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Savinien a écrit :
Un passage peut-être un peu moins caricatural (quoique) dans Apocalypse Now ?
Je l'avais vu à sa sortie et je ne m'en souviens plus bien. Peut-être parlez-vous de la version "redux" sortie en 2001, où il y a paraît-il une scène ajoutée de 25 mn qui met en scène des Français ? Mais dans Wiki ils disent : "les colons français immergés jusqu'au cou dans la paranoïa". Ce qui irait dans le sens de votre "(quoique)".
Ce n'est pas tout à fait ce qu'il m'a semblé : les colons tenaient un discours classiques des anciens coloniaux désabusés lors de la scène de ce dîner. Tous ne sont pas du même avis, une dispute verbale s'engage même, Sheen y restant étranger. On peut interprêter ça comme une tentative du réalisateur de ne pas justement tomber dans la caricature.
Bon évidement, le "chef" fait l'éloge de la cuisine française mais ça c'est un classique !!!
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J'ai bien noté pour le Jour le plus Long. Il faudrait que je le revoie.
Bourvil n'est pas du tout le seul français mais il est le seul français à y avoir un rôle comique (avec Arletty ? enfin la dame qui prévient le curé). Les autres sont des résistants, des combattants et leur courage est bien mis en valeur à mon sens.
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Savinien a écrit :
le cinéma français n'est pas non plus très sympathique envers les américains.
Justement, il m'a semblé le contraire. Vous avez parfaitement raison de reprendre le problème à l'inverse car c'est de cette manière qu'on a un éclairage complet.
Je n'ai pas de souvenirs de "méchants" américains. Il m'apparaît que le stéréotype du personnage américain est sympa quoiqu'un peu décalé (ce qui ajoute à son charme, une représentation d'un vent de la liberté), et de toutes façons toujours du côté des bons. A part "French Connection" je n'ai pas de titres en tête, mais j'ai dans l'esprit un personnage (joué par un acteur américain déjà âgé) qu'on retrouve souvent dans le cinéma des années 70, dans les rôles secondaires.
L'image de l'américain importé dans la société française (malgré la guerre du Viet-Nam etc), est restée extrêmement positive dans le cinéma depuis l'après guerre jusqu'à nos jours.
Je ne suis pas expert de cinéma mais il me semble que dans pas mal de films, l'américain est le gros type cigare au bec et stetson planté sur le crâne, richissime et imbu de sa personne mais pas très malin qui cherche à tout acheter. Ce sont les films des années 60'.
Ils ne sont donc pas à proprement parler des méchants mais ils n'en ont pas pour autant une image flateuse.
J'ai à l'esprit pour exposer ça quelques films avec de Funès ou Lino Ventura.
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Savinien a écrit :
Sinon, souvent dans les films US, le méchant européen est gratifié d'un titre de noblesse.
Tiens, tiens... Intéressant. Vous avez des exemples ?
Une hypothèse : cela peut être un appui sur le décalage de la vieille Europe, décidément pas à la page.
Et bien Ocean twelve me vient à l'esprit mais là je n'en ai pas d'autres. C'était un stéréotype qui m'avait choqué en regardant une série télé.
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Savinien a écrit:
Je pense plus simplement que le cinéma est le reflet, dans une certaine mesure, de ce [que] pense la population
Je ne le pense pas du tout, justement. Je crois que le cinéma est une industrie commerciale qui réfléchit avant de désigner des bons et des méchants, et que ce n'est pas en conformité avec des sentiments populaires, dont on se méfie (clichés racistes, etc). Dans un bon film de guerre des gangs des années 70 dont le nom m'échappe, ce n'est pas un hasard si la bande des méchants est celle des catholiques Irlandais et pas celle des WASP ou des Porto-Ricains.
Le lancement de la star façon french lover par Hollywood comme je l'ai exposé aurait dû vous avertir à ce sujet, sur le parfait artifice de l'opération. "Le cinéma populaire" désigne une clientèle cible et pas ses concepteurs.
Je n'ai pas d'informations sur les liens entre Hollywood et le gouvernement américain. C'est dommage, une piste à creuser… Le french bashing au cinéma, phénomène inné, vraiment ?
Je ne sais pas sur quoi vous basez vos raisonnements, les miens ne reposent que sur les films franchissant l'Atlantique.
Je ne sais pas ce qu'il en est réellement du reste de la production US (comme je vous l'ai dit, je suis très loin d'être expert dans le domaine).
Si je me souviens bien, Narduccio nous avait fait un petit exposé (ici ou ailleurs ?) d'un cinéma US très catégorisé => des scénarii identiques dont on change les facteurs en fonction du public ciblé : de tel cas, le méchant sera blanc, le bon sera noir si le public visé est afro-US etc.
Tout ça pour dire que mon impression est assez mitigée quand au rôle de moteur. Je crois que c'est plus nuancé car le cinéma pour se vendre doit aussi conforter le public dans ses impressions non ?
Le rôle entre Hollywood et le gouvernement ne doit pas être au beau fixe je pense : regardez la multitude films "complotistes" dont la toute récente série
Prison Break et je dirais même que les films de séries "B", très patriotiques, jouent énormement sur l'américain Lambda que la droiture morale pousse à désobéïr à un gouvernement cynique. Chuck Norris connait la réponse !