Narduccio a écrit :
Mais les organisations scientifiques devraient être à l'abri justement grâce aux méthodes utilisées. Or là, c'est toute une communauté qui bascule. Donc, un tas de scientifiques ou supposés tels qui abandonnent la rigueur de leur méthode pour se mettre au service d'une idéologie.
J'avoue que ça ne m'étonne pas trop. Sans parler dans les idéologies fascisantes, quand on lit un livre écrit dans les années 90, il y a tout juste 15 ou 20 ans, on est déjà surpris de la façon tout différente d'aborder les problèmes, d'affirmer certaines idées qui paraissent aujourd'hui totalement saugrenues, dépassées voire politiquement incorrectes. Et j'imagine qu'on aura le même sentiment dans 15 ans, à la lecture d'essais écrits aujourd'hui. Je crois que l'idéologie ambiante, la pression sociale, le désir d'être reconnu et le besoin d'appartenir à une communauté sont beaucoup plus forts que la rigueur scientifique, notamment parce qu'ils sont souvent vécus de façon inconsciente par les individus. Il n'y a que quelques intellectuels capables de les dépasser (en partie) (les autres se contentant de suivre) bien qu'ils demeurent des produits de leur époque.
On connait tous des gens fins, intelligents, ouverts, brillants mais qui, sur certains sujets, tombent dans un manichéisme ridiculement puéril.
Le personnage de Max Aue dans
Les Bienveillantes de Littell en est un bon exemple.