Bonjour,
les Romains connaissaient donc la perspective comme l'attestent notamment les fresques de Pompéi mais celle-ci a été oubliée en Occident avant la Renaissance.
Qu'en est-il en Orient? A-t-elle été oubliée également ou mise à l'écart? S'est-elle maintenue? et dans ce cas, pourquoi l'Occident ne la redécouvre-t-elle pas plus tôt?

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"On ne peut pas gouverner un pays qui offre 246 variétés de fromage".
"Un pays capable de donner au monde 360 fromages ne peut pas mourir".

Je peux vous en dire une seule chose ; l'art change beaucoup durant l'Antiquité tardive et la symbolique est alors à l'honneur et non plus le réalisme. Il vaut mieux abandonner l'idée que la perspective soit un progrès parce qu'il n'y a pas de mieux et de moins dans ce domaine.

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Scribant reliqua potiores, aetate doctrinisque florentes. quos id, si libuerit, adgressuros, procudere linguas ad maiores moneo stilos. Amm. XXXI, 16, 9.

Je ne crois pas que les Romains connaissaient la perspective géométrique. Ils utilisaient une sorte de perspective optique plus empirique, moins scientifique que celle qui sera inventée à la Renaissance.

Très possible effectivement. Si nous pouvions avoir les paroles éclairées d'un spécialiste, c'est très intéressant...

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Scribant reliqua potiores, aetate doctrinisque florentes. quos id, si libuerit, adgressuros, procudere linguas ad maiores moneo stilos. Amm. XXXI, 16, 9.

D’après P. Brioist, La Renaissance. 1470-1560, Paris, Atlande, 2003, dans le chapitre « La naissance de la perspective » :

« L’Antiquité, comme l’a démontré Panofsky, fonctionnait par exemple sur d’autres règles de perspective. Ces règles se fondaient sur la remarque d’Euclide selon laquelle les objets occupent un certain angle visuel et stipulaient qu’il fallait dans les représentations conserver avant tout les angles. Ce système, dit perspectiva naturalis, plaçait donc les éléments d’un tableau sur des lignes en arêtes de poisson partant d’un axe médian. Les Romains (Vitruve notamment) connaissaient pourtant aussi la perspective linéaire utilisant des lignes de fuite concourantes. Ils l’appelaient perspectiva artificialis mais, pour des raisons stylistiques, ils ne s’en servaient pas. Tout au plus utilisaient-ils dans leurs scénographiques des sols dessinés en perspective tout en gardant les personnages à l’arrière-plan. »

Je confirme ce que dit Hélios. La perspective géométrique(*) appelée également perspective centrale ou des peintres fut mis en point en Italie au 14e et 15e siècle avec d'abord les travaux de Leon Battista Alberti (1404-1492) qui expliqua exactement et géométriquement la décroissance apparente des lignes frontales par rapport aux lignes de fuite d'un carrelage en perspective : C'est le problème fondamentale de la perspective centrale qu'il décrit dans son ouvrage De pictura.

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C'est Piero della Francesca (1412-1492) qui écrira un traité systématique de perspective centrale De prospectiva pingendi « De la Perspective en peinture ». Les démonstration de son ouvrages sont essentiellement géométriques et il fait souvent référence à Euclide.

(*) à ne pas confondre avec la perspective cavalière, construite également sur des principes géométriques mais de conception différente.

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Ars longa vita brevis

Nous avons toujours en tout un point de vue occidental. Des peintures et des plans d'architectes montrent que les Chinois connaissaient ces mêmes principes bien avant nous (5 siècles avant notre ère). Le mot "perspective" est d'ailleurs périmé. Il vaudrait mieux dire aujourd'hui "Simulation tridimensionnelle".

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"L'histoire serait une chose merveilleuse si seulement elle était vraie."
Léon Tolstoï.