Oui dans les années 60, c'était en 4e les fourberies de Scapin et le bourgeois Gentilhomme, en 3e Horace (mais aussi les chansons de geste en vieux français), En seconde Phèdre et une autre pièce de Molière, en première Polyeucte (en même temps qu'on faisait Tacite en latin). Mais la différence, c'est que cela ne nous soulait pas du tout, j'ai eu des profs qui ont failli me mettre au rang des pervers qui auraient prétendu à leur tour infliger cela à leurs élèves, mais dans les années 70, le vent tournait en effet, on commençait à sentir que l'avenir du français c'était les articles sur la moto. J'ai donc choisi l'histoire que était moins en première ligne pour la "modernisation" puisque comme l'histoire c'est la science du passé on n'allait pas nous obliger à étudier la moto et le rock à travers les siècles...encore que ...bientôt....

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Alceste

Que les petites différences entre les vêtements qui couvrent nos débiles corps, entre tous nos langages insuffisants... ne soient pas des signaux de haine et de persécution...

La prière de Voltaire, Traité sur la tolérance, Chapitre XXIII

Mon auteur théatral préféré est Euripide, même si le lire en grec est encore au desus de mon niveau. J'aime l'ambiance qu'il instaure et les réflexions qu'il développe. En comédie, je crois que mes pièces préférs sont L'avare et Le légataire universel.

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"Ce monde n'a pas commencé et ne finira pas"(Plotin)

"La vérité est une, et semblablement la philosophie est une"(Julien le philosophe)

"il est doux,lorsque l'on a dit et fait quelque chose de viril et de beau,de laisser un souvenir dans l'ame de ceux ou l'on désire qu'il subsiste"(Xénophon)

Je vois donc que ce sujet sur le théâtre en littérature s'étoffe. C'est bien ! C'est une passion que, moins timide, j'aurai pratiqué en amateur... Je voulais simplement dire que j'ai tendance à préférer le théâtre en vers à celui en prose.

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"L'Angleterre attend que chaque homme fasse son devoir" (message de l'amiral Nelson à Trafalgar)

J'ai eu la chance de faire partie de la génération où il y avait, à partir de la quatrième, des études de pièces classiques en littérature.
Le Cid a été une révélation et je connais encore les stances de Rodrigue ou le monologue de Chimène.
J’aime le théâtre du XVIIème : Molière, Racine mais pas dans des mises en scène modernes (je n’ai pas apprécié la Bérénice de Lambert Wilson).
Les romantiques que l’on joue rarement : Hernani, Ruy Blas, Musset.

Je n’apprécie ni Labiche ni Feydeau et le théâtre de boulevard me fait rarement rire.

Je sais pratiquement par cœur Cyrano et la dernière représentation de Belmondo à la Halle Tony Garnier est un souvenir inoubliable.

Le TNP villeurbannais de Planchon m’a fait découvrir Brecht et Ionesco entre autres, mais je pense que ces pièces politiques ont beaucoup vieilli.

Même si l’atmosphère n’est pas la même, dommage que la télévision ne passe pas plus souvent des spectacles. Le dernier que j’ai vu, la Reine Morte était superbe.

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Il est beau de suivre sa pente, pourvu que ce soit en montant . André Gide .

J'ai une édition en CD audio du Cid au TNP avec Gérard Philippe, Philippe Noiret, etc... Le son est vieux, mais quelle interprétation !
Pour Cyrano de Bergerac, j'ai acheté la dernière édition DVD estampillée "Comédie-Française 1680" : je voudrais comparer le vrai texte, la vraie mise en scène, telle que Edmond Rostand l'a voulue, avec la mise en scène de Rappeneau. Pareil pour Ruy Blas : je trouve que Carole Bouquet est une reine trop "froide", dans le film avec le tandem Weber-Depardieu, alors que j'aimerais voir la "vraie" mise en scène de Victor Hugo, donc le rôle de Claude Winter. J'ai donc acheté l'édition "Comédie-Française". Mais rendez-vous dans l'Agora, sujet "Poésie, qu'avez-vous aimé récemment ?" Je n'ai pas pu résister au plaisir d'y mettre quelques extraits de Ruy Blas...

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"L'Angleterre attend que chaque homme fasse son devoir" (message de l'amiral Nelson à Trafalgar)

Je suis également de votre avis...

