Bonjour,

Je m'adresse aux historiens d'art chevronnés (je sais qu'il en traîne quelques uns...). Je vous fait part d'une réflexion toute personnelle au retour de la belle exposition du Louvre consacrée à Titien, Tintoret et Veronèse.

Autant Veronèse et Titien me semblent être des italiens "parfaits", autant je suis surpris de découvrir parfois chez Tintoret des petits détails (buisson de roses, dragon différent des dragons stylisés habituels dans la peinture italienne) que j'ai rarement vu dans les tableaux italiens mais bien plus dans les oeuvres rhénanes ou flamandes de la fin du Moyen Age (Schongauer, Grünewald).

Peut-être n'est-ce qu'une déformation de mon oeil plus habitué aux oeuvres germaniques, mais j'aimerai savoir ce qu'en pensent les spécialistes du sujet. Se pourrait-il que Tintoret se soit, à la marge, nourrit de légères influences rhénanes?

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"[Il] conpissa tous mes louviaus"

"Les bijoux du tanuki se balancent
Pourtant il n'y a pas le moindre vent."

A ma connaissance (très limitée, car ce n'est pas mon sujet fétiche ), Tintoret n'a presque jamais quitté Venise, sauf peut-être pour un voyage à Rome. Il oeuvre donc dans une ville aux multiples influences, l'une des plaques tournantes du commerce d'art embryonnaire qui existe au XVIe s., et voit sans doute passer des peintures flamandes (plus qu'allemandes, d'ailleurs) et des gravures en grand nombre (la ville est une des premières pour l'imprimerie au XVIe siècle).
Le côté pittoresque de ses oeuvres, avec la multiplication des détails, qui en effet pourrait évoquer des éléments de la peinture du nord, n'est pas un élément totalement nouveau dans la peinture de Venise. Il trouve des antécédents, par exemple, chez Lotto par exemple (qui travaille dans la région vénitienne dans la première moitié du XVIe), ou chez Vittore Carpaccio.
Ceci dit, son style est en effet très différent de Titien (plus ancien) ou Véronèse (contemporain, mais qui explore des voies très différentes), même si quelques éléments peuvent les rapprocher (la lumière notamment). Comme quoi un foyer n'est jamais uniforme
Je vais essayer de me renseigner auprès de quelqu'un de plus calé sur ce sujet.

La réponse de cet ami spécialiste de peinture vénitienne :

Merci de cette réponse!

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"[Il] conpissa tous mes louviaus"

"Les bijoux du tanuki se balancent
Pourtant il n'y a pas le moindre vent."