Nous sommes actuellement le 16 Avr 2024 20:17

Le fuseau horaire est UTC+1 heure




Publier un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 20 message(s) ]  Aller vers la page 1, 2  Suivant
Auteur Message
 Sujet du message : Le plus ancien meurtre connu
Message Publié : 31 Mai 2015 12:51 
Hors-ligne
Administrateur
Administrateur

Inscription : 15 Avr 2004 22:26
Message(s) : 15825
Localisation : Alsace, Zillisheim
Je sais, de nombreux médias ont préféré titrer "Le premier meurtre de l'humanité". Mais, on ne pourra jamais en être sûr. Ce que l'on sait avec certitude, c'est qu'il s'agit du plus ancien meurtre dont nous ayons connaissance. LObs : Le plus ancien meurtre connu a 430.000 ans

Citer :
"L'une des implications de cette étude est que le meurtre est un comportement humain très ancien", renchérit Rolf Quam, paléoanthropologue à l'université de Binghamton.

_________________
Une théorie n'est scientifique que si elle est réfutable.
Appelez-moi Charlie


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
Message Publié : 31 Mai 2015 15:30 
Hors-ligne
Modérateur Général
Modérateur Général

Inscription : 20 Déc 2008 14:01
Message(s) : 5112
Localisation : Bourgogne
Lawrence H. Keeley et d'autres ont démontré grâce à leurs travaux archéologiques que, contrairement aux postulats rousseauistes estimant que l'homme est déformé par la société moderne mais est "naturellement bon", nos ancêtres étaient des spécialistes de la violence. Cela ne fait que confirmer ce qu'ils avançaient il y a déjà vingt ans. C'est en tout cas une information passionnante.

CNE EMB

_________________
"Sicut Aquila"/"Ils s'instruisent pour vaincre"/"Par l'exemple, le coeur et la raison"/"Labor Omnia Vincit"/"Ensemble en paix comme au combat"/"Si Vis Pacem Para Bellum"/"Passe toujours !"


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
Message Publié : 31 Mai 2015 15:33 
Hors-ligne
Administrateur
Administrateur

Inscription : 15 Avr 2004 22:26
Message(s) : 15825
Localisation : Alsace, Zillisheim
CNE_EMB a écrit :
Cela ne fait que confirmer ce qu'ils avançaient il y a déjà vingt ans.


Oui, de ce coté-là : rien de nouveau. La violence fait partie de nos racines, sans rentrer dans des débats philosophiques.

_________________
Une théorie n'est scientifique que si elle est réfutable.
Appelez-moi Charlie


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
Message Publié : 01 Juin 2015 18:36 
Hors-ligne
Grégoire de Tours
Grégoire de Tours
Avatar de l’utilisateur

Inscription : 16 Déc 2006 15:45
Message(s) : 490
On peut également étendre cette problématique aux chimpanzés.
Des études ont montrés que les chimpanzés commettaient des meurtres, la violence est donc aussi bien présente naturellement chez nos cousins.
Voir cet article pour les anglophones: http://www.nature.com/articles/nature13727.epdf?referrer_access_token=RPKekeLmFn4fPsAcG0rbSNRgN0jAjWel9jnR3ZoTv0NpG5ubYJPB-kwLr549EZvXW0uWsrnDUuIdjFHINQQKTbwL-eRKE-IsvFxS2uy0JLTkvhiuhy4iRlxWS-G2nQd9e64zLBEobkL4mmEcbqzwQUgjbQF9L99pgzkLokKXkyhK7mL3ag5zYfZt11MTxsxHgsIwF2ppUcYK1I0adPLD9CovIXGcM4evEEjZoQp7b-ZB9gQRMaJmUCeQoxvqLV3i

Ce sont par contre, je crois, les seuls grand singes à avoir ce comportement.