Pour ma part, je n'ai jamais aimé le théâtre "classique", hormis "Le Cid" et certaines comédies de Moliére. Je préféré largement le théâtre de Hugo et Rostand, et par dessus tout "Cyrano de Bergerac". Quel dommage que l'on n'apprenne pas cette pièce aux collège ou au lycée. Cela parlerait sans doute plus aux élèves que d'autres pièces plus "difficiles d'accès", je pense notamment au théâtre de Ionesco.

Il y a quelques mois a été diffusé un vaudeville de Feydeau, "Chat en poche", que j'ai trouvé excellent, a la fois drôle et cultivé.

Je me souviens encore de mon premier contact avec le théâtre: une version théâtrale d'"Arsenic et vieilles dentelles", assez ancienne, que je n'oublierai jamais.

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"Et malgré la terreur de pourrir sur le sol,
Faites que cette chute ait la grâce d'un vol."

J'adore Molière.

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Cueille le jour, carpe diem

J'ai honte : je n'ai jamais pu "accrocher" à Molière...
Tout ce qui se rapporte au "vaudeville" m'indispose : les claquements de porte, les amants, les situations...
Je suis plus tragédie.
Je reprends Alceste et La Reine Morte : fascinant ! (comme la personnalité de l'auteur...)
Pour la mémoire : Hugo est excellent, car en y regardant de plus près, noyés dans la masse... Certains alexandrins
Les Stances de Camille sont incontournables ainsi que le fameux "rêve d'Athalie".
Et Shakespeare, incontournable, un brin frustrant car ensuite on a une impression de relecture avec certains.
Oui, je suis une inconditionnelle de la tragédie, j'ai du mal à l'avouer mais Racine plus que Corneille (alors que je trouve Corneille très innovateur) mais Racine, passionnel.
Quant à la mémoire sur "la longueur", la seule chose qui peut époustoufler chez moi est que je connais par coeur tant en français qu'en anglais, non pas un livre mais les répliques d'un film avec Binoche et Fiennes : Les Hauts de Hurlevent...
Je dois dire qu'à chaque fois ceci fait son effet... Pas mal aussi les répliques de Druon en simili vieux français !

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"... Et si je te semble avoir agi follement, peut-être suis-je accusée de folie par un insensé." (Sophocle)

A l'école, on nous emmenait une fois par an au théâtre... En nous l'annonçant la veille :
idéal pour sensibiliser un jeune public aux alexandrins de Corneille.
Enfin... C'était une autre idée de la "Culture" et de l'Education.
Heureusement, tout ça a bien changé.

Donc, mes premiers contacts avec le Théââââââââtre ont été un peu compliqués.
Après, en travaillant justement dans le secteur culturel, j'ai pu assister à de nombreuses pièces, classiques ou modernes.
Finalement, ce que j'en retiens, c'est que la qualité n'est pas liée à l'actualité de la création : une pièce "classique" peut être moderne et une pièce contemporaine peut s'avérer bien ringarde. Et l'interprétation est évidemment essentielle.

J'ai eu la chance d'assister à une version de "Electre" mise en scène de manière magistrale et admirablement jouée par la Royal Shakespeare Company... Une grosse claque !
En continuant dans les classiques, "Hamlet" mis en scène par Patrice Chéreau à Avignon reste un grand moment.
Finalement, je préfère Shakespeare adapté au cinéma, notamment avec le "Hamlet" de Laurence Olivier ou "Macbeth" et "Othello" d'Orson Welles.

Une horreur dans le théâtre, c'est quand c'est "surjoué", ce qu'on retrouve des fois chez les jeunes comédiens sortis des écoles et conservatoires.

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- "Heil Hitler !"
- "Heil Myself !"

"To Be or not To Be" - Ernst Lubitsch (1942)

Bonjour à tous

Passionné de théâtre, je ne pouvais me résoudre à ne pas participer à ce sujet. En dehors de mes études d'histoire, je fais en effet beaucoup de théâtre : je prépare un diplôme professionnel au Conservatoire et je participe à de nombreux projets, en amateur ou en professionnel.

