Pierma a écrit :
... une lettre de Louis XVI à l'Autriche, disant qu'il devait donner l'impression d'être favorable à nos armes, même s'il souhaitait la victoire de ses ennemis. Double jeu un peu ridicule ... décidément l'Europe n'avait pas encore compris que quelque chose avait changé en France.)
Sans doute parce-que rien ne permettait d'estimer que les faits ne pouvaient pas reprendre un cour estimé normal.
Chemin repris avec une aide extérieure mais rien de bien nouveau pour l'Histoire de certains royaumes.
Ce
changement établi augurait-il d'un « mieux » ? Pour la province, il est permis d'en douter. Que Paris animé par quelques uns se montre brouillon : rien de très normal, que du "déjà vu". L'essentiel de la vie n'est pas à Paris.
Maintenant qu'après s'être donné une
monarchie constitutionnelle estimée comme humiliante par le représentant, ceci impacte forcément les autres royaumes politiquement (tant pour leur politique intérieure qu'extérieure pour certains).
Jusqu'où vont aller ces factieux français ? Que cherchent-ils ? Que veulent-ils au final ?
Manifestement pas une
monarchie constitutionnelle puisque tout a été fait pour en dégoûter le représentant. Il faut croire que cette constitution avait été très mal taillée pour une transition.
Il ne s'agissait plus du travail d'une représentation reconnue par la France mais des intérêts de quelques uns adroitement mixés avec les utopies de quelques autres. On va aller jusqu'où ainsi ? Que cherche la faction au pouvoir à ce moment ? A-t-on franchement besoin -alors qu'il y a problème à l'Est- d'une France cul par-dessus tête et dont les choix commencent à impacter certains ?
Qu'une faction pour des raisons non compréhensible mais très claires et explicitées via les émigrés à l'extérieur se donne un mal de chien à travers des déclarations pour initier un conflit, il était évident que le tout aboutisse, n'était-ce que pour la survie de cette faction.
Quel roi pouvait alors songer que les factieux allaient jouer la carte d'un appel au peuple et de levées soutenues par une atmosphère forcenée et que le tout allait fonctionner : c'était nouveau ; tellement nouveau que ceci va évidemment lasser une partie de la France.
La déclaration de Brunswick n'est pas du meilleur goût politique. L'Autriche laisse la main, elle est occupée à réactiver des alliances. Il ne fallait pas attendre d'un F-Guillaume II des exploits d'ingéniosité et de nuances.
L'Europe ? Quelle Europe ?
La Russie ne songe qu'à s'étendre alors les états d'âme d'un Bourbon, au final de la France...
L'Angleterre a fait sa révolution sans déborder chez les voisins et elle entreprend une alliance avec l'Autriche.
L'Autriche est contrainte politiquement parce-que son archiduc est aussi ESERG et que la Prusse est menée par un roi loin d'avoir une politique à la Frédéric II et un peu préoccupé par la politique de la Russie.
Il est donc évident que pas grand monde va se donner la peine de bien évaluer les forces en face. Les émigrés -si pénibles à Léopold II- démontrent qu'à défaut de menaces, il s'agira d'une simple balade.
La menace (manifeste) est très « prussienne » dans son rédactionnel. Eut-elle été moins abrupte, certains auraient été bien à mal en France, et se seraient contenté d'une virgule ou d'un point estimé mal placé (on le verra le siècle à venir).
On entrait dans une ère « politicienne » et de court terme, ce qui -là encore- n'était pas une construction augurant d'un futur très positif.
Brunswick se trouve face à une révolte qui pose problème à son roi et qui peut être -qui sait?- une source d'expansion ou tout du moins de récupération de territoires, pourquoi ne pas chevaucher ? Il n'a pas épousé la France de Louis XVI pas plus que la monarchie constitutionnelle.
Quelque part, la Prusse se trouve dans la même position qu'Henri II lorsqu'il se voit proposer les évêchés et plus par une faction protestante : pourquoi se gêner ? Une faction française demande un coup de main moyennant quelques dédommagements, où est le problème lorsque l'on analyse les événements intérieurs français ?
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