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Message Publié : 27 Nov 2013 16:18 
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Yongle a écrit :
Ce débat date au moins de l'époque des philosophes contractualistes. D'ailleurs, si vous regardez bien, ce qui est soi-disant « prouvé » n'est autre qu'une validation de l'hypothèse qu'a posé Rousseau dans son des inégalités parmi les hommes. au dix-huitième siècle, il le disait déjà, c'est à partir du moment où un homme a planté le premier piquet d'une clôture que que sont nées la propriété, la violence et ce que l'on appellera plus tard la lutte des classes. Nous arrivons icipeu ou prou, pour la Préhistoire, à exactement la même conclusion. J'oserais un petit… Ben voyons comme par hasard.
Notre amie, avec tout le respect que je lui dois, fustige les idéologues qui posent que les hommes sont mauvais par nature. Je la suis de ce côté-là, elle a bien raison, la position que tenait Hobbes se vérifie assez mal dans les faits. Par contre elle nous dit que le moteur de l'évolution c'est l'altruisme. Si ça ce n'est pas un postulat idéologique, qu'est-ce que c'est ? Le théoricien anarchiste Kropotkine était aussi arrivé à une telle conclusion au dix-neuvième siècle. Je suis loin de trouver ça faux, mais c'est au moins réducteur. La concurrence et l'instinct de survie personnelle ne sont pas moins propulseurs que l'altruisme et l'instinct de survie de l'espèce ; mon avis. On ne peut pas tirer la conclusion qu'il n'y avait pas spécialement de violence sous prétexte qu'on a prouvé que ce que l'on croyait auparavant être un charnier n'en était pas un. Alors, je ne veux pas m'amuser à foutre en l'air un long travail sérieux, mais je pense qu'il mérite d'être prolongé dans le cadre d'une étude plus large.

Bien à vous.


Il y a effectivement un vieux débat philosophique qui en arrive presque à qu'est-ce que l'homme et qu'est-ce que la civilisation. Il y a des approches pratiques ou empiriques de la question, des travaux de sociologues et/ou d'ethnologues qui montrent que les règles en vigueur dans une société ne permettent que des regroupements limités à à certain nombre de personnes. Il y a donc une structuration, au cours du développement de l'homme qui va d'une société clanique, peut-être familiale vers une société capable de gérer des millions de personnes qui vivent ensemble, voire des milliards, actuellement ou le monde tend presque à devenir un village mondial.

Bien que connaissant les bases philosophies de ce débat, j'avoue que j'ai plutôt tendance à m'accrocher à l'approche empirique. On peut la voir en œuvre dans certains documentaires ou l'on voit l'évolution de l'homme. Les plus représentatifs des connaissances que nous avons montrent aux époques les plus lointaines des petits groupes d'humains. Aux époques les plus tardives, on les voit vivre dans des villages, des ébauches de cités et on sent qu'ils sont entourés de plusieurs dizaines, voire plusieurs centaines de personnes. Il semble exister une milite aux nombres de personnes avec lesquelles nous sommes capables de nouer de relations. En fonction de la force du lien relationnel, ce nombre est de plus en plus grand, mais il semble se limiter aux alentours de 200 personnes (faudra que je retrouve la référence, mais c'est dans un documentaire que j'ai vu, il y a pas mal de temps). Pour organiser un groupe d'humains d'un nombre supérieur, il faut nouer des relations de groupe à groupe, plus d'humain à humain. Puis de méta-groupe à méta-groupe et ainsi de suite.

