A lire !
En ce qui concerne la littérature, et pour mettre un bémol avec certains intervenants précédents, je dirai que la langue française, très belle, de M. De Gaulle est un peu surannée.
Je n'aurais jamais cru qu'on pût user ainsi de l'imparfait du subjonctif avant que j'eusse lu les Mémoires de Guerre . Certes, il manie infiniment mieux que vous et moi l'imparfait du subjonctif, mais il en abuse. Plus encore, ses phrases sont invariablement bâties sur le même modèle : principale : verbe, sujet, complément, relative : verbe, sujet, complément et ainsi de suite, sans jamais aucune nuance... Il écrit bien, assurément, mais n'en rajoutons pas plus qu'il n'en faut.
En ce qui concerne l'histoire : un document irremplaçable. N'oublions pas toutefois qu'il ne s'agit pas d'un journal rédigé à chaud mais bien de mémoires écrites plus de dix ans après les faits (1954 à 1959). Evidemment, le Grand Charles rédige (plutôt bien, il faut le reconnaître) l'histoire et érige la statue (qu'assurément il mérite) du Général pour les générations à venir. L'historien devra donc confronter cette vision avec d'autres sources, mais il y plongera avec délice pour y trouver un témoignage de première main de la part d'un acteur majeur de l'histoire.
A suivre.