Sinon, on a retrouvé un document d'époque relatant ce meurtre: https://www.youtube.com/v/m8c5fyUqFBE désolé je n'ai pas put résister :oops:


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
Message Publié : 05 Juin 2015 12:46 
Hors-ligne
Jules Michelet
Jules Michelet
Avatar de l’utilisateur

Inscription : 15 Mai 2005 12:40
Message(s) : 3419
La violence est de toute manière animale. L'Homme reste un animal (qui a ses spécialités propres). Une nouvelle poule arrivant dans une basse cour peut se faire attaquer par les autres poules... ça peut finir dans le sang. Tout cela pour dire que l'Homme reste ni plus, ni moins, un animal contrairement à ce que voudraient nous faire croire certaines religions qui mettent l'Homme au dessus de tout.

_________________
@+ Image
Skipp


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
Message Publié : 05 Juin 2015 23:11 
Hors-ligne
Jean Froissart
Jean Froissart
Avatar de l’utilisateur

Inscription : 28 Avr 2006 23:02
Message(s) : 1397
Localisation : Orne
L'homme est différent de l'animal, d'abord à cause du vocabulaire. Les mots "hommes" et "animaux" ont été créés pour désigner des entités différentes. Les gens font la distinction entre les deux d'une manière claire et évidente, dans 99,99% des cas. On ne dira pas "J'ai vu un animal qui conduisait une voiture", s'il s'agit d'un être humain. Bien sûr, l'homme ressemble au singe, mais c'est comme la couleur bleue qui ressemble à la couleur verte. C'est une question d'effet de seuil, qui peut être arbitraire, mais qui est pratique.

Les biologistes peuvent changer la définition du mot "animal" et y inclure les hommes, si ça leur plait, de même que les mathématiciens peuvent inventer des nombres négatifs ou imaginaires. Malgré tout, les biologistes distinguent les hommes des animaux, sinon ils diraient que les lapins sont des hommes qui ont des grandes oreilles et d'autres caractéristiques. Les mécaniciens peuvent dire que les hommes sont des machines. Les chimistes peuvent dire que les hommes sont des tas d'atomes. Mais toutes ces tentatives d'abolition du mot "homme" ne sont pas pratique pour la vie de tous les jours.

Les religieux parlent peu de la différence entre les hommes et les animaux. La croyance selon laquelle l'homme aurait une âme et pas les animaux, ne me semble pas exister dans les religions asiatiques. Je ne vois pas où cela serait écrit dans les Evangiles. Peut-être qu'on le trouverait dans les écrits complémentaires du Nouveau Testament, ou peut-être dans l'Ancien Testament. Mais c'est peut-être juste une croyance primitive, qui ne serait pas vraiment liée à une religion.

Ensuite, ce sont les philosophes plutôt que les religieux, qui aiment bien définir ce qu'est un homme. Ils sont presque unanime à considérer l'homme comme étant différent de l'animal, même quand ils disent "l'homme est un animal qui pense" sinon ils ne préciseraient pas "qui pense", ou "l'homme est différent parce qu'il rit", ou encore "l'homme peut avoir un sentiment de culpabilité après un meurtre" (voilà, je suis revenu au sujet).


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
Message Publié : 06 Juin 2015 3:20 
Hors-ligne
Jean-Pierre Vernant
Jean-Pierre Vernant
Avatar de l’utilisateur

Inscription : 08 Juin 2009 10:56
Message(s) : 5718
Localisation : Limoges
CNE_EMB a écrit :
Lawrence H. Keeley et d'autres ont démontré grâce à leurs travaux archéologiques que, contrairement aux postulats rousseauistes estimant que l'homme est déformé par la société moderne mais est "naturellement bon", nos ancêtres étaient des spécialistes de la violence. Cela ne fait que confirmer ce qu'ils avançaient il y a déjà vingt ans. C'est en tout cas une information passionnante.


