Duc de Raguse a écrit :
Massacre qui intervient quelques jours après le mariage du roi de Navarre (futur Henri IV) et Marguerite de Valois, soeur de Charles IX, le 18 août 1572. Mariage souhaité dans un but de fonder dans la postérité la concorde retrouvée entre protestants et catholiques à l'intérieur du royaume de France. Politique soutenue par Catherine de Médicis.
En effet, le mariage est conçu dans l'intention de réaliser la concorde entre protestants et catholiques. Politique soutenue par la « Reine mère ».
L'enfer est pavé de bonnes intentions.Duc de Raguse a écrit :
Alors, piège pour inviter les chefs protestants à Paris et mieux les éliminer ?
C'est la légende noire. En vérité, le mariage n'a pas été conçu pour préparer une action criminelle. Le crime perpétré par Maurevert est un événement imprévu. Charles IX est estomaqué quand on lui apprend que Coligny a été blessé par un tir d'arquebuse. Le lendemain, les chefs protestants expriment leur colère et leur volonté de se faire justice eux même. Le roi ne peut pas tolérer un tel désordre. Il donne l'ordre de faire assassiner Coligny et ses principaux adjoints (une quarantaine de personnes au total).
Duc de Raguse a écrit :
Le fait de se débarrasser de Coligny a d'une certaine façon "dérapé" dans la mise à mort des autres protestants présents à Paris ?
L'attentat manqué du 22 août crée un contexte nouveau. Avant l'attentat, Charles IX n'a pas le désir de tuer Coligny. L'amitié entre Charles et Coligny est indéniable.
Ni le roi ni sa mère (Catherine) n'ont voulu cet odieux attentat.
Duc de Raguse a écrit :
Le fait de se débarrasser de Coligny a d'une certaine façon "dérapé" dans la mise à mort des autres protestants présents à Paris ?
Ce qui est certain, c'est qu'après ces heures tragiques le pouvoir royal ne le condamne pas et l'assume donc d'une certaine façon.
Pendant la nuit de la saint-barthélémy, des centaines d'hommes et femmes sont massacrés. Charles IX et sa mère Catherine n'ont pas vu venir ce carnage. C'est la stupéfaction. Une opération limitée (tuer 40 ou 50 chefs protestants) a "dérapé". Ce dérapage n'était pas prévisible.
Je recommande la lecture d'une BD "Catherine de Médicis" aux éditions Glénat. La stupéfaction de Catherine est visible. Charles et Catherine sont attristés et consternés par le "dérapage". On peut se référer également à des ouvrages universitaires, de préférence des ouvrages publiés après les années 1980.
Liber censualis a écrit :
Nous savons déjà, avec certitude, que les Guises furent à l'origine de l'attentat du 22 août 1572 contre l'amiral de Coligny - ce qui déclencha la Saint-Barthélemy.
Restons calme. On se demande si
Maurevert avait obtenu l'assentiment du duc de Guise. Il pouvait très bien agir sans demander l'assentiment des Guise.
En supposant que Henri de Guise soit réellement à l'origine de cette tentative d'assassinat, il a pris un risque considérable, car le roi a beaucoup d'estime pour Coligny. Il n'est pas prudent de provoquer la mort d'un ami du roi.
Il est évident que le duc de Guise aurait souhaité une mort cruel pour Coligny, mais il pouvait difficilement prendre ce risque.
Mon opinion est que Henri de Guise était trop prudent pour prendre ce risque.Une chose est certaine : les chefs huguenot ont immédiatement pensé que cet attentat était commandé par les Guise.