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Message Publié : 25 Juin 2007 23:32 
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Grégoire de Tours
Grégoire de Tours
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lundi 25 juin 2007, 23h31
Des chercheurs européens pensent pouvoir reconstruire le génome complet de l'homme de Néandertal

WASHINGTON (AP) - Des chercheurs européens qui étudient l'ADN de l'homme de Néandertal pensent être capables de reconstruire un génome complet de ce lointain cousin de l'homme moderne.

L'équipe de chercheurs de l'Institut Max-Planck d'anthropologie évolutive à Leipzig, en Allemagne, espère également reconstruire le génome du mammouth et celui de l'ours des cavernes. Leurs découvertes sont publiées cette semaine dans l'édition en ligne des Annales de l'Académie nationale des Sciences (PNAS).

Le débat fait rage depuis plusieurs années sur la relation entre les Néandertaliens et l'homme moderne. Certains chercheurs pensent qu'ils ont simplement été remplacés par ce dernier, alors que d'autres estiment qu'ils ont cohabité. Le séquençage du génome des Néandertaliens, qui ont vécu en Europe jusqu'à il y a environ 30.000 ans, pourrait apporter des réponses.

Au cours des recherches sur l'homme de Néandertal, l'ours des cavernes et le mammouth, la majeure partie de l'ADN recueilli l'a été sur des micro-organismes ayant colonisé les tissus après la mort, soulignent les scientifiques. Ces derniers ont cependant pu identifier une partie de l'ADN de l'animal d'origine, ce qui a permis au responsable de recherche Svante Pablo et à ses collègues de déterminer la manière dont il s'était décomposé au fil des ans.

Les chercheurs ont également mis au point des procédures pour empêcher que leurs échantillons ne soient contaminés par l'ADN des humains travaillant dessus. "Nous pensons qu'il sera techniquement possible d'obtenir une séquence fiable du génome de Néandertal", soulignent Svante Pablo et son équipe.

Ils expliquent que le problème des zones endommagées de l'ADN pourrait être surmonté en utilisant une quantité suffisante de génome néandertalien provenant de différents individus. Ainsi, la totalité du génome pourrait être déterminée.

Pour l'anthropologue Richard Potts, du Smithsonian's National Museum of Natural History (USA), il s'agit d'une "étude technique très importante sur le délabrement de l'ADN". Ils ont "tenté de répondre à des questions importantes sur la possibilité de séquencer de l'ADN ancien", a souligné le chercheur, qui n'a pas participé à l'étude.

Quant à Milford Wolpoff, anthropologue à l'Université du Michigan, il ne croit pas que les scientifiques disposent d'ADN en quantité suffisante pour achever leurs travaux. AP


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Message Publié : 26 Juin 2007 10:51 
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Jules Michelet
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Les japonais travaillent également activement sur l'analyse de l'ADN de mammouth et espèrent même pouvoir en faire revivre... Bien sûr, l'ADN de mammouth est probablement celui qui aurait le plus de chance d'être intégralement reconstitué... Les derniers mammouths sont morts il y'a 4000 ans sur l'île de Wrangel au nord de la Sibérie. Bon... autre problème, la glace conserve, certe, mais elle fait également éclater les cellules et le cristaux de glace intracellulaires doivent endommager les brins d'ADN.

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Message Publié : 26 Juin 2007 16:27 
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Le grand avantage pour l'ADN de Mammouth, c'est que l'on a plusieurs spécimens dans un état acceptables et que l'on pense pouvoir "bidouiller" un ADN reproductible en se servant des morceaux que l'on aura extraits des ces divers spécimens, mais aussi en se basant sur la structure de l'ADN d'éléphant. En gros, on pourrait estimer qu'il s'agit de prendre un ADN d'éléphant et de coller dessus un maximum d'ADN de mammouth.
Avec Néanderthal, c'est plus problématique: l'ADN est plus ancien, les morceaux sont plus dégradés et l'on n'est pas sur que l'on récupère une fraction suffisamment significative.

D'autant plus, que si l'on séquence une séquence d'ADN de mammouth, et que l'on voit que cette séquence est similaire à une séquence d'éléphant (comme on aura comparé après séquençage), on sera presque sûr que la séquence de mammouth et celle d'éléphant corresponde. Pour l'ADN humain, il y aura toujours un doute sur le fait qu'il pourrait s'agir d'une contamination lors des opérations de séquençages par l'un des laborantins. Ou alors, il faudra demander à des éléphants de servir de laborantins...


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Message Publié : 26 Juin 2007 17:43 
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Jules Michelet
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Inscription : 15 Mai 2005 12:40
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Narduccio a écrit :
Pour l'ADN humain, il y aura toujours un doute sur le fait qu'il pourrait s'agir d'une contamination lors des opérations de séquençages par l'un des laborantins.