Cette stratification de la société semble avoir mis du temps à se mettre en place, sans que les spécialistes puissent dire si c'était le temps qu'on élabore la réponse ou le fait qu'on en éprouvait pas le besoin. Effectivement, dans les époques lointaines, le nombre d'humains était limité et la densité faible. On éprouvait pas le besoin de viver en groupes de plusieurs dizaines d'individus => d'où le mode de vie clanique. Mais, la chasse aux gros animaux impose la présence d'un nombre conséquent de chasseurs et de rabatteurs. Elle semble donc indiquer que les clans de ces époques étaient capables de s'unir en vue d'un objectif commun. Il y a aussi des preuves très anciennes d'humains blessés ou tués par d'autres humains et dans certains cas, l’intentionnalité de l'acte fait peu de doute. Des hommes ont donc tué intentionnellement d'autres hommes depuis .... au moins plusieurs dizaines de milliers d'années. Ils ont aussi su coopérer intentionnellement avec d'autres hommes depuis au moins aussi longtemps.

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Message Publié : 06 Déc 2013 11:13 
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Pierre de L'Estoile
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La connotation négative qu'a pris le terme« non –civilisé »n'est quand même pas anodine. Depuis toujours les nomades ont été considérés comme des voyous. L'exemple des hapirous (ancêtres des hébreux) au Proche-Orient dès le deuxième millénaire avant J.-C. est parlant. Mais il y en a beaucoup d'autres…
L'actualité (même avant 1991, la borne chronologique du forum) nous en donne l'illustration.

Selon moi, l'Homme n'est pas qu'un loup pour l'Homme mais il est aussi un loup pour l'Homme.

Bien à vous.

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Message Publié : 06 Déc 2013 12:57 
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Georges Duby
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Inscription : 27 Juil 2007 15:02
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Les idées actuelles veulent que le loup ne tue que par nécessité, joue son rôle dans la chaine naturelle et est en voie de réhabilitation après effectivement sa diabolisation. C'est l'homme qui serait le problème, l'anomalie. Dans les nouvelles versions du chaperon rouge, l'adolescente trouve le loup charmant après sa transformation en beau jeune homme. L'homme n'est plus un loup pour l'homme, il est bien pire.

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Message Publié : 06 Déc 2013 13:34 
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Polybe
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Narduccio a écrit :
C'est pourtant un fait assez bien établi et nous en avons déjà débattu à l'occasion. Il y a même des guerres "tribales" chez nos cousins les chimpanzés. Il ne faut pas s'étonner que ce comportement à franchi la barrière des espèces. J'ai capté dernièrement à la radio (mais comme je roulais, je n'ai pas la référence exacte) une discussion où quelqu'un parlais des chimpanzés et des bonobos. Une personne disait que les bonobos peuvent être considérés comme des singes esthètes et hippies qui vivent à la cool sans se préoccuper trop du reste. Les chimpanzés sont des singes qui manient la politique, les alliances, mais qui ne dédaignent pas utiliser la force quand ils sont à bout d'arguments. Pour ce scientifique, les hommes sont des singes schizophrènes oscillants entre les deux comportements.

De nombreux sociologues qui étudient l'origine du langage pensent que celui-ci a été inventé pour favoriser la politique a l'intérieur des clans. On n'a pas besoin d'un langage si riche pour aucune des activités humaines, sauf pour les relations de personnes à personnes. Mais parfois, on arrive à estimer que les mots ont atteints leurs limites et là, on a souvent recours à la violence. Une sociologue avait découvert en étudiant des jeunes de banlieue que plus le nombre de mots maîtrisés est limité, plus le recours à la violence est courant. Il y a peu, on considérait que quelqu'un qui possédait 1500 mots était à la limite de la socialisation. Elle a découvert que dans certaines bandes de délinquants des cités, le vocabulaire maitrisé est de 800 mots.

Quand on a du mal à communiquer, on a plus souvent recours à la violence que lorsque la communication est possible. Pourquoi voulez-vous penser que ce qui est vrai de nos jours ne l'aurait pas été à des époques lointaines ? Ou alors, pensez-vous idéologiquement que c'est la civilisation qui perverti l'homme ?


Ce que vous relatez est très intéressant. Quelqu'un aurait-il les références de ces théories / découvertes svp ?


