Sur les conseils de Jadis, je crée une nouvelle conversation!
Je voudrais faire un sujet de thèse qui pourrait mettre en lien la Chine et les intellectuels français. Cependant, je parle mandarin mais le lis mal, il faudrait donc que les archives soient majoritairement en Français.

Je reprends ici quelques arguments déjà dvpés

Je sais que des choses ont été faites sur la perception de la Chine maoiste par Sartre, Aron etc...

On m'a proposé de travailler sur la République chinoise (1912-1949) et j'y réfléchis...

Certains ont proposé d'élargir la vision des intellectuels pour voir ce qui reste de cette vision dans la population française.$
D'autres ont fait remarquer que les archives du quai d'Orsay pouvaient constituer une mine précieuse...

Mais sinon, y en a-t-il parmi vous qui connaissent bien l'histoire de la république chinoise?
Et puis il faudrait trouver des intellectuels en France qui soient interessés à l'époque par la Chine ( et c'est encore la chine ancienne) donc déjà ca, c'est pas de la tarte!

Dites moi ce que vous en pensez, si ca vous semble faisable, si vous avez des idées!

_________________
"Il n'y a pas de honte à préférer le bonheur". Camus

Vous serez inévitablement amené à vous intéresser au parti communiste, ou à des personnalités connaissant l'Asie (comme Malraux) et ayant suivi le développement du PC chinois et ses contacts avec les Soviétiques (Boukharine), notamment à Shanghai.

_________________
"L'histoire serait une chose merveilleuse si seulement elle était vraie."
Léon Tolstoï.

Oui je pense en effet. Pour moi, la période la plus problématique me semble être celle qui va de 1912 aux années 30 car ensuite, il ya certainement eu des réactions face à l'invasion japonaise par exemple.

Et je pense quu'il faudra donc aussi s'interesser au Guomingdang de Chang Kai shek.

Mais en 1912, y a t il un intellectuel pour s'interesser à l'abdication du jeune empereur Pu-yi et à l République de Sun Yat sen?

_________________
"Il n'y a pas de honte à préférer le bonheur". Camus

La liaison entre la Chine de Sun Yat-sen et les intellectuels français passa par Chen Duxiu (mais aussi, côté russe, par Borodine). Voir ici :
http://hal.archives-ouvertes.fr/docs/00/17/85/81/PDF/Chevrier_Chen_Duxiu.pdf

_________________
"L'histoire serait une chose merveilleuse si seulement elle était vraie."
Léon Tolstoï.

Sur le groupe d'étudiants chinois qui, à Paris et autour de Chen Duxiu, formèrent l'état major de la révolution de Mao, il y a un excellent chapitre dans l'ouvrage de Benjamin Yang, "Deng: a political biography", dont on trouve de larges extraits sur Google Books.

_________________
"L'histoire serait une chose merveilleuse si seulement elle était vraie."
Léon Tolstoï.

Vous semblez connaitre beaucoup de choses sur ce sujet...

Merci en tous cas, c'est passionnant et cela me permet de me dire que le sujet est réalisable.. J'ai de plus en plus envie de m'y lancer!

_________________
"Il n'y a pas de honte à préférer le bonheur". Camus

_________________
"Il n'y a pas de honte à préférer le bonheur". Camus

Alain Peyrefitte faisait grand cas des observations de Victor Ségalen sur la Chine de son temps, dont le regard lui avait semblé particulièrement profond et à l'écart de l'exotisme habituel. Ce sinologue a étudié la Chine de 1908 à 1914 et il est mort en 1919.
La Fondation Victor Ségalen lieu d'échanges entre la Chine et la France, présidée par un ancien ambassadeur, offre à ses visiteurs le texte ci-après:
" À l’aube du XXème siècle, le médecin de marine Victor Segalen (1878-1919), écrivain et sinologue, effectue plusieurs missions en Chine, avant de s’y installer pour cinq ans. Grand amoureux de ce pays, il le parcourt inlassablement, au cours de voyages initiatiques et intenses, portant sur cette terre et ses hommes un regard singulier et pénétrant, donnant ensuite de l’Empire du Milieu, dans des œuvres comme René Leys, Stèles, une vision juste et profonde. En ce sens, il a bien été un de ces « passeurs de culture », un de ces «pèlerins de l’Occident», auxquels l’académicien François Cheng rend un vibrant hommage.
Le plus remarquable, dans cette approche de la Chine, c’est la modernité de son regard, radicalement différent de l'exotisme de ses contemporains. Pour Victor Segalen, au contraire, «un voyage au loin n’est au fond qu’un voyage au bout de soi-même». Vivant en Chine lors de la chute de l'Empire mandchou, il est témoin du déclin et de la désagrégation d’une civilisation millénaire, qui appelle précisément à un retour vers ce qu'il y a de plus central. Le poète se propose alors de remonter, en compagnie des Chinois, aux sources même de leur civilisation, au «milieu» et au cœur de leur identité. "

_________________
Heureux celui qui a pu pénétrer les causes secrètes des choses. Virgile.

Bonjour Alain.
Je connaissais Segalen de nom, et j'aurais forcément fini par le croiser au cours de mes recherches. Je vous remercie beaucoup pour ces informations, à nouveau cela me donne de très belles pistes! J'espère pouvoir réaliser ce projet!

Merci à tous, au plaisir de vous lire

_________________
"Il n'y a pas de honte à préférer le bonheur". Camus