Beaucoup d'auteurs mentionnés dans le premier post évoquent pour moi des Livres de poche aux pages jaunies, où le logo est figuré sur fond noir et non rouge, et où la première page porte un nom familial suivi d'une date comprise entre 1965 et 1970
Je n'ai pas besoin d'aller bien loin pour récupérer ces volumes, quand je ne les ai pas déjà rapatriés.
Il y a un peu de tout dans les titres que vous mentionnez. Si les Mauriac, Cesbron, Gheorghiu, Pasternak, Pearl Buck et consorts, semblent glisser dans l'oubli (trop "de leur temps" ? encore que "La Vingt-cinquième heure" était dramatiquement prophétique), j'ai étudié au collège (1986-90) Camus, Sartre, Giono, Vercors, et je crois que tout ou partie de leur oeuvre figure au panthéon des classiques.
"Vie des martyrs" de Duhamel figure en bonne place au rayon PGM de mes étagères de marque suédoise, "La mort est mon métier" de R.Merle à celui du dessous, "Les croix de bois" est un classique sur la Grande Guerre.
Huxley ? il me semble plus imprudent que jamais d'oublier son "Meilleur des mondes".
Dans les "foires aux livres", je suis en revanche surtout marqué par les masses énormes de ce qu'on appelle aujourd'hui polars et thrillers; déjà des couvertures où dominent le noir, le jaune et le rouge, des pseudonymes US qui sonnent comme un fusil qu'on arme, des titres qui claquent en coup de fouet, des polices agressives (à tous les sens des deux termes), et l'oubli, bien entendu. Le même qui attend les couvertures de même couleur qui font les têtes de gondole du siècle nouveau...