Voici un article trouvé dans un journal mais j'ai omis de noter s'il s'agit du Figaro ou de Libération.
A mon avis la disparition des Dinosaures provient de nombreuses raisons (météorites, changement du climat, changement de la flore (n'est-ce pas l'époque ou les Aniospermes commencent à apparaître remplaçant petit à petit les Gymnospermes et les Ptéridophytes ?- Pour parler Français, l'époque où les plantes à fleurs remplacent les Conifères et les Fougères)
En outre, n'oublions pas que en même temps que les Dinosaures disparaissent des fossiles marins (Amonnites).
Je pense que la disparition des Dinosaures est un faux problème. Déjà, parcequ'ils n'ont pas vraiment disparu puisque l'on pense qu'ils ont donné naissance aux oiseaux mais surtout parceque s'ils n'impressionnaient pas tant les gens par leur gigantisme (bien que certains d'entre eux aient été de la taille de poules), on ne se préoccuperait pas tant de leur disparition.
N'oublions pas que nombres de groupes d'animaux ont disparu sans que cela n'émeuve trop les humains que nous sommes (Trilobites, Reptiles Mammaliens, Nummilites...).
PALÉONTOLOGIE
Les dinosaures, proies des mammifères
Isabelle Brisson
[13 janvier 2005]
Comprendre les relations entre les différentes espèces d'animaux de l'ère secondaire relève souvent de la paléofiction. Les spécialistes ne sont pas toujours capables de bâtir de scénario sur ce qui s'est passé il y a des centaines de millions d'années, au mésozoïque. A cette époque reculée vivaient des triconodontes, petits mammifères dont des restes assez complets ont été étudiés par les scientifiques. Le plus connu, Repenomamus robustus, avait la taille d'un opossum de Virginie.
Une nouvelle espèce de ce genre, mais deux fois plus grosse que la précédente, vient d'être décrite par une équipe de paléontologues chinois. Il s'agit de Repenomamus giganticus, mis au jour dans le gisement de Jehol Biota (au nord-est de la Chine). Ce gisement du crétacé inférieur (139 millions d'années), très riche en fossiles, a l'avantage de proposer des animaux, des plantes et des insectes conservés dans la cendre comme à Pompéi.
Dans l'estomac du mammifère, les auteurs de l'étude ont trouvé les restes à moitié digérés d'un psittacosaure, dinosaure (1) dont le museau évoque les perroquets, alors que ces mammifères étaient réputés vivre dans l'ombre des dinosaures et se nourrir de petits insectes. Cette découverte va donc à l'encontre de ce que l'on croyait. Assez bas sur pattes, le mammifère mesure un mètre de long, a un crâne de 16 cm et pèse environ 14 kg, c'est-à-dire la taille d'un petit chien ou d'un renard. Ce mammifère du crétacé inférieur était carnivore. «Ses dents pointues et son contenu stomacal indiquent qu'il pouvait manger des dinosaures de sa taille et qu'il était un prédateur actif», indique Philippe Taquet, paléontologue au Muséum national d'histoire naturelle à Paris.
«D'une manière générale la taille est un paramètre important chez les mammifères», indique Jean-Louis Hartenberger, paléontologue à l'université de Montpellier. En fonction de la taille, l'animal vit plus ou moins longtemps, environ un an et demi pour une souris, cent ans pour un éléphant. Le nombre de jeunes par portée n'est pas le même. La longueur de la gestation, le rythme de reproduction et le métabolisme sont également tributaires de la taille.
Cette découverte montre bien qu'au Crétacé, au moment où débute l'essor des mammifères, ces derniers deviennent les rivaux des dinosaures. «C'est tout l'intérêt de ce travail», estime Philippe Taquet. On pensait jusqu'alors que les dinosaures étaient les seuls seigneurs de l'ère secondaire. Au-delà de la crise qui a causé leur disparition, il y a 65 millions d'années (limite crétacé/tertiaire), la compétition était féroce. Sans doute a-t-elle contribué à stopper l'essor des dinosaures au même titre que des événements catastrophiques.
(1)Nature 13 janvier 2005
_________________ Pour grands que soient les rois, ils sont ce que nous sommes : Ils peuvent se tromper comme les autres hommes.
Pierre Corneille, Le Cid
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