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Message Publié : 06 Déc 2013 14:35 
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Localisation : Alsace, Zillisheim
Arkenciel a écrit :
Narduccio a écrit :
C'est pourtant un fait assez bien établi et nous en avons déjà débattu à l'occasion. Il y a même des guerres "tribales" chez nos cousins les chimpanzés. Il ne faut pas s'étonner que ce comportement à franchi la barrière des espèces. J'ai capté dernièrement à la radio (mais comme je roulais, je n'ai pas la référence exacte) une discussion où quelqu'un parlais des chimpanzés et des bonobos. Une personne disait que les bonobos peuvent être considérés comme des singes esthètes et hippies qui vivent à la cool sans se préoccuper trop du reste. Les chimpanzés sont des singes qui manient la politique, les alliances, mais qui ne dédaignent pas utiliser la force quand ils sont à bout d'arguments. Pour ce scientifique, les hommes sont des singes schizophrènes oscillants entre les deux comportements.

De nombreux sociologues qui étudient l'origine du langage pensent que celui-ci a été inventé pour favoriser la politique a l'intérieur des clans. On n'a pas besoin d'un langage si riche pour aucune des activités humaines, sauf pour les relations de personnes à personnes. Mais parfois, on arrive à estimer que les mots ont atteints leurs limites et là, on a souvent recours à la violence. Une sociologue avait découvert en étudiant des jeunes de banlieue que plus le nombre de mots maîtrisés est limité, plus le recours à la violence est courant. Il y a peu, on considérait que quelqu'un qui possédait 1500 mots était à la limite de la socialisation. Elle a découvert que dans certaines bandes de délinquants des cités, le vocabulaire maitrisé est de 800 mots.

Quand on a du mal à communiquer, on a plus souvent recours à la violence que lorsque la communication est possible. Pourquoi voulez-vous penser que ce qui est vrai de nos jours ne l'aurait pas été à des époques lointaines ? Ou alors, pensez-vous idéologiquement que c'est la civilisation qui perverti l'homme ?


Ce que vous relatez est très intéressant. Quelqu'un aurait-il les références de ces théories / découvertes svp ?


IL s'agit d'une espèce de résumé de diverses choses parues dans les médias.Ces média ont du s'appuyer sur des publications. Je sais que le travail qui a démontré que certains groupes d'habitants de cités difficile avaient un vocabulaire limités sont le fait d'une sociologue, il doit y avoir environ une dizaine d'années. Des interviews de dives linguistes, lus aussi dans divers médias, m'ont permit de dire qu'on pense que l'une des origines du langage développé est le besoin de faire de la "politique". Il me semble me souvenir qu'on avait eu une discussion sur l'origine du langage, mais c'est si vieux que je ne me souviens plus si c'était sur PH ou sur un autre forum. Mais, je me souviens qu'il y avait pas mal de sources.

Peut-être que vous retrouverez des indications dans les discussions suivantes :
L'origine du langage
Les langues indo-européennes
Etrusques = Basques ?
Forum éco-citoyent : l'évolution des espèces humaines
Futura-Science : évolution de la pensée humaine
Futura-science : naissance des hominidés
Futura-Science : une protolangue unique ?
Futura-Science : Premiers mots prononcés par nos ancêtres

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Message Publié : 06 Déc 2013 18:06 
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Georges Duby
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Inscription : 27 Juil 2007 15:02
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Concernant le langage, les études effectuées concluent que le nombre de mots employés varie avec le niveau culturel, les études, le niveau social; les milieux défavorisés employant un vocabulaire réduit et les milieux favorisés entre 2000 et 3000 mots. Etudes des années 60 et qui ne citent pas la violence.
L'idée que pauvres = violence est un autre sujet, ainsi que tous rapprochements sur violence et quartiers. Un sujet brulant.
Pour les chimpanzés j'ai entendu aussi des émissions sur la violence, le classement des mâles entre eux pour l'accès aux femelles qui est difficile, comme chez les gorilles où le dominant les prend toutes.
Le propre des bonobos est qu'ils règlent tout par le sexe, qu'il y a une liberté sexuelle totale, ce qui occasionne une activité intense toute la journée par l'utilisation de ce mode de règlement qui semble efficace car ils n'arrêtent pas, d'après les émissions sur les bonobos. Le sexe empêche donc la violence chez les bonobos. Un cas unique parait-il ! On se dispute, pas grave, voici ma cousine !

