Merci pour vos impressions.
Gér@rd a écrit :
Bonjour, généralement je n'aime pas trop au cinéma les colorisations de films anciens (de fiction) parce que je trouve que ça nuit le plus souvent souvent à l'oeuvre beaucoup plus que ça lui apporte. Les cadrages et les angles ont été choisis d'une façon qui n'aurait sans doute pas été la même si la prise de vue avait pris en compte la couleur à l'origine. Et en photo argentique le photographe savait "dans sa tête" ce qu'allait donner sa composition avec une pellicule N&B, alors que dans son viseur il avait l'image en couleur naturelle.
Là c'est très différent (ce ne sont pas des photos artistiques), c'est essayer de restituer l’atmosphère "historique" d'une époque disparue et je trouve ça intéressant. Il y a eu (mais assez peu) des films et des photos en couleur de la deuxième guerre mondiale et j'en ai vus passer quelques uns à la télé. Je trouve que ça apporte une vision directe moins distanciée que lorsqu'on regarde des photos et documentaires en N&B.
Pour les photos que vous présentez, je préfère la première série (incrustation) où on pourrait penser avoir affaire à des photos sur pellicule couleur. Tout au plus ressent-on un peu de lissage pas très naturel sur certains visages (pas tous).
La deuxième série (retouche ?) passe quand il n'y a pas de visages trop détaillés (par exemple celui de Rommel ne passe pas).
Mon but justement, c'est de part la couleur, de retranscrire des choses qui ne sont pas là.
Car évidemment, on se doute qu'investir dans des pellicules couleurs onéreuses, n'était pas la priorité des services cinéma et photographique des armées.
Après, je ne remets pas en cause les talents du photographe qui a composait avec cette contrainte du n&b. Mais d'un côté, je trouve ça intéressant de montré aux gens, que oui, le monde n'était pas noir et blanc, il y avait des couleurs aussi a l'époque
Clio a écrit :
J'ai pas vu trop de différence entre les deux techniques sauf pour les photos de Rommel et DDay (que je n'aime pas
sauf si c'est pour une BD). Ce qui est étrange c'est le côté un peu trop "parfait" des photos : celle de De Gaulle est très belle mais elle "pète" un peu trop, et perd en naturel. Les parachutistes ont l'ait tout droit sorti de chez Madame Tussaud...
Ben la qualité d'une colorisation dépend fortement de la qualité de la photo de base : son état de conservation, la surexposition (blanc cramé, contre-jour), la qualité de numérisation etc...
Avec tous cela, il faut essayer de restaurer au mieux la photo, puis de la coloriser au mieux.
Je vous passe les détails, mais c'est un travail de très longue haleine parfois (jusqu’à 20 heures).
Par exemple, la photo de De Gaulle, les blanc sont cramé, j'ai du rependre par dessus, comme si je faisais une colorisation d'une illustration/dessin, pour essayer de redonné du contraste et de la profondeur au visage, qui est simplement blanc par endroit sur la version noir et blanc (surement du a un flash lors de la prise du cliché)
Ici, je vais donc bien plus loin qu'une colorisation classique, sans compter que j'ai enlevé toute les impuretés une par une car la photo était, assez abimé.
C'est une technique qui fait aussi bien appelle au talent de dessinateur que de graphiste : et trouvé la limite entre la récréation, ne pas allez trop loin, respecter le produit de base, et réinjecter des détails disparus avec le temps : c'est un véritable défi
Ceci-dit, je comprends la critique.
Après, pour être franc, j'ai une préférence pour la deuxième technique, qui me laisse plus de latitude artistique, et de me démarquer de la concurrence en tant que coloriste, et mettre ma patte.
D'ailleurs l'aspect BD que vous évoquez, c'est exactement ce que je recherche comme ressenti pour la deuxième technique, le but est d'avoir un rendu plus illustration, qu'avec la technique classique.