Artaxerxès a écrit :
on pourrait citer la vision "dix-neuvièmième" du monde et de la société qu'elle offre, [...] au travers de certaines faiblesses que l'on peut ressentir chez cet auteur (notamment un tendance au "happy end" après de multiples retournements de situations).
Il est vrai que la pauvre orpheline qui épouse le courageux garçon, ou le père/fils disparu qu'on croyait mort et qui revient en bienfaiteur millionnaire... sont des thèmes un peu trop resservi chez Jules Verne.
Artaxerxès a écrit :
notamment ses dernières oeuvres d'où émerge un visage de l'auteur qu'on ne lui connait guère d'ordinaire, pessimiste, voire désanchanté sur le devenir du genre humain. On peut ainsi citer L'éternel Adam, qui présente l'histoire de l'humanité comme une répétition du drame de l'Atlantide (mais il paraitrait que cette oeuvre serait plutôt à attribuer à son fils, Michel...).
C'est en effet un récit très surprenant et comme pour
Paris au XXe siècle ont a du mal à croire qu'il s'agit du même auteur. Mais j'ai toujours lu que c'est l'inflexion d'Hetzel qui transformaient les récits verniens en récits "moralo-familiaux", une fois celui-ci mort, Jules Verne, qui entre temps avait bien assis sa situation sociale, s'est peut-être trouvé un peu moins corseté. Tout cela, sans parler d'une vie conjugale pas très heureuse, des difficultés relationnelles avec son fils au départ, de cet attentat curieux commis sur sa personne par son neveu. Le visionnaire était aussi un homme de son époque, être un bourgeois contraint par les conventions sociales du XIXe quand on a rêvé du grand large....