Giotto (1266-1337), de son vrai nom Giotto di Bondone, qui aurait été l'apprenti de Cimabue, va rompre avec l'art byzantin qui est répandu sur toute l'Europe, préférant le réalisme. Cette recherche du vrai s'inscrit dans un mouvement général à la fin du XIIIème siècle. Ce trait de Giotto va se manifester dans son traitement des fresques qui jusqu'à présent était faites dans un espace à deux dimensions et encadrés de motifs végétaux comme pour une tapisserie. Giotto va proposer un espace tridimensionnel, déjà évoqué dans l'Antiquité mais oublié durant le Moyen-age. Cela permet d'établir une représentation plus humaine, Giotto s'attachant à l'observation de la vie et à une plus grande expression des figures peintes (gestes, regards). Ce souhait de volume dans les tableaux implique la notion de perspective. La première réalisation de Giotto selon ces nouveaux principes sont les fresques de la vie de Saint François à Assise. On y remarque la netteté des attitudes, la simplicité de la restitution des habits et l'intensité des regards. Il séjourne à Padoue où il décore la chapelle Scrovegni de 1303 à 1305. Ces ensembles de fresques préfigurent les recherches sur la perspective du Quattrocento. Citons encore la Madone Ognissanti, représentant une personne sacrée avec une grande humanité, rompant ainsi définitivement avec la peinture médiévale. Il décore la chapelle de la Madeleine à Assise vers 1310. Il utilise la peinture à sec pour réaliser les scènes de l'enfance du Christ et les allégories franciscaines en 1310 et 1320. Dans ses oeuvres faites entre 1320 et 1325, il recherche un plus grand raffinement (fresques de la chapelle Bardi de Santa Croce de Florence. A partir de 1328, il travaille à Naples. Il décède en 1337 à Florence alors que son atelier réalise les fresques de la chapelle du podestat au Bargello.
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