Après demain, d'ailleurs, je vais monter sur les planches pour faire une réadaptation de Roméo et Juliette : une troupe de gens du cirque et de comédiens ont décidés de monter un tel projet pour mettre en avant les jeunes talents des quartiers défavorisés de ma ville : théâtre, chant, danse, cirque sont donc au programme.
Pour ma part, je m'occuperais du texte classique ("Si j'ai profané avec mon indigne main cette châsse sacrée, je suis prêt à une douce pénitence. Permettez à mes lèvres, comme à deux pèlerins rougissants, d'effacer ce grossier attouchement par un tendre baiser.")

J'ai la chance de jouer des choses très diverses, baignant donc dans le classique et le moderne : Tchekhov est mon auteur classique préféré mais j'apprécie aussi beaucoup les Shakespeare, Molière et autres Racine (j'ai récemment travaillé Phèdre et Andromaque, deux pièces très intéressantes)

Mais j'aime aussi beaucoup lire et jouer des pièces plus récentes : j'aime beaucoup Camus (son "Caligula" est formidable) et Sartre (Ses "Mains Sales" notamment). Pour les auteurs les plus récents, j'ai grand plaisir à lire Lagarce et Fabrice Mélquiot, peu connu mais talentueux (l'une de ses pièces pour enfants vient d'être accepté à la Comédie Française)

Hugues de Montigny

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"L'Histoire est imagination et contrôle de l'imagination par l'érudition"

J'adore le théatre facile: Courteline et Feydeau, Sacha Guitry et ... Aristophane, mais goute aussi Shakespeare et Molière.

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Heureux celui qui a pu pénétrer les causes secrètes des choses. Virgile.

Sacha Guitry est assez particulier. Moi aussi, je l’apprécie (j'ai vu une représentation de Toâ très réussie) mais il a certaines pièces plus ou moins bien. Son oeuvre est en dents de scie.

Mai qu'entendez-vous par théâtre facile ?

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"L'Histoire est imagination et contrôle de l'imagination par l'érudition"

Les spectacles créés pour faire rire, le théatre de boulevard, le vaudeville, tout ce qui cultive les effets comiques, les intrigues de maris trompés, d'homme berné ou ridicule ou en situation comique avec sous-entendus. Rien de sérieux.
Ma passion va à l'opéra, ce théatre chanté et là j'aime tout, comique et sérieux, seria aussi donc baroque.

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Heureux celui qui a pu pénétrer les causes secrètes des choses. Virgile.

Je ne suis pas convaincu qu'on puisse qualifier ce théâtre comique du début XXème de facile. Il est certes comique et léger pour le spectateur, mais "facile", je ne suis pas converti à cette dénomination. Le comique est très délicat - souvent plus que le tragique - et très souvent stigmatisé. Mais, il est vrai que pour le spectateur, vaudeville et autres pièces du même acabit sont quand même plus agréables si l'on veut se détendre. Je suis le premier à m'amuser devant ce genre de pièces.

Pour l'opéra, j'ai un peu plus de mal, bien que je tente de m'y mettre quelque peu (une amie, chanteuse lyrique, me pousse à écouter ce genre de spectacles). Je vais peut-être aller voir Rigoletto, de Verdi prochainement. Si j'y vais et que j'apprécie, je vous tiendrais au courant, alain.

Hugues de Montigny

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"L'Histoire est imagination et contrôle de l'imagination par l'érudition"

Il n'y a pas que les jeunes comédiens, tous juste émoulus des conservatoires qui surjouent. Certains "plus expérimentés" sont loin d'être mieux, et, en effet, ça devient vite désagréable.

Maintenant, toute la faute n'est pas à rejeter sur le comédien (bien que c'est lui qui joue). C'est aussi au metteur de scène de savoir cadrer ses acteurs. Tous mes professeurs et metteurs en scène m'ont toujours expliqué : "Vas-y, joues, donne-toi à fond. On sera là pour te limiter s'il le faut. Mieux vaut en faire trop en répétitions et être limité que de ne jamais en faire assez et ne pas parvenir à une performance adéquate sur scène". Alors, si les metteurs en scène préfèrent limiter plutôt que d'en demander toujours plus, c'est aussi à eux de savoir quand la limite est atteinte. Ils doivent avoir le regard extérieur pour le faire. Maintenant, je suis d'accord que certains comédiens en font trop - parfois seulement le jour de la représentation - et il est alors difficile de les recadrer.

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"L'Histoire est imagination et contrôle de l'imagination par l'érudition"