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Message Publié : 06 Déc 2013 19:20 
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Salluste
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La violence intercommunautaire est un moyen de s'approprier ce qu'on n'a pas , mais ce n'est pas le seul : il y a aussi l'échange , et une de ses modalités , le commerce
Or , ce qui ressemble bien à du commerce a existé dès le solutréen : les fameuses "feuilles de laurier" viennent d'un petit nombre de sites , et sont souvent retrouvées à 200 km et plus de leur lieu de fabrication ; de plus ces tailleurs de silex étaient quasiment sédentaires , inféodés à un site précis comme bien plus tard les céramistes ou les forgerons


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Message Publié : 06 Déc 2013 19:22 
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Alain.g a écrit :
Concernant le langage, les études effectuées concluent que le nombre de mots employés varie avec le niveau culturel, les études, le niveau social; les milieux défavorisés employant un vocabulaire réduit et les milieux favorisés entre 2000 et 3000 mots. Etudes des années 60 et qui ne citent pas la violence.


Les études des années 60 indiquaient qu'il fallait maitriser 1500 mots pour pouvoir lire une page de France-Soir. On commençait à considérer qu'on était à la limite de illettrisme en deçà. Et puis, il y a eu une étude vers le début des années 2000 qui avait démontré qu'il y avait des populations qui avaient un vocabulaire très pauvre. Certains cas extrêmes semblaient avoir environ 800 mots. Cela avait stupéfait pas mal de monde. Et il me semble qu'on y faisait le corolaire avec la violence. Mais, il y a des études qui démontrent que souvent, chez certaines personnes quand elles n'arrivent plus à exprimer leurs frustrations, elles ont recours à la violence. Ce n'est pas le manque de mots qui entraîne directement la violence, c'est le fait de se sentir frustré et de ne pas réussir à exprimer sa frustration.

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Message Publié : 06 Déc 2013 19:25 
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taloslecyborg a écrit :
La violence intercommunautaire est un moyen de s'approprier ce qu'on n'a pas , mais ce n'est pas le seul : il y a aussi l'échange , et une de ses modalités , le commerce
Or , ce qui ressemble bien à du commerce a existé dès le solutréen : les fameuses "feuilles de laurier" viennent d'un petit nombre de sites , et sont souvent retrouvées à 200 km et plus de leur lieu de fabrication ; de plus ces tailleurs de silex étaient quasiment sédentaires , inféodés à un site précis comme bien plus tard les céramistes ou les forgerons


Effectivement, très tôt, on retrouve des traces d'échanges inter-communautaires. C'est ce qui faisait dire à certains qu'il n'y avait pas de violence entre communautés, donc pas de guerre. Les quelques cas de fossiles qui avaient subit de la violence étaient expliquées par des accidents de chasse ou de la violence intra-communautaire. Mais, devant l'accumulation de preuves, il faut bien accepter l'idée qu'il y a eu des scènes de guerre entre divers groupes humains.

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Message Publié : 06 Déc 2013 19:26 
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Pierre de L'Estoile
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Arkenciel a écrit :
Quand on a du mal à communiquer, on a plus souvent recours à la violence que lorsque la communication est possible. Pourquoi voulez-vous penser que ce qui est vrai de nos jours ne l'aurait pas été à des époques lointaines ? Ou alors, pensez-vous idéologiquement que c'est la civilisation qui perverti l'homme ?


