Elgor a écrit :
De toutes façons, Dumas n'a jamais été historien et n'a jamais prétendu l'être ! Ses romans se passent dans un cadre historique "amélioré" par ses soins. A ceux qui l'accusaient de "Violer l'histoire", il répondait "Il est permis de violer l'histoire, à condition de lui faire un enfant" et les enfants c'étaient ses livres. Ne sont ils pas beaux ces livres ?
Enki-Ea a écrit :
Mistigri 1er a écrit :
C'est trop me demander, c'est pourtant ce que j'ai fait, mais c'est trop long; et surtout pour un non-historien, ça brouille totalement les repères. C'est trop complexe à assimiler (compte tenu du peu d'heures d'histoire que nous avons au lycée
). Sauf si évidemment l'éditeur fait son travail, j'irai vérifier sur les éditions récentes.
Faut peut-être pas exagérer... N'importe quel manuel sur la période vous donnera une idée relativement précise en deux ou trois heures.
Merci à Châtillon, Averm et Guise de comprendre mon besoin d'amateur grand public.
Dumas, vient seulement d'entrer au Panthéon. Je ne résiste pas à citer un journal à cette occasion :
"
Trop lu pour être honnête, trop jouisseur pour être pris au sérieux, trop affabulateur pour être écouté, trop pisse-copie pour qu'on remarque son style, trop éclectique pour qu'on considère son oeuvre, Dumas sombra, écarté des manuels scolaires, exclu de l'université pendant plus d'un siècle."
Je pense que lorsqu'un auteur est transféré au Panthéon de la République, la moindre honnêteté intellectuelle réclame qu'on le loue pour ses vertus, mais aussi que l'on pointe ses erreurs et ainsi qu'il l'a dit lui même, "avoir violé l'histoire".
Ce serait intéressant de faire un sondage auprès du grand public pour déterminer qui accorde de la vérité au cadre historique de Dumas. Je pense que vous seriez surpris.
De mon temps, il n'était pas étudié à l'école ; je viens de faire un tour dans un livre de littérature récent de 1er et il y a un simple et laconique :
" La liberté qu'il prend avec l'histoire, le choix de la faire passer au second plan [...]".
Croyez-vous que ce soit une mise en garde suffisante ?
Le public du XIX et celui du XXI ont des besoins différents.
Prendre des libertés avec des personnages imaginaires, soit, mais avec des personnages ayant vécu de tout 1er plan (comme Medicis ou Henri III - passe encore pour Bussy
), je trouve que c'est une trahison envers le public. Surtout, lorsqu'il s'agit d'une adaptation filmée, où l'on crédite au générique un "conseiller historique". En ce qui me concerne, bien que j'adore Dumas, je ne toucherai plus une de ses oeuvres "historiques", si elle n'est pas entourée de l'appareil critique suffisant et des précautions voulues. Et cette aventure me servira de leçon pour mes prochaines lectures. Que les éditeurs se le disent