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Message Publié : 18 Jan 2008 9:45 
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Philippe de Commines
Philippe de Commines

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Je vous répondrai plus en détails plus tard mais vous être en train de me convaincre.

Pour les films, j'ai oublié le titre : Lino Ventura, F Blanche et BLier jouent les espions chargés de séduire Mireille Darc.
Il y a également le film Pouic pouic et un autre ou de Funès devient à son insu, propriétaire d'une maison close.

Pour en rajouter dans votre sens : Sahara (abominable navet avec Pénélope Cruz) nous présente encore un Lambert Wilson en méchant français cynique.

Bon je file à mon exam.


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Message Publié : 18 Jan 2008 13:13 
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Polybe
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Mille milliards de dollars est le premier qui m'est passé par la tête "titre inclus". Et le président américain est une caricature passablement idiote et un "méchant" commanditaire de meurtres, quand même.
"Le Passager de la plue" présente aussi un américain "méchant". J'en ai pas mal d'autres en tête dont les titres m'échappent. Est-ce si important ? C'est la même chose dans le sens inverse.

Le "méchant français" dans un fil américain comme le "méchant américain" dans un film français sont des exceptions parmi les centaines de méchants "autochtones". La caricature est risible (Le Gendarme à New York : les Français rêvant d'un steak me font plus pleurer que rire et Dieu sait si j'aime les Gendarmes) mais reste une caricature.


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Message Publié : 19 Jan 2008 2:06 
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Salluste
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Savinien a écrit :
Pour les films, j'ai oublié le titre : Lino Ventura, F Blanche et BLier jouent les espions chargés de séduire Mireille Darc.

Les barbouzes, excellent ! Avec d'autres stéréotypes comme le Russe, l'Allemand…
http://joeyy.free.fr/les_barbouzes.htm

Lambertine a écrit :
le président américain est une caricature passablement idiote et un "méchant" commanditaire de meurtres

Ah oui, c'est vrai qu'il commandite des meurtres. Mais n'est-ce pas plutôt la dénonciation d'un système que les travers d'un peuple ?

Lambertine a écrit :
"Le Passager de la pluie" présente aussi un américain "méchant".

Le personnage de Bronson est inquiétant mais pas véritablement méchant.
Le Passager de la pluie, 1969, de René Clément avec Marlène Jobert, Charles Bronson (ATTENTION ! la fin est dévoilée ci-dessous) :

"Habitant la banlieue de Marseille, Mélancolie Mau que l'on surnomme Mellie, mariée à un pilote de ligne Tony, est souvent seule. Alors qu'elle rend visite à sa mère qui tient un bowling et essaye une robe chez son amie Nicole, un inconnu descendu de l'autocar déservant la localité, l'observe au-dehors de la boutique. Il se cache dans la voiture de Mellie, s'introduit chez elle et la viole. Elle parvient à l'abattre de deux coups de carabine. N''osant avouer son agression, elle se débarrasse du cadavre dans la mer. Mais dès le lendemain, un mystérieux personnage, un Américain du nom de Harry Dobbs, l'interroge sur cet homme et la harcèle pour qu'elle avoue son acte. Le petit univers morne et confortable de Mellie s'effondre peu à peu. Perdue, prisonnière de ses mensonges, elle s'y cramponne comme une bouée. Dobbs veut retrouver un sac rouge que son agresseur, Bruno Sakki, avait en sa possession. Il lui confie que l'homme qu'elle a tué avait volé 60.000 dollars à l'armée. Contre son gré, Mellie participe à ses recherches. Alors qu'elle tente de se débarrasser du sac, Harry, qui s'est caché dans sa voiture, le lui dérobe. Lorsque la police retrouve le corps de Sakki, le colonel Dobbs découvre dans la main de la victime un bouton de la robe de Mellie.
Au cours d'une dernière entrevue, il met fin au cauchemar de la jeune femme en lui restituant l'unique preuve de sa culpabilité
."

http://www.figuresdestyle.com/japrisot/ ... ssager.htm

Lambertine a écrit :
J'en ai pas mal d'autres en tête dont les titres m'échappent. Est-ce si important ? C'est la même chose dans le sens inverse.

