PLANTIN :
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La troisième personne est un garant d’objectivité et de distantiation.
1 - "distan
ciation"
2 - Non ... on peut parler à la troisième personne et être parfaitement subjectif (César ...).
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D’abord ce déterminisme clairement énoncé dans les principes et décelable par exemple dans l’extrait ci-dessus : « par cette impulsion essentiellement moderne que reçoivent les basses classes en marche à travers le corps social ». Il est très visible dans l’Assommoir, où le postulat est posé de l’alcoolisme héréditaire ou provoqué par l’environnement, que le romancier s’applique à vérifier en plaçant son personnage dans les conditions nécessaires pour vérifier sa théorie. Peut-on assimiler ce mécanisme à une construction historique ?
Histoire dans le sens d'enquête d'expérimentation de la pensée, oui !
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Ensuite, le temps romanesque n’est pas le temps de l’histoire : il transforme les histoires banales en destin,
C'est le but :
- du romantisme
- du réalisme
- du naturalisme
Il est donc en cela fidèle à ses revendications.
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fausse donc la perspective
Il ne vous reste qu'à faire la différence entre le "faux/exact" et le "vrai/mensonger" ...
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et le temps historique n’est pas l’addition des destins individuels :
Il faudrait pour cela que ces destins puissent "s'additionner" ...
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la conclusion « ils racontent ainsi le second empire, à l'aide de leurs drames individuels, du guet-apens du coup d'État à la trahison de Sedan. » me semble donc plutôt spécieuse.
Vous êtes injuste : au contraire, la phrase résume bien le cadre que pose Zola à sa propre entreprise romanesque et littéraire.
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Et puis Zola lui-même a bien du mal à rester dans le cadre strict du cahier des charges qu’il s’est fixé,
Quel écrivain y est jamais resté ?
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en particulier dans le domaine sémantique :
faites un relevé du lexique utilisé dans « la Curée, Chap. III : Zola accumule :
Les jugements de valeur : « les appétits lâchés », « l'impudence du triomphe », « une grande débauche », « le détraquement cérébral », « une ville folle de son or et de sa chair »
Vous faites, je dirai, un contresens quant à ce que doit être la littérature, ou l'écriture naturaliste. Il ne s'agit pas de behaviorisme. Il ne s'agit pas d'affecter l'objectivité absolue, de s'effacer totalement derrière un langage qui serait fade, totalement creux. Si vous voulez de l'écriture sans "jugement de valeur", lisez par exemple
Manhattan transfer, de Dos Passos. Mais ni Blazac, ni Flaubert, ni Maupassant, ni Zola ne banissent la caractérisation fine, les qualifications pittoresques, puissantes du réel, même si à vous, esprit du XXIe siècle, çà vous parait un "jugement de valeur". Si vous voulez du véritable "jugement de valeur", lisez les moralistes du XVIIe s. !
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« Hyperbolise » (est-ce que ce mot existe, Mr Deshays ?) les adjectifs : « feu de joie colossal », « une grande débauche », « une alcôve colossale », « un grand râle ».
Utilise des métaphores anthropomorphiques pour des concepts : « le vice, venu de haut, coulait dans les ruisseaux », « le sommeil fiévreux de Paris ».
Qu'est ce que cela a à voir avec une prétendue "subjectivité" ?????
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Entendons-nous bien : il n’est pas question de dénigrer le style ou l'oeuvre (j'aime beaucoup Zola), mais de constater qu’il n’a rien de scientifique et d’objectif, et qu’un historien ne l’utiliserait pas.
Vous vous faites de fausses idées et sur les intentions de Zola et sur l'oeuvre elle même.
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Zola comme Balzac, font donc pour moi oeuvre de romancier, construisent une réalité « opératoire » pour développer leur démonstration, mais leur oeuvre n’est pas selon moi de l’histoire.
Lisez Michelet ou Tocqueville (des "historiens"), vous n'y verrez pas plus de "l'Histoire", parce que vous jugerez en fonction de vos critères, qui n'étaient pas de mise pas à l'époque ...
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C’est d’ailleurs un naturaliste, Maupassant, qui reconnaît que l’objectivité et littérature sont incompatibles (Pierre et Jean, 1888).
Tout est relatif et rien n'est objectif quand il passe dans notre esprit. L'objectivité n'existe pas, sinon quand une machine imprime un journal, dans votre presse-agrume, dans votre ordinateur qui corrige vos fautes d'orthographe : là oui, vous trouverez de l'objectivité.
Mais dans l'esprit d'un homme, dans ses oeuvres, vous n'en trouverez jamais.