Je partage cette tribune intéressante - mais aussi un peu effrayante à mes yeux !


Damien Saverot, enseignant à Sciences Po, revient sur les virulentes accusations contre Sciences Po, soupçonnée d’être devenue un « bunker d’islamo-gauchistes » ravagés par le wokisme. S’il observe bien une radicalisation politique à l’œuvre, elle est semblable à celle qui parcourt la société.

https://www.la-croix.com/a-vif/sciences ... d-20240315

Il est vrai que ces phénomènes sont inquiétants. Cela dit, l'article que vous avez partagé semble quand même relativiser - et à raison - le degré de "sévérité" de cette forme de militantisme dans le milieu étudiant.
Certes, des individus particulièrement reclus dans leur idéologie sévissent à la faculté, et vont jusqu'à menacer des carrières et exiger une formation en adéquation avec leurs "idées" - ce qui est gravissime.
En revanche, ils ne sont pas majoritaires, et la plupart des étudiants ont comme objectif principal de boucler leurs études sans encombre. D'ailleurs, ces comportements radicaux ne suscitent pas l'adhésion du plus grand nombre - simplement, ces gens peuvent être intimidants, tant pour leurs pairs que pour leurs enseignants.
Sans vouloir nier la gravité de ces phénomènes, je ne pense pas non plus qu'il faille dépeindre le milieu étudiant comme un "repère de gauchistes", pour parler vulgairement. Ce n'est pas une façon rationnelle d'appréhender ces problèmes. Je pense que le mieux est de ne pas céder à ces caprices, comme avec les petits enfants

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La vie est variable aussi bien que l'Euripe - Apollinaire

Sauf erreur de ma part, ils pensent qu'ils doivent avoir leur mot à dire au sujet de la nomination du futur directeur.

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Une théorie n'est scientifique que si elle est réfutable.
Appelez-moi Charlie

Je ne pense pas que satisfaire ces individus est de l'ordre du possible...

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La vie est variable aussi bien que l'Euripe - Apollinaire

Je pense que la crise dure depuis fort longtemps, mais je me méfie des gros titres. Est-ce une minorité qui est ainsi et fait parler d'elle par tous les moyens ? Ou est-ce la majorité des étudiants ?

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Il n'est pas nécessaire d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer (Guillaume le Taciturne)

Difficile à dire. Mais, j'ai vu 2 photos. En ce moment, élections européennes oblige, il y a des conférences sur le sujet. Dans le même amphi, celle de LFI, salle pleine, celle d'un autre parti, même pas le premier rang de rempli.

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Une théorie n'est scientifique que si elle est réfutable.
Appelez-moi Charlie

On a un son de cloche un peu différent des propos assez lénifiants de Damien Saverot enseignant dans la dite institution dans La Croix de ce qui serait ni plus ni moins à l'image du reste de la société française

or un autre problème spécifique est pointé, le fait que Sciences Po n'étant plus le lieu de formation des élites françaises mais une école internationale avec 50% d'étrangers de culture anglo-saxonne ou arabe recevant des financements de l'étranger d'où cette impression de dérive en université étatsunienne wokiste et antisémite comme cela se passe aux Etats-Unis :

La moitié des étudiants de Sciences Po Paris sont-ils étrangers ?
https://www.lejdd.fr/societe/la-moitie- ... ers-142992
Durant le mandat de Richard Descoings, à la tête de Sciences Po de 1996 à 2012, l'institution a embrassé une vision plus internationalisée de son enseignement, mettant l'accent sur son ouverture internationale au détriment d'une concentration sur la formation d'élites majoritairement françaises. Cette orientation vers l’international s'est manifestée par l'adoption de politiques d'admission et la création de programmes de bourses ciblant spécifiquement les étudiants venant de l'étranger. Parallèlement, l'encouragement des échanges internationaux a été un apport précieux pour la France.
Bien que cette diversité soit une source d'enrichissement, elle amène également à réfléchir sur la manière de concilier ouverture sur le monde et maintien de l'identité française. L'accueil de 50% d'étudiants venant de l'étranger présente des défis significatifs. La question de l'intégration culturelle est centrale : les différences linguistiques et culturelles peuvent créer un fossé entre les étudiants internationaux et français, perturbant ainsi la cohésion et l'esprit de communauté. Par ailleurs, une compétition plus vive pour des ressources déjà contraintes, que ce soit en termes d'accompagnement académique, de soutien financier ou de logement, peut accroître les tensions et la pression sur l'ensemble de la communauté étudiante.