Cartapus a écrit :
Ce film est tellement caricatural que je me demande si le premier public à l'avoir vu, à savoir le peuple américain, à gobé ce "blockbuster" manichéen et dénué de tout interêt historique.
Si on part du principe qu'un film américain grand public est construit autour de l'idée qu'il faut ramener le maximum d'argent, on imagine assez facilement les raccourcis grotesques et les libertés prises dans la réalisation de ce genre de montage.(Dans la même veine que U-571 Braveheart, Elisabeth ect...).
Cette méga-production a coûté plus de 110 millions de dollars... Et en a rapporté environ autant, rien qu'aux Etats-Unis ! Son exploitation internationale doit probablement avoir fait doubler les bénéfices !
A défaut d'être une réussite au niveau du « réalisme historique », ce fut quand même un succès financier ! Le film a justement été sévèrement critiqué, aux Etats-Unis même, pour son manque de sérieux dans le traîtement du sujet... Cependant, ça n'a pas empêché les gens d'aller dans les salles pour juger par eux-même !
Cartapus a écrit :
Quant à notre tcheky Karyo national, dépeint comme un ridicule aristocrate trés gêné par ses dentelles pour faire de grands moulinets, il apporte peu de crédit malgré son talent reconnu, à cette farce qui relègue l'intervention historique française au registre de l'anecdotique.
Pour finir, autant en revenir à ce vieux poncif selon lequel, n'ayant plus les soviètiques à combattre, ni les aliens (sujets éculés), il reste encore aux américains l'histoire de leur pays à charcuter pour chanter leurs louanges et faire fonctionner le tiroir caisse à nigauds.
Ah ! Malheureusement, il faut s'y faire : dans les productions hollywoodiens, il y a manifestement une règle en vigueur depuis plusieurs décennies... En gros, il est de bon ton de représenter généralement les « étrangers » comme des individus exotiques, extravagants et plus ou moins stupides ! Surtout les Européens, d'ailleurs... Comme ils sont blancs et chrétiens, pas de danger que ça passe pour une forme de racisme !
Ça donne des scènes-cultes, comme dans
Godzilla (tiens, encore du Roland Emmerich) où l'on voit Jean Reno râler contre la qualité du café américain et s'exclamer « No croissant !? »