper comme vous dîtes !
Pas de gomme ni de retour en arrière, pas de copie (et d'ailleurs il n'y a pas beaucoup de "ratages" à ma connaissance)...
J'avais vu un jour une émission où Y. Coppens expliquait que, selon lui, il pensait que peut-être certains de ces Hommes pouvaient avoir peint en s'accompagnant de musique, et qu'on pourrait peut-être aussi, dans l'avenir, en retrouver le rythme si l'on pouvait aussi retrouver l'évolution ou la progression de l'oeuvre, suivre les gestes de la main, un par un, etc...
Belle vision et belle idée !
Nous sommes certainement ici dans un autre temps ou une autre façon de le concevoir, de le penser et le vivre, permettant ainsi de préparer longtemps son moindre geste et mouvement à venir, par avance - comme on se prépare à une future chasse peut-être ?
Pour en revenir à la taille du silex, le lien fournit est à voir, et à écouter...
Le bruit des coups sur la pierre, celui des éclats qui se détachent et sonnent comme du verre, les gestes rapides, précis, s'enchaînant les uns aux autres et semblant parfois comme improvisés, alors que chacun d'entre eux représentent quasiment 2 millions d'années de réflexions, d'hésitations, d'erreurs et de tâtonnements !