Je crois que ce n'est pas la même chose dans le sens inverse et tout ce qui est listé ici tend à le prouver. Alors oui, c'est important de citer ceux que vous avez en tête de façon à ce qu'on puisse juger sur des bases fiables et pas de simples impressions. Et comme je le disais plus haut c'est à ne pas confondre avec les caricatures gentillettes. Les salauds français des films américains sont cyniques, arrogants, lâches et méchants, ce qui serait supposément caractéristique de leur peuple (ou alors il n'y a qu'un pas à franchir).

J'ajoute à la liste la réplique dans Pirates des Caraïbes 3 : "Qui a inventé les pourparlers ? Sûrement les Français !". Vous avez l'équivalent en sens inverse, Lambertine ?
Et paraît-il que Rush Hour 3 aurait des aspects critiques sur les Français, mais je ne l'ai pas vu (sans que j'y perde, je crois (:8:) ).


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Message Publié : 19 Jan 2008 9:39 
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Polybe
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La phrase de Pirates des Caraïbes est-elle là en VO ou seulement dans la traduction? Je ne l'ai pas remarquée (en l'attendant pourtant). Pourparlers n'est d'ailleurs pas un synonye de lâcheté et au cours de la scène incriinée (je suppose que c'est celle du "conseil") le Français à peine entrevu est loin d'être seul à les envisager (on peut d'ailleurs voir que tous les chefs pirates sont caricaturaux à outrance. C'est plus proche des "Barbouzes" que de Mille Milliards de Dollars quand même)

Ce Mille Milliards de Dollars dans lequel le patron américain ne l'était pas par hasard. La "multinationale sans scruplule" est souvent basée outre-atlantique, tels les repreneurs du "Téléphone Rose". C'est aussi le cas dans certains films de gangsters : les américains violents et sans honneur voulant conquérir le territoire des honorables truands français. Malheureusement quant aux titres, ma mémoire me joue des tours.

Quant au "méchant" Français dans les films américains, je n'en ai pas la même perception que vous : arrogants, souvent, certes et parfois cyniques, ais lâches ? C'est possible que ça arrive, mais c'est loin d'être général. Plutôt intelligent et distingué (voir Indiana Jones ou Maurice Ronet dans Sphynx). Même l'ennemi de Russel Crowe dans Master and Commander est plus malin que lui (et pas moins honorable, le capitaine anglais ayant lui aussi utilisé une ruse assimilable à de la piraterie).

En ce qui concerne le dernier Zorro, par contre, le synopsis même m'a dégoûtée de jamais le voir. Là, je vous suis entièrement.


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Message Publié : 21 Jan 2008 23:51 
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Salluste
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Je me suis emmêlé les pinceaux avec les différents volets de "Pirates des Caraïbes". En fait, l'allusion à l'origine française des pourparlers est dans le premier, La malédiction du Black Pearl.
"Ragetti : Pourparlers ?
Jack Sparrow : Oui voila ! Pourparlers ! Pourparlers !
Pintel : Pouparlers ? Au diable les misérables têtes d'oeuf qui ont inventé les pourparlers !
Jack Sparrow : C'est sûrement les français
."
http://replikultes.lelombrik.net/films/ ... l/repliks/

Et c'est même encore pire que je ne croyais, les Français sont des lâches et de misérables têtes d'oeufs mais aussi sans couilles, des eunuques (la scène est dans les bonus DVD, non reprise in extenso dans le film, je crois) :
http://monblog44.tchatcheblog.com/?p=15

Et ça continue dans Le Secret du Coffre Maudit :
"…on pourra néanmoins s’interroger sur l’intérêt de la réplique, dans la version originale, du pirate froussard qui, en français dans le texte, refuse de débarquer en terre ennemie. Si cette petite pointe de moquerie vient s’ajouter à celle du premier film concernant les pourparlers (« Les pourparlers sont une invention des français »)"
http://www.yozone.fr/spip.php?article2596

La réplique est d'autant plus intéressante qu'elle est dite par Johnny Depp, compagnon de longue date de Vanessa Paradis dont il a deux enfants, et visiteur régulier de la France où ils ont une propriété. Egalement, il s'est distingué par ses propos contre la guerre en Irak :
"En 2003, il critique la politique américaine en Irak dans l’hebdomadaire Stern (2003) ; peu avant la sortie des Pirates dans les salles allemandes, ces propos défrayent la chronique. Il les retire vite sous prétexte qu’il avait été mal cité. Dans cette interview, l’Européen d’élection incrimine le comportement des Etats-Unis envers la France qui a refusé de participer à la guerre en Irak. Il y compare les USA à un « chiot stupide » et traite George W. Bush de menteur."
http://www.arte.tv/fr/cinema-fiction/Be ... 71728.html

