Sur un autre forum (http://www.napoleon1er.firstream.net/phpbb/viewtopic.php?t=658), on peut lire ce genre de choses :

On peut respecter les auteurs de BD, il n'empêche qu'il est révoltant qu'on les fasse passer avant l'Histoire de notre pays.
Faire oublier au peuple français son passé ne peut qu'avoir des conséquences facheuses; qui plus est pour le remplacer par un auteur aux convictions politiques très douteuses...

L'histoire culturelle de la France et des pays francophones est me semble-t-il aussi importante si pas plus que l'histoire militaire de la France et un nom de rue n'est nullement une leçon d'Histoire.

Récupérer le passé à des fins de glorification nationale a eu encore plus de conséquences fâcheuses que l'oubli du nom d'une des multiples batailles de Napoléon.

Je l'attendais, celle-là. Si l'on avait baptisé la rue Marengo, rue Goscinny, vous auriez peut-être écrit comme d'autres dans un autre contexte :

Je pense que la glorification nationale est meilleure que l'oubli ou le reniement de son histoire.


Ce n'est pas de ma faute si Hergé était raciste et collabo.

C'est votre droit. Personnellement, je ne trouve pas que la déformation de l'histoire à des fins de glorification nationale rende vraiment service à la connaissance de l'histoire. Mais c'est une opinion qui peut faire l'objet de discussion.
Je vais quand même me permettre de citer à l'appui de cette opinion une phrase qu'un autre intervenant de ce forum attribue à mon professeur de critique historique :


Hergé a, par la suite, reconnu certaines erreurs dont il attribue l'origine au contexte d'une époque. Il a essayé également de les corriger. Sa collaboration avec l'occupant s'est limitée à recommencer à travailler pour des journaux à la botte du pouvoir nazi. On a formulé les mêmes reproches à l'égard de Jean Giono et, dans une moindre mesure, Jean-Paul Sartre.
De toute façon, cela n'autorise pas à tenir à son égard des propos aux relents racistes.

Pouvez vous préciser ce qu'on a reprochait à Sartre? Je ne vois pas trop ce qu'il a pu faire de douteux, si ce n'est faire monter ses pièces (farouchement anti-allemandes, comme Les Mouches) par Dullin qui bénéficiait de la complaisance du pouvoir, sans pour autant lui donner des gages.

Je n'ai pas dit que ces reproches étaient fondés. Voir Le dernier métro de Truffaut.
Je pensais effectivement à ses pièces mises en scène pendant la guerre, mais je me souviens maintenant avoir lu dans L'Histoire quelque chose d'autre concernant l'attitude d'un auteur jugé habituellement irréprochable pendant la guerre, je ne parviens toutefois pas à me souvenir s'il s'agissait bien de Sartre. Il faudrait que je fasse quelques recherches.

Pour ce qui est de Jean Giono, c'est déjà plus problématique, rappelons qu'il publiait dans la revue collaborationniste La Gerbe.
On trouvait d'ailleurs à ses côtés un certain André Castelot, qui faisait de la critique théâtral. Cette attitude sous l'occupation a d'ailleurs en partie contribué à barrer la route de l'Académie Française à Castelot.

"Un souverain ne saurait rien faire de plus utile que d'inspirer à sa nation une grande idée d'elle-même". Louis XVI

Peut-être l'une des seules choses intelligentes qu'ait dit Louis XVI, je dirais que vu le peu d'espérance que mettent les Français dans l'avenir, un peu de gloriole historique sur des victoires passées ne pourraient pas leur faire de mal.

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Le sage n'affirme rien qu'il ne puisse prouver. proverbe latin

Ce que l'on peut reprocher à Sartre : son évidente mauvaise foi ! Son esprit de censure etc...

Je vous conseille la lecture "les grands d'Espagne" par Nimier , de quoi éclairer vos lanternes .
Car si l'on reprenait votre raisonnement il faudrait également supprimer Sartre ; ne fit'il pas preuve de révisionisme, voir de négationnisme vis-à-vis du communisme ?

Des auteurs comme Giono , Brasillach n'ont certes pas eu une conduite irréprochable, tout comme Sartre, est-ce une raison pour supprimer l'ensemble de leur oeuvre ?
Pour rappel Brasillach ne s'occupa pas seulement de politique !