Narduccio a écrit :
Louis XV aurait déjà pu introduire certaines des réformes. L’immobilisme ne date pas de l'avènement de Louis XVI.
Sous Louis XV,
l'absolutisme n'est plus celui du Versailles louis-quatorzien.
Des concessions ont été faites ; des redressements aussi.
C'est l'esprit de la société qui a changé. Le mode de gouvernement ne semble plus adapté.
Faire un ajustement via les EG va être un coup d'épée dans l'eau pour un Louis XVI déphasé.
Duc de Raguse évoque une monarchie constitutionnelle. Mais quel monarque ? En Angleterre, il a fallu -pour l'ancrer- changer de branche.
Un souverain n'abdique pas, il ne peut pas. Il se doit de conserver le kit dont il a hérité en l'état. Sans doute, Louis XVI était emballé par certaines nouvelles idées mais ces idées n'allaient-elles pas biaiser le serment fait lors du sacre ? C'est un homme certainement "scrupuleux". Il s'emballe et ensuite il réfléchit, ce qui induit ces mouvements de balancier.
Ce n'est pas un homme de "passage en force". Ceci a un côté illégal. Il n'a pas non plus la vélocité d'adaptation de certains et surtout doute.
Maintenant, personne n'est préparé à une telle vague. Un nouveauté va en apporter une autre etc. Louis XVI se trouve en face de représentants qui vont vite légiférer (se déclarer apte à) puis la suite et là, il y a belle lurette qu'il est perdu.
Il ne peut se référer à rien, s'appuyer sur rien d'antérieur hormis ce qu'il énoncera : le problème de la dette, comment avoir une fiscalité dont l'assise est plus juste tout en s'inscrivant dans la légalité de son héritage etc.
Il est coincé. Je ne le considère pas comme immobile mais comme prisonnier d'une tradition, d'un système qui n'a plus sa place.
Même en bougeant quelques lignes, ces mouvements en initieraient d'autres de plus en plus profonds. Et en bougeant les lignes comme demandé/souhaité, il indispose une partie de ses sujets et se met en biais du serment fais lors de son sacre.
Duc de Raguse a écrit :
il y explique fort bien que tout ce qu'il avait consenti depuis l'été 1789 n'avait été que "sacrifice" pour lui.
Le mot "
sacrifice" est explicite. Un roi est dans le sacrifice et ses peuples avancent (même si, là encore la temporalité n'est pas au rendez-vous) : ça ne pouvait pas aboutir.
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