Le personnage de Johnny Depp s'est donc retrouvé avec en bouche des propos à la limite du racisme, s'opposant à ses convictions profondes et insultants de surcroît pour sa femme et le peuple de cette dernière. Sans qu'apparemment il ait eu droit de discuter ses répliques. Voilà qui en dit long sur le droit de regard laissé aux acteurs et au poids politique réel du gouvernement américain dans le cinéma d'Hollywood.
Ça en dit long aussi sur le courage politique des acteurs... Enfin sans que ça me surprenne parce que j'ai toujours pensé que c'était des enveloppes vides, et Alain Soral me fait beaucoup rire en insistant sur le fait qu'il y a un temps on leur refusait des sépultures chrétiennes. Bref...
Dans ce contexte, il est tout-à-fait drôle que Mille milliards de dollars se retrouve incidemment en premier plan dans notre conversation. Pour le cinéma comme pour le reste, les capitaux viennent bien de quelque part.


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Message Publié : 22 Jan 2008 0:30 
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Salluste
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Lambertine a écrit :
La phrase de Pirates des Caraïbes est-elle là en VO ou seulement dans la traduction? Je ne l'ai pas remarquée (en l'attendant pourtant).

Lambertine, vous vous êtes trahie ! :)
Comment ça : vous l'attendiez ? Je croyais que ce n'était qu'un problème d'humour, de "ressenti". Vous les sentez donc bien aussi et vous vous attendez à les prendre sur le coin de la figure, tout comme moi ? Je parierai même que vous n'attendez pas ce genre de répliques envers les Américains lorsque vous regardez un film européen, malgré que "C'est la même chose dans le sens inverse".

Je n'ai pas saisi la mention du "Téléphone Rose". Qu'est-ce que c'est, un film ? Et le film de bons gangsters français contre d'autres méchants et américains, m'intéresse aussi.

Lambertine a écrit :
Quant au "méchant" Français dans les films américains, je n'en ai pas la même perception que vous : arrogants, souvent, certes et parfois cyniques, mais lâches ? C'est possible que ça arrive, mais c'est loin d'être général. Plutôt intelligent et distingué (voir Indiana Jones ou Maurice Ronet dans Sphynx).

Oui, vous avez raison. L'accusation de lâcheté se retrouve dans les piques des dialogues mais pas souvent dans les personnages de méchants français. Disons plutôt : arrogants, cyniques et fourbes. Contrairement au Russe –qui est comme chacun sait une brute épaisse- la méchanceté naturelle du français s'exprime à travers même ses qualités de goût, de distinction, de vieille culture, de classe même. Il faut rassurer l'américain moyen, dont l'idéal est resté le cow-boy, en lui présentant la face cachée de cette supériorité culturelle : la fourberie. Et on a vu que cela ne date pas d'hier, avec Louis Jourdan après-guerre.

Lambertine a écrit :
En ce qui concerne le dernier Zorro, par contre, le synopsis même m'a dégoûtée de jamais le voir. Là, je vous suis entièrement.

Euh, nonobstant cet aspect francophobe, j'ai bien aimé… :oops:
Bien mené, belle photo, bon spectacle…


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Message Publié : 22 Jan 2008 1:02 
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Philippe de Commines
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Sans oublier que le requin des Dents de la Mer est un requin français, capturé dans la Manche.

De la même manière, la mouche qui fait tout rater dans The Fly est une mouche bien française (une grosse bleue qui bourdonne ; on n'en trouve qu'en France bien sûr).

Dans Godzilla, les radiations sont françaises. Le gentil lézard aurait dû ravager Brest, mais Brest manque de gratte-ciels, ça posait problème pour le spectaculaire de certaines scènes - seule entorse à la vérité historique.

Dans Le Jour le Plus Long, c'est en France qu'il y a la guerre, et que les bons soldats américains se font tuer.

Dans Gladiator, le gladiateur redoutable tiré de sa retraite est gaulois. Malgré l'aide de 4 tigres, il est ridicule.

Dans Un Américain à Paris, Leslie Caron est française. Elle trompe un brave homme pour vivre avec un homosexuel.