Cela avait été fort bien montré par Pierre Clastres dans Archéologie de la violence. Finalement c'est bien plus Hobbes qui avait raison face à Rousseau. En cela l'Histoire est une mine d'exemples déterminants ; les sociétés anciennes de l'Europe par exemple sont énormément structurées sur le phénomène guerrier, guerre qui est un moyen comme un autre de se procurer des territoires de chasse, de rapt de femmes, d'accumulation de richesses...

Oliviert a écrit :
Les biologistes peuvent changer la définition du mot "animal" et y inclure les hommes, si ça leur plait, de même que les mathématiciens peuvent inventer des nombres négatifs ou imaginaires. Malgré tout, les biologistes distinguent les hommes des animaux, sinon ils diraient que les lapins sont des hommes qui ont des grandes oreilles et d'autres caractéristiques. Les mécaniciens peuvent dire que les hommes sont des machines. Les chimistes peuvent dire que les hommes sont des tas d'atomes. Mais toutes ces tentatives d'abolition du mot "homme" ne sont pas pratique pour la vie de tous les jours.


Procéder à l'exclusion de l'homme du règne animal est plutôt la tendance la plus commune que l'inverse. La question que pose la mise au jour de nos "ancêtres" pré-humains nous interroge surtout sur les bornes de nos spécificités et à savoir où se placent nos cousins grands singes par rapport à nous. Que se passe-t-il quand des membres avérés de notre branche évolutive se trouvent très proches de nos cousins chimpanzés? Parce qu'il est relativement simple aujourd'hui de borner l'humanité, simplement parce qu'on est le seul représentant du genre homo ; la question serait plus complexe si d'autres formes d'humanité vivaient encore comme s'était le cas il y a encore environ 30000 ans...

Oliviert a écrit :
Les religieux parlent peu de la différence entre les hommes et les animaux. La croyance selon laquelle l'homme aurait une âme et pas les animaux, ne me semble pas exister dans les religions asiatiques. Je ne vois pas où cela serait écrit dans les Evangiles. Peut-être qu'on le trouverait dans les écrits complémentaires du Nouveau Testament, ou peut-être dans l'Ancien Testament. Mais c'est peut-être juste une croyance primitive, qui ne serait pas vraiment liée à une religion.


C'est une distinction qui est souvent plus ancienne et profonde que cela. Par exemple en ce moment je suis en train de lire l'ouvre de Pierre Clastres justement sur les Indiens Guyaki ; il y montre très bien combien ces hommes font tout pour se distinguer de l'animal et de l'animalité, notamment par le rejet de la pilosité.
Pour le reste il est très délicat de faire de grandes catégories, simplement parce que tout le monde n'est pas unanime, même dans les grandes religions révélées. Si saint Augustin est très réservé quant aux rapports aux animaux ce n'est pas le cas de tous les prélats médiévaux, loin s'en faut ; l'ouvrage de Jean Voisenet, Bêtes et hommes dans le monde médiéval , Le bestiaire des clercs du 5ème au 12ème siècle en souligne la complexité et l'ambivalence. En tout cas certains faits sont révélateurs des conceptions médiévales ; les fameux jugements d'animaux. S'il on rencontre surtout des analyses partiales et émotionnellement emportées sur ces actes il est plus rares d'y percevoir une véritable prise en considération de la condition animale. En effet si les bêtes sont jugées et suppliciées après un crime c'est justement qu'on leur reconnait un entendement et une capacité à comprendre la porté de leurs gestes. Par exemple la mise à mort de la truie de Falaise au XIVe siècle, décrite par Michel Pastoureau montre que l'on a pris soin d'amener des porcs au supplice pour que cela "leur fasse enseignement".
Je ne me rappelle plus clairement comment est définie la question de l'âme animale, néanmoins les choses sont claires concernant l'ascendance humaine (Genèse) :

1:26 Puis Dieu dit: Faisons l'homme à notre image, selon notre ressemblance, et qu'il domine sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, sur le bétail, sur toute la terre, et sur tous les reptiles qui rampent sur la terre.

