Quelles sont vos sources à ce sujet ?

Pour ma part, dans l'Antiquité, je peux évoquer des pèlerinages dans l'Egypte antique et en Mésopotamie.

En Egypte, les plus anciens témoignages concernent les pèlerinages des défunts. Evoqués sur les murs des tombes royales des premières dynasties, ceux-ci consistent en une longue navigation vers le nord, menant le cortège funéraire à Saïs et Bouto où se déroulent des danses et la visite de grandes huttes. Toutefois, ces rites, jadis interprétés comme des pèlerinages, sont plutôt vus aujourd'hui comme une sorte de dernière visite du souverain mort à ses ancêtres du nord. A partir du Moyen Empire et jusqu'au milieu de la XVIIIe dynastie, en revanche, des pèlerinages aux lieux saints d'Osiris (Abydos, Bousiris) sont représentés dans les tombes privées. De plus, de véritables mystères d'osiris, célébrés chaque année au début de la saison de l'inondation sont décrits dans des tombeaux comme celui d'Iykhernéfret à Thèbes : ces fêtes attiraient les Egyptiens de toutes les parties de l'Egypte.

Pour la Mésopotamie, les traditions relatives à la fête de l'Akîtou (célébrée dans toute la Mésopotamie) font allusion à un voyage et un bref séjour de la statue divine, accompagnée par le roi, le clergé et une partie de la population, à l'extérieur de la ville, dans un temple situé dans la campagne environnante, mais le rite ne semble pas focalisé sur le déplacement. Les textes officiels mettent par contre souvent en évidence la volonté de différents rois d'accomplir des expéditions vers des buts d'importance religieuse et/ou mythologique, comme la mer. Ils y célèbrent un rite de grande importance idéologique pour la royauté : l'immersion des armes dans l'eau et les sacrifices annexes. Dès la fin du IIIe millénaire av. J.-C., les textes mythologiques sumériens fournissent aussi des exemples de pèlerinage accomplis en bateau, le long de l'Euphrate, par des dieux comme Inanna, Enki, Sin, dans les villes et sanctuaires où résident d'autres divinités de rang supérieur, Enlil pour