Sans oublier l'ouragan Katrina, qui a choisi de ravager une ex-colonie française et a soigneusement épargné les états de bonne origine voisins.

Pas étonnant avec tout ça qu'on ait du french bashing... Quand je vais aux USA, je dis que je suis belge, comme ça j'ai la paix.


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Message Publié : 23 Jan 2008 15:34 
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Polybe
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Mon cher Foulques,

Si "je l'attendais", c'était pour avoir vu le film il y a quinze jours, après votre intervention sur ce forum. Un peu comme les "converses" de "Marie-Antoinette" ou le saut périlleux de Legolas dans Les Deux Tours. Pas pour un sou pour les raisons de "ressenti" que vous me prêtez.

"Le Téléphone Rose" est un film avec Pierre Mondy et Mireille Darc.
http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=29400.html


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Message Publié : 24 Jan 2008 21:57 
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Salluste
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Huyustus, il est de fait que les radiations qui réveillent le monstre Godzilla sont dûs aux essais nucléaires français. Pour le reste, cela me paraît cherché très loin. Il est vrai qu'il y a une part de ressenti, vu le niveau de détails que vous avez relevé. En tous cas, merci d'y avoir cogité.
Ça me fait penser à Attrapes-moi si tu peux (Spielberg, 2002), certains disent sur la toile qu'ils ont noté un aspect critique envers les Français… Mais je l'ai vu, et j'ai si peu noté de french bashing que je n'ai aucun souvenir à ce propos.

Par contre, quelqu'un a vu Gremlins par Joe Dante (1984) ? Il paraît qu'il y a un aspect anti-français prononcé :
" En gros les seuls personnages méchants du films ont un rapport avec la France et sont d'ailleurs les rares à mourir dans le film !"
http://www4.fnac.com/Shelf/comments_lis ... RID=851076

Et sinon, je me suis trompé sur French Connection (William Friedkin, 1971), il me semblait que c'était français mais en fait c'est américain, ce qui inverse donc la vision.
Il y a des policiers français, dans le camp des bons, donc, mais ils sont particulièrement mous. Le méchant a les caractéristiques du stéréotype français déjà décrits ci-dessus :
"Le trafiquant Alain Charnier est maniéré, bien habillé, il déjeune dans un restaurant huppé pendant que Jimmy Doyle, surnommé Popeye, policier allumé, se gèle en planque en ingurgitant son hamburger qui frôle un costume éprouvé par de longues années de service."

"Inspiré d’un fait réel (Un célèbre présentateur de télévision française des années soixante fut impliqué dans un trafic de drogue) French connection n’est pas tendre avec les frenchies montrés sans préambule, comme des automates sans esprit programmés pour tuer.
Le patronyme « Charnier » est bien équivoque sur la perception francophobe qu’il faut avoir du film. Le personnage de Marcel Bozzuffi est la triste réalité de toute une considération française à reconstruire
."
http://fr.wikipedia.org/wiki/French_Connection_(film)

Ce n'est effectivement peut-être pas franchement anti-français mais c'est équivoque et ce qui est sûr c'est que ça ne nous pas favorable du tout. L'image de la France du spectateur américain en pâtit forcément.


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Message Publié : 24 Jan 2008 22:09 
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Salluste
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Bon, bon, Lambertine, vous ne l'attendiez pas "comme d'habitude" mais uniquement parce que j'en ai parlé sur ce forum, soit. Mais vous n'avez jamais été intriguée par ce french bashing ?

Toujours en lien avec les Mille milliards de dollars du Téléphone rose :wink: :
Lambertine a écrit :
N'empêche : vous avez fait part d'un certain "humour américain". N'est-ce pas là le bât qui blesse ? Une différence de culture qui fait qu'un français considérera comme négatif ou blessant ce qu'un américain considérera comme positif ou sympa ?