L'idée d'animal machine est l'apanage de Descarte et même s'il a grandement été repris son point de vue ne suffit pas à évacuer la question de la philosophie.

_________________
Scribant reliqua potiores, aetate doctrinisque florentes. quos id, si libuerit, adgressuros, procudere linguas ad maiores moneo stilos. Amm. XXXI, 16, 9.


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
Message Publié : 06 Juin 2015 10:28 
Hors-ligne
Jules Michelet
Jules Michelet
Avatar de l’utilisateur

Inscription : 15 Mai 2005 12:40
Message(s) : 3419
Oliviert a écrit :
L'homme est différent de l'animal, d'abord à cause du vocabulaire. Les mots "hommes" et "animaux" ont été créés pour désigner des entités différentes. Les gens font la distinction entre les deux d'une manière claire et évidente, dans 99,99% des cas. On ne dira pas "J'ai vu un animal qui conduisait une voiture", s'il s'agit d'un être humain. Bien sûr, l'homme ressemble au singe, mais c'est comme la couleur bleue qui ressemble à la couleur verte. C'est une question d'effet de seuil, qui peut être arbitraire, mais qui est pratique.

Là vous parler d'une conception ancienne, anthropocentriste. L'on revient de plus en plus en arrière. L'Homme est de moins en moins considéré comme étant l'espèce supérieure. Homo sapiens n'est qu'une espèce animale parmi d'autres. Si ce n'est qu'il est un primate bipède spécialisé dans une forme d'intelligence qui lui a permis de modifier fortement son environnement.

En reprenant la définition du CNRTL (affilié au CNRS et à l'ATILF)
http://www.cnrtl.fr/definition/homme
Citer :
HOMME, subst. masc.
I. − [Avec un déterm. de la généralité; ou bien sans art., ou encore au plur.] Être appartenant à l'espèce animale la plus développée, sans considération de sexe.
A. − BIOL. Mammifère de l'ordre des Primates, seule espèce vivante des Hominidés, caractérisé par son cerveau volumineux, sa station verticale, ses mains préhensiles et par une intelligence douée de facultés d'abstraction, de généralisation, et capable d'engendrer le langage articulé. Dans l'homme et dans la plupart des mammifères (Cuvier, Anat. comp., t. 2, 1805, p. 386) :
1. De même, chez l'homme toutes les fonctions de l'animal se retrouvent, mais transformées. L'antique définition, répétée de siècle en siècle : l'homme [it. ds le texte] est un animal raisonnable, ne doit donc pas être entendue comme si l'on disait que l'homme est un animal, plus la raison, mais en ce sens que l'homme est un animal transformé par la raison. P. Leroux, Humanité, t. 1, 1840, p. 111.
2. ... comme tout animal supérieur, l'homme est un agrégat de plusieurs trillions de cellules, dont chacune représente un assemblage de molécules diverses. (...). En ce qui concerne la pensée, orgueil principal de l'homme, les pièces maîtresses de l'architecture biologique sont constituées par les cellules de l'écorce cérébrale. J. Rostand, La Vie et ses probl.,1939, p. 199.



Bref, tout dépend de la définition que nous reprenons. Mais la séparation Homme / animal est de moins en moins catégorique et de nos jours généralement abandonnée.


Oliviert a écrit :
Les religieux parlent peu de la différence entre les hommes et les animaux. La croyance selon laquelle l'homme aurait une âme et pas les animaux, ne me semble pas exister dans les religions asiatiques. Je ne vois pas où cela serait écrit dans les Evangiles. Peut-être qu'on le trouverait dans les écrits complémentaires du Nouveau Testament, ou peut-être dans l'Ancien Testament. Mais c'est peut-être juste une croyance primitive, qui ne serait pas vraiment liée à une religion.

