Narduccio a écrit :
Atlante a écrit :
Vu la discussion que nous avons eue il y a plusieurs mois sur les "trois grands chefs du Néolithique" qui seraient les ancêtres de toute la population européenne, je serais curieuse de savoir, à cette période bien plus éloignée, où nos lointains ancêtres originaires d'Afrique sont passés par la Palestine et la péninsule arabique (en gros, le Proche Orient, pour simplifier à l'extrême), à combien d'individus distincts nous devons nous rattacher réellement... J'ai la nette intuition que le chiffre est inférieur à trois, cette fois.
On va retomber sur un problème de génétique. En fait,les peuples européens modernes portent des marqueurs génétiques de ces 3 personnes. Seulement de ces 3 personnes ? Mais cela dépend de combien d'argent on veut dépenser car plus on cherche de marqueurs génétiques et plus le prix des analyses augmente. Tous les européens actuels ? Moi, par exemple, je n'ai pas été testé. Mais on a des échantillons "représentatifs" de la population moyenne européenne. Tous les marqueurs génétiques de ces personnes ? Comme il s'agit d'ADN ancien, il n'était sûrement pas complet.
En fait, nous avons des millions d’ancêtres et certains le sont à de très nombreuses reprises. Les marqueurs génétiques de certains de nos ancêtres ont disparu de notre patrimoine génétique. Mais, les marqueurs ne font pas tout l'ADN . Il y a parfois eu des goulets d'étranglement dans les transmissions de gènes. On parle d'effet fondateur. Lorsque une petite population quitte un ensemble plus conséquent il est évident qu'elle n'amène avec elle qu'un nombre limité de marqueurs. Les analyses génétiques peuvent dire de combien d’ancêtres appartenant à ce groupe nos marqueurs descendent. Et il s'agit d'un nombre minimal, car si 3 fils partent sans leur père et qu'ils ont les marqueurs de leurs père sans mutations, on ne pourra pas individualiser le nombre de porteurs de ce marqueur. Sans compter qu'on ne connaitra jamais le nombre de ceux qui ne pourront pas se reproduire ou dont les marqueurs n'arriveront pas jusqu'à nous.
Là, on parle des haplogroups du chromosome y ou de l'ADN mitochondriale, soyons clair et précis.
Pas de l'autosomal.
L'allusion d'Atlante des 3 néolithiques dont on serait les descendants, c'est seulement par nos cotés patrilinéaires.
Donc en autosomal, c'est plus, et on ne peut pas quantifier.
On ne découvrira pas de nouveaux marqueurs génétiques anciens sur les haplogroups dans la population actuelle.
Parce que les mutations sont chronologiques.
Si je voudrais faire une analogie, j'utiliserais les noms de familles qui se transmettent comme le chromosome y.
Chaque lettre de nom correspondant à une mutation.
Par exemple M la première lettre et la première mutation dont possèdent tous les êtres humains.
Ensuite MA pour les non-africains alors que les africains auront par exemple ME et ect..
Jusqu'à ce qu'on arrive pour les Européens, qui auront tous un nom de famille commençant par MA.
Personne dans le monde, ne pourra être MI ou MO ect... Peut-être auront-ils exister, mais ils n'auront pas transmis leur chromosome y.
De même, on ne peut pas inverser les lettres, car elles sont chronologiques
Ce qu'on découvre aujourd'hui, ce sont les marqueurs récents, c'est à dire, les dernières lettres du nom.
Par exemple, les MARTINET ou MARTINEAU.
Mais ce qui est très important, c'est de toujours situé chronologiquement un haplogroup avec sa mutation la plus récente, même si c'est approximatif.