Pensez-vous qu'un américain puisse considèrer comme négatif et blessant (et surtout par-là mensonger), que certains hommes d'affaires de son peuple puissent être considérés comme des prédateurs économiques ? Ne pensez-vous pas que cette opinion est largement répandue mondialement et pas forcément à tort ? (une vision européenne ancienne puisqu'on la retrouve chez Hergé).
Pensez-vous qu'un américain puisse trouver positif et sympa le fait d'être considéré comme un lâche, un sans-couilles, un eunuque ? Si oui, pourquoi cet humour apparaît si peu dans les autres films américains sur eux-mêmes ? (Independance day, The black Hawk down, Le soldat Ryan, etc, etc, etc…) :D


Ce qu'il y a de frappant c'est que je n'aurai pas cru trouver autants d'aspects intéressants à ce sujet en lançant ce fil. On trouve vraiment des tas de renseignements sur l'état des sociétés quand on se penche sur leur représentation de l'histoire et des autres peuples, comparativement à leur histoire réelle. J'ai découvert encore d'autres choses étonnantes, sur lesquelles je reviendrai.

Ce qui me manque (surtout pour le French Bashing) c'est une réelle étude sur les mécanismes de la production cinématographique. D’où vient l'argent ? Les films diffusés ont-ils des caractéristiques par rapport aux spécificités de la provenance de l'argent ? Là, je crois qu'on rentre vraiment dans le vif du sujet. De courageux journalistes d'investigation se sont-ils penchés sur ce thème (mais est-ce qu'il y a encore des journalistes de ce type ?) ? Le cinéma américain a une influence sur l'imaginaire du monde entier. S'est-on penché sur ses moteurs ?


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Message Publié : 30 Jan 2008 0:07 
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Salluste
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En cherchant pourquoi je n'avais aucun souvenir de Lafayette représenté dans le cinéma américain, je me suis rendu compte que finalement il y avait très peu de production sur cette période et que The Patriot est une exception. Etrange, alors que les américains sont à l'affût de sujets, et d'autant plus que leur histoire est très courte. Voir par exemple la débauche de films sur le Viet-Nam.

Mais le ciné-club de Caen a une opinion là-dessus très intéressante :
"Pour ne pas dévaloriser ses racines blanches, anglo-saxonnes et protestantes, l'establishment culturel américain n'évoque guère la guerre qui l'a opposé aux anglais et qui a été à l'origine de l'indépendance. Il s'en abstient d'autant plus que ce conflit était également une révolution et que depuis la création de leur Etat, les Américains ont toujours manifesté leur hostilité aux idées révolutionnaires, comme plus tard au socialisme et au communisme.

Ainsi, dans la mémoire cinématographique américaine, tout se passe comme si l'histoire du pays, sa fondation, commençait avec la guerre de Sécession à laquelle sont consacrés des centaines de films : ce fut certes, une guerre civile, mais qui se présente également comme une guerre de libération des Noirs américains, et qui coûta la vie au chantre de leur émancipation, Abraham Lincoln, assassiné en 1865."

http://www.cineclubdecaen.com/analyse/c ... ndance.htm

Ça peut être une excellente réponse. En effet, j'avais bien pensé à Naissance d'une nation (Griffith, 1915), que je n'ai pas vu mais dont j'avais entendu parler. Et en fait ça se situe pendant la guerre de Sécession, ce qui corrobore les propos ci-dessus.

The internet movie database est un moteur de recherche américain sur le cinéma. On y trouve les éléments suivants :
A ce jour, il y eut sur la révolution américaine seulement 13 films américains (dont 4 pour la télévision)
http://www.imdb.com/keyword/colonial-am ... evolution/

Alors qu'on en trouve 215 sur la guerre de Sécession et 320 sur le Viet-Nam ! Ces chiffres sont sans appel et achèvent de donner raison au ciné-club de Caen.

Donc, malheureusement pour les Français, l'aide à la révolution américaine est médiatisée à la hauteur de cet évènement chez eux, c'est-à-dire très peu. Quant à la participation plus marginale de Français à d'autres épisodes de l'histoire américaine, comme par exemple la guerre de Sécession :
http://passion-histoire.net/view ... hp?t=15749
je doute qu'elle ne soit jamais mentionnée nulle part dans leur cinématographie.


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Message Publié : 17 Mai 2008 11:16 
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Hérodote
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Il faut aussi comprendre que les Américains ne connaissent la France qu'à travers sa capitale. Ainsi si l'intrigue d'un film se déroule en France, elle a lieu obligatoirement à Paris et jamais à Lyon, Montpellier, Brest (exception faite du film French Connection 2 se déroulant à Marseille) et ne parlons même pas des DOM-TOM. Alors il n'est guère étonné que dans l'imaginaire états-uniens, français = parisiens à béret noirs, portant des t-shirts rayés rouge et blanc, fumant leurs cigarettes avec leurs croissants dans une table de café sous la tour eiffel (j'exagère mais à peine).