Ce que vous relatez est très intéressant. Quelqu'un aurait-il les références de ces théories / découvertes svp ?[/quote]
C'était pas Bentolila ?

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Message Publié : 06 Déc 2013 19:30 
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Pierre de L'Estoile
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Alain.g a écrit :
Le sexe empêche donc la violence chez les bonobos. Un cas unique parait-il ! On se dispute, pas grave, voici ma cousine !

Comme chez les Bourbon obos ...

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Message Publié : 06 Déc 2013 19:45 
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Jules Michelet
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Alain.g a écrit :
Les idées actuelles veulent que le loup ne tue que par nécessité, joue son rôle dans la chaine naturelle et est en voie de réhabilitation après effectivement sa diabolisation. C'est l'homme qui serait le problème, l'anomalie. Dans les nouvelles versions du chaperon rouge, l'adolescente trouve le loup charmant après sa transformation en beau jeune homme. L'homme n'est plus un loup pour l'homme, il est bien pire.

ça c'est la version des écolos bobo... dans la réalité, l'on s'est rendu compte de ce que donne des attaques de loups. Ils n'attaquent pas que pour se nourrir mais même rassasier vont attaquer pris dans un excès de fureur en voyant le troupeau s'agiter. Pour une bête mangée plusieurs vont être attaquées sans compter les suites de l'attaque (troupeau stressé, pertes d'animaux, animaux morts suite aux chutes, etc...).

Les loups ne sont pas mieux que les hommes... les peuples anciens ont souvent fait l'analogie entre le peuple de hommes et le peuple des loups...

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Skipp


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Message Publié : 06 Déc 2013 21:47 
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Salluste
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Le loup était emblèmatique chez les peuples de la steppe ( Cf les "loups gris" Turcs )


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Message Publié : 06 Déc 2013 22:06 
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Skipp a écrit :
ça c'est la version des écolos bobo... dans la réalité, l'on s'est rendu compte de ce que donne des attaques de loups.

Il y a un problème particulier en France où les loups cohabitent avec les troupeaux de moutons sans qu'on ait le droit de les chasser. Ils s'en donnent donc à coeur-joie. Aucun pays au monde ne connaît une folie pareille, par contre il y a des zones où la cohabitation est difficile : les loups affamés font volontiers du chapardage sur des troupeaux laissés sans surveillance. ça se produit dans les zones où la population des loups est imbriquée - plus ou moins - avec l'activité humaine.

Par contre dans les régions où les loups vivent réellement à l'état sauvage, il ont acquis une peur atavique de l'homme - acquise à l'époque où la chasse aux fourrures était courante - et ne s'en approchent pas, au point qu'il est difficile d'en voir. C'est le cas en Alaska et au Canada.

C'est déjà pour un problème de cohabitation qu'on a exterminé les loups au 19ème siècle en France : la rage les rendait extrêmement dangereux pour l'homme. (les loups malades entraient dans les villages et attaquaient tout ce qui passait.)

Fin du HS canin. :mrgreen:

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Les raisonnables ont duré, les passionnés ont vécu. (Chamfort)


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Message Publié : 07 Déc 2013 8:56 
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Philippe de Commines
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Yo

taloslecyborg a écrit :
Le loup était emblématique chez les peuples de la steppe ( Cf les "loups gris" Turcs )


On peut même dire qu'il était plus que ça. De nombreux peuples considéraient qu'ils descendaient directement de lui.

Il est dit que le peuple mongol vient de l’union d’un loup bleu “Borte Tchino” et d’une biche blanche “Ko’ai Maral”.

Mais, pour ces peuples, ce n'est pas sa "violence" qui fait choisir le loup comme ancêtre mais son rapport avec la chasse. Le loup est un prédateur que ces peuples admirent (ce qui n'est pas le cas chez nous).

_________________
Hugues de Hador.


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