Cisar a écrit :
En effet, mais je pense que la sédentarisation a quand même amplifié le phénomène.
Alors, en observant nos cousins, ont constate qu'il y a aussi des "guerres", ce qui montrerait que malgré l'absence de trace, il y aurait eu aussi des guerres avant la sédentarisation, on peut en conclure que la guerre est aussi vielle que l'espèce humaine. Au passage ça casse un peu aussi le mythe des gentils animaux, surtout dans la famille des primates, j'ai beaucoup entendu et je ne pense pas être le seul, que c'est que l'espèce humaine qui fait des guerres et qui tue ses semblables.
Vous devriez lire un livre déjà cité plus haut : Les guerres préhistoriques", vous y découvrirez qu'en fait c'est l'inverse. La sédentarisation permet de mieux connaitre ces voisins, donc on a tendance à lui faire un petit peu plus confiance. Quand 2 groupes de non-sédentaires se rencontrent pour la première fois, ils ont 2 choix :
- se faire mutuellement confiance, mais s'ils se trompent, l'un des 2 groupes peut tuer assez facilement les guerriers tombés entre leurs mains et prendre possessions de leurs femmes et/ou de leurs enfants.
- ne pas se faire confiance et l'on risque de voir éclater une guerre.
C'est déjà un problème que n'ont pas les sédentaires : ils connaissent leurs voisins. Si ceux-ci sont "invivables" et créent des troubles, il y a de chances que ce mette en place une espèce de no-man-lands entre les 2 groupes.
En fait, il semblerait que le nombre de guerre n'a pas cesser de diminuer au fil de la "civilisation". Il semble que ce soit du à l'augmentation du prix social de la guerre. L'autre point que constatent beaucoup d'archéologues, chez les non-sédentaires, on a tendance à tuer tous les combattants et les futurs combattants des groupes vaincus. Parfois, on ne fait même pas dans le détail et on tue tout le monde.
Chez les sédentaires, toujours en recherche de main-d'œuvre, un vaincu prisonnier garde une valeur puisqu'il peut être transformé en esclave ou en serf, voire en ouvrier sous-payé. Donc, on tue moins, la mortalité dues aux guerres diminue.
Vous pensez que la sédentarisation a amplifiée le phénomène. En fait, la plupart des historiens ont été trompés par le fait qu'on ne parle de guerres que depuis l'invention de l'écriture et que dans de nombreuses sociétés on magnifiaient les exploits guerriers ... Alors que dans bien de ces sociétés-là, on termine souvent vieux guerrier pauvre que les riches marchands invitent à leurs tables pour divertir leurs invités.