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Message Publié : 22 Mai 2008 23:35 
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Pierre de L'Estoile
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Inscription : 23 Mars 2005 10:34
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Il ne faut tout de même pas sombrer dans la paranoïa.

Foulques a écrit :
Par contre, quelqu'un a vu Gremlins par Joe Dante (1984) ? Il paraît qu'il y a un aspect anti-français prononcé
J'ai vu et adoré le film quand j'étais petit. Il n'y a AUCUNE référence visible à la France.

Citer :
Et sinon, je me suis trompé sur French Connection (William Friedkin, 1971), il me semblait que c'était français mais en fait c'est américain, ce qui inverse donc la vision.
Il y a des policiers français, dans le camp des bons, donc, mais ils sont particulièrement mous.
J'ai les DVD. French Connection se déroule à New York, c'est French Connection 2 qui se déroule à Marseille. Dans les deux, Gene Hackman se heurte à l'hostilité et parfois à l'esprit routinier, de ses collègues, américains dans le premier, français dans le second. Les policiers marseillais sont énergiques, et lui viennent tout de même en aide.

_________________
Qui contrôle le passé contrôle l'avenir.
George Orwell


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Message Publié : 23 Mai 2008 9:39 
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Tite-Live
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Inscription : 14 Déc 2007 13:07
Message(s) : 333
Dans un épisode des Simpsons, Bart part pour un séjour en France. La parodie est alors assez salée et reprend en fait l'univers de Pagnol (Manon des Sources).
Les français y sont magouilleurs, salles, mal élevés et prétentieux ...
Une vision à la fois parodique et révélatrice de l'opinion d'une certaine couche populaire US sur la France.

Bonne idée de sujet en tout cas.

_________________
"Un monde ne saurait être fictif par lui-même, mais seulement selon qu'on y croit ou pas." - Paul Veyne


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Message Publié : 05 Mai 2009 23:18 
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Plutarque
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Inscription : 11 Fév 2009 20:01
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La discussion est un peu ancienne mais tant pis!
On ne peut pas nier le fait que, selon le contexte politique, le réalisateur ou une autre raison quelle qu'elle soit, le cinéma américain tacle la France et ses habitants. Même si ce n'est pas systématique, c'est toujours un peu récurrent chez eux et les exemples sont plus nombreux dans ce sens-là que dans l'autre. Je vais en citer un tout de suite (qui n'a rien à voir avec l'Histoire, désolée); il s'agit du film Infidèle où l'on voit le méchant Français Olivier Martinez détourner de son devoir conjugal (au propre et au figuré) l'épouse américaine modèle dont le mari n'est autre que Richard Gere, excusez du peu! Ledit mari trompé va rétablir son honneur en tuant le frenchy fauteur de troubles, meurtre sur lequel l'épouse repentante fermera pieusement les yeux et qui demeurera impuni. Moralité: il n'a eu que ce qu'il méritait, non mais, des fois!
Plus sérieusement, que penser de tous ces exemples donnés au cours de la discussion? Nous sommes plus que largement réceptifs à la culture américaine depuis x années et malgré cela, ils éprouvent encore le besoin de nous égratigner au passage? Finalement, est-ce qu'il n'y aurait pas quelque chose qui leur échappe? Ce sont des Français qui ont inventé le cinéma; pressentent-ils que si le cinéma français en avait les moyens, il pourrait- peut-être - leur faire un peu d'ombre? Pourquoi les compagnies américaines s'obstinent-elles à racheter les droits de films à succès -Le retour de Martin Guerre, A bout de souffle, Les Visiteurs et j'en oublie- pour en faire des remakes plus ou moins heureux au lieu tout bêtement de distribuer ces films français dans des salles américaines? Pourquoi la diffusion du film "Les choristes" a-t-elle été interrompue au début de sa promotion aux USA? Doit-on réellement penser, ainsi que le disent les professionnels du cinéma américain, que le peuple américain n'est pas capable de comprendre un film autre qu'américain? Dans ces conditions, il est évident que tous les poncifs sur l'Etranger, français ou autre, est bon à prendre et bon à avaler.
Le jour où le cinéma étranger sera aussi largement diffusé en Amérique que leurs films le sont dans le reste du monde, peut-être que le regard du cinéma américain changera.......un peu


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