J'imagine la tête du laborantin voyant que le néandertal qu'il pensait avoir clôné et rescucuité n'est en fait qu'un clône de lui-même. :lol:

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Message Publié : 02 Août 2007 17:00 
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Inscription : 15 Avr 2004 22:26
Message(s) : 15838
Localisation : Alsace, Zillisheim
La plupart des prélèvements pour analyse génétiques se font en laboratoire ou dans des musées sur des restes lavés, nettoyés pour éviter toute contamination. Mais une étude du CNRS montre qu'il vaut mieux faire ces prélèvements sur des ossements fraichement déterrés. Des analyses faites sur des ossements du même auroch montrent que ceux conservés dans un musé depuis 1947 ne contiennent plus beaucoup d'ADN, contrairement à ceux qui étaient restés en terre. EN fait, l'ADN se serait autant détérioré de 1947 à nos jours qu'il ne s'est détérioré en plus de 2000 ans sous terre...

http://www2.cnrs.fr/presse/communique/997.htm
Citer :
L'ADN conservé dans des os en cours de fossilisation se dégrade jusqu'à 50 fois plus lors du stockage dans un musée, que lorsque ces os sont enfouis dans le sol. C'est ce que vient de démontrer l'équipe de paléogénétique dirigée par Eva-Maria Geigl (Institut Jacques Monod / CNRS – Paris). Publiée dans la revue PNAS le 8 janvier 2007, cette étude révèle que, pour une meilleure réussite des analyses paléogénétiques, les ossements archéologiques et paléontologiques doivent être traités comme des échantillons biologiques (1) pendant et après leur prélèvement. Cette découverte implique une nouvelle méthodologie de prélèvement, de traitement et de conservation des fossiles. Elle ouvre également de nouvelles perspectives d'investigation par approche paléogénétique de fossiles fraîchement prélevés.


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Message Publié : 13 Août 2007 22:27 
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Salluste
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Inscription : 16 Mai 2007 16:41
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Localisation : du pays des Redones
Narduccio a écrit :
Atlante a écrit :
Mais, au vu du nombre d'échantillons analysés, ce sont plus des impossibilités théoriques que pratiques.
les analyses proposées par ces laboratoires permettent juste de montrer que parmis nos ascendantes, il y avait une de ces 7 "Eve" préhistoriques. Pour l'instant, il y en a forcemment, l'une des 7.


Petite précision d'abord: il s'agit de 7 "Eves" Européennes.
C'est Bryan Sykes qui parle de "7 Eves européennes" dans son livre pas la science. D'ailleurs je fais parti de la "huitième?" Eve européenne, plus scientifiquement l'haplogroup U4 (2% des européens répartis un peu partout en Europe ce qui veut dire que tous les Européens descende de cette femme) dont Bryan Sykes a parfaitement oublié. Sans doute trouvait-il le chiffre 7 plus vendeur!
Et il en existe beaucoup d'autres.
Il existe également de nombreux sous-groupes

Je suis cependant très intéressé par ce que vous dites sur le fait que quelques fois c'est l'ADN mitochondriale du père qu'on hérite!
Avez-vous un pourcentage où cela se produit?
Avez-vous un lien à me proposer?
Merci!


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Message Publié : 02 Juil 2009 16:34 
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Grégoire de Tours
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Inscription : 28 Août 2007 11:04
Message(s) : 409
Localisation : Göbekli Tepe
Bonjour,
j'ai lu aussi avec grand plaisir les ouvrages de Brian Sykes qui est un excellent conteur (Les sept filles d'Eve et La malédiction d'Adam).

Mais j'aimerais savoir comment est perçue sa théorie actuellement. On apprend notamment dans son livre que le débat avec Cavalli-Sforza a été rude. Quelles sont les positions actuelles de la communauté scientifique? Existe-t-il des ouvrages plus récents qui abordent les mêmes sujets et confirment ou infirment les recherches de Brian Sykes ? (J'ai eu beau cherché, je n'ai jamais rien trouvé d'équivalent à ces deux livres).

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"Passa corselet d'or Et luisant haubert, Mit heaume sur sa tête En main prit une épée. Se jeta sur l'épée, Et s'écroula, blessée."
« Je parle espagnol à Dieu, italien aux femmes, français aux hommes et allemand à mon cheval. »


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Message Publié : 02 Juil 2009 17:21 
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Salluste
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Inscription : 11 Mai 2009 20:59
Message(s) : 229
Ce qui me donne un gros doute sur la possibilité de recréer un organisme disparu par insertion d'un génome dans une cellule énucléée, sont les points suivants :
1. Le cellule énucléée contient d'autres ADN qui ne correspondent pas à l'organisme à recréer mais à l'espèce hôte : ADN mitochondrial. Comment reconstituer l'ADN mitochondrial de l'espèce à recréer? Que sait on de l'importance de cet ADN dans le résultat final?
2. L'importance de la mère dans l'embryogenèse n'est pas négligeable. Par des gradients de secrétions hormonales elle indique au foetus les grandes directions de l'espace : haut/ bas, avant/arrière, gauche/droite... Les interactions sont importantes. Il est possible qu'une éléphante exporte de l'information sur un foetus de mammouth qui induise des différences notables avec un foetus de mammouth portée par une mère mammouth.


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