Dans l'Ancien Testament, Dieu a crée l'Homme à son image et les animaux sont à part. L'on ne retrouve pas ce dualisme dans les religions animistes, chamanistes et généralement polythéistes où l'Homme n'est qu'un animal parmi les autres.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Animal#Religion
Citer :
Le catholicisme (le judaïsme et l'islam ne sont pas aussi radicaux sur ce point) sépare l'« Homme » du règne animal dans sa nature, son essence (l'« Homme » est le seul être créé à l'image de Dieu, qui est en l'occurrence Jésus, sauveur des seuls hommes selon le christianisme de Saint Paul) comme dans sa fonction (Dieu donne la nature à l'Homme pour assurer sa subsistance, l'Homme doit "dominer" la nature)23. Cela n'est pas le cas néanmoins dans le catharisme, du fait de la croyance en la réincarnation.

_________________
@+ Image
Skipp


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
Message Publié : 06 Juin 2015 11:43 
Hors-ligne
Salluste
Salluste

Inscription : 01 Oct 2012 10:48
Message(s) : 292
Encore que , meme dans l'Eglise Catholique , les positions ne sont pas unanimes : sans aller jusqu'à affirmer que les animaux ont une ame , les Franciscains n'en sont pas très loin : leur tendresse à l'égard des animaux en témoigne , il est vrai que plusieurs passages des Evangiles semblent leur donner raison


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
Message Publié : 06 Juin 2015 14:19 
Hors-ligne
Jean-Pierre Vernant
Jean-Pierre Vernant
Avatar de l’utilisateur

Inscription : 08 Juin 2009 10:56
Message(s) : 5718
Localisation : Limoges
taloslecyborg a écrit :
Encore que , meme dans l'Eglise Catholique , les positions ne sont pas unanimes : sans aller jusqu'à affirmer que les animaux ont une ame , les Franciscains n'en sont pas très loin : leur tendresse à l'égard des animaux en témoigne , il est vrai que plusieurs passages des Evangiles semblent leur donner raison


C'est bien plus complexe que cela ; le rapport à l'animal, surtout dans la pensée médiévale chrétienne, dépend de leur présentation dans les textes, en bonne ou mauvaise part et de ce que les traditions postérieures vont en dire. Les animaux sont souvent ambivalents et rares sont ceux qui sont unilatéralement positifs, comme l'agneau par exemple, et je précise bien l'agneau, simple parce que les aspects belliqueux du bélier le fait regarder de façon nettement négative. Tous les animaux ont ainsi des caractères tantôt positifs, tantôt négatifs, mais la véritable haine contre certains n'est pas une exception ; prenez l'ours, le chat, le léopard (presque mythique), le chien, le porc... Les textes bibliques et les traditions des Pères de l'Eglise les prennent en mauvaise part et les clercs n'auront presque que mépris pour ces bêtes.

_________________
Scribant reliqua potiores, aetate doctrinisque florentes. quos id, si libuerit, adgressuros, procudere linguas ad maiores moneo stilos. Amm. XXXI, 16, 9.


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
Message Publié : 06 Juin 2015 16:40 
Hors-ligne
Salluste
Salluste

Inscription : 01 Oct 2012 10:48
Message(s) : 292
Cependant ,à la St Hubert il y a bénédiction des chiens , et , pour les chats , en vacances à Sibenik (Croatie ), j'avais recueilli un petit chat et je l'avais dans les bras, j'avais laissé ma femme entrer seule dans la cathédrale , mais la soeur franciscaine qui gardait l'église m'a fait signe d'entrer avec le petit chat
J'ai lu dans J.P. Chabrol que , quand un curé visitait une ferme , il bénissait toutes les pièces , y compris le cochon : pour le paysan , sont bons les animaux qui le servent , ce qui est une conception plus saine que celle des pères de l'Eglise


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
Message Publié : 06 Juin 2015 20:15 
Hors-ligne
Jean-Pierre Vernant
Jean-Pierre Vernant
Avatar de l’utilisateur

