Jean R a écrit :
Dédé a écrit :
Ma propre réflexion est la suivante : cette coïncidence peu probable, mais toujours possible, est la source même de l'existence du roman (celui-ci) et du roman (en tant que style).
Qu'en dites-vous ? quelles autres cas vous ont troublé par leur invraisemblance ?
S'agissant non de roman mais de BD touchant à l'histoire, j'avoue avoir été passionné par Corto Maltese, et puis le charme s'est un peu rompu quand je me suis rendu compte qu'il s'arrangeait toujours pour rencontrer et sympathiser automatiquement avec les personnages réels (de préférence rebelles ou marginaux) ou organisations réelles (secrètes de préférence) qui fascinaient Hugo Pratt. "Allo, Staline ? Ici Corto Maltese, tu te souviens ? On s'est connu en Italie. Dis, il y a un tchékiste qui me fait des histoires, tu ne pourrais pas lui dire de me lâcher ?". Enfin, de mémoire mais je garantis l'esprit. C'est à chaque fois plutôt bien documenté, mais à la longue...
D'une manière générale, un procédé un peu trop systématique, ça s'use.
Personnellement, j'ai trouvé intéressant la rencontre avec Roman von Ungern-Sternberg, le "Baron Fou", dans "Corto Maltese en Sibérie" : c'est une forme de "licence poétique" et le roman permet cela.
Idem, dans le "Marie-Antoinette" de Sofia Coppola apparaît.. une paire de Converse.
Et quand on rajoute la musique punk/new wave (fin années 70/début 80's) on comprend aisément que l'on se trouve en face d'une fiction à caractère historique et non pas dans une mise en scène de la réalité.