Inscription : 08 Juin 2009 10:56
Message(s) : 5718
Localisation : Limoges
Vous noterez que je parlais de l'époque médiévale. Il est certain que le contexte mental de notre temps a largement influé sur la perception des animaux dans tous les milieux. La tendance semble basculer à mon sens dès la fin du XIXe siècle, bien que évidemment dès la fin du Moyen Âge, dans les milieux laïcs surtout, les animaux reçoivent un regard de plus en plus bienveillants pour ceux qui entrent dans une étroite domesticité, comme le chien. Du partenaire de chasse il se fait animal de compagnie et de ce fait son image n'a eu de cesse de se valoriser. Le chat a suivi un processus similaire bien que peut être plus tardif ; le matou noir de la sorcière me semble encore chargé de son aura satanique encore en plein XVIe siècle.

En tout cas il est évident également qu'il n'y a jamais parfaite unanimité en la matière ; dans notre temps où la condition animale devient une préoccupation de société il reste des personnes pour les mépriser et les torturer.

_________________
Scribant reliqua potiores, aetate doctrinisque florentes. quos id, si libuerit, adgressuros, procudere linguas ad maiores moneo stilos. Amm. XXXI, 16, 9.


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
Message Publié : 06 Juin 2015 22:50 
Hors-ligne
Salluste
Salluste

Inscription : 01 Oct 2012 10:48
Message(s) : 292
Saint Roch et son chien , Saint Antoine et son cochon , ça remonte à bien avant le Moyen-age , quand les Saints ont remplacé les "petits dieux" gallo-romains , qui eux-memes remontaient à une époque préceltique
En Italie , et à Rome , des dieux agraires existaient avant d'etre absorbés par le panthéon Grec , comme Saturne ou Ceres


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
Message Publié : 06 Juin 2015 23:07 
Hors-ligne
Jean-Pierre Vernant
Jean-Pierre Vernant
Avatar de l’utilisateur

Inscription : 08 Juin 2009 10:56
Message(s) : 5718
Localisation : Limoges
De cas isolé on tire généralité et on ne tient pas compte des précautions de formulation des autres intervenants... On ne va pas aller bien loin sur la question. Lisez donc Voisenet et Pastoureau dont les travaux de recherche, volumineux, sur le sujet, permettent d'apprécier la complexité du rapport à l'animal à travers l'Histoire... Et puis je ne vois pas qui a contesté le rapport à l'animal dans l'Antiquité...

Bref, on digresse on digresse mais des pré-humains nous avons glissé vers les singes, puis les animaux : le sujet du file était quand même sur le plus vieux meurtre connu lol

_________________
Scribant reliqua potiores, aetate doctrinisque florentes. quos id, si libuerit, adgressuros, procudere linguas ad maiores moneo stilos. Amm. XXXI, 16, 9.


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
Message Publié : 24 Août 2015 6:41 
Hors-ligne
Hérodote
Hérodote

Inscription : 24 Août 2015 6:39
Message(s) : 1
CNE_EMB a écrit :
Lawrence H. Keeley et d'autres ont démontré grâce à leurs travaux archéologiques que
, contrairement aux postulats rousseauistes estimant que l'homme est déformé par la société moderne mais est "naturellement bon", nos ancêtres étaient des spécialistes de la violence. Cela ne fait que confirmer ce qu'ils avançaient il y a déjà vingt ans. C'est en tout cas une information passionnante.

CNE EMB


Je croyais que c'était le premier meurtre découvert était celui dans le film RRR, non je blague. hi3


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
Afficher les messages publiés depuis :  Trier par  
Publier un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 20 message(s) ]  Aller vers la page 1, 2  Suivant

Le fuseau horaire est UTC+1 heure


Qui est en ligne ?

Utilisateur(s) parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 4 invité(s)


Vous ne pouvez pas publier de nouveaux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas éditer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas insérer de pièces jointes dans ce forum

Aller vers :  





Propulsé par phpBB® Forum Software © phpBB Group
Traduction et support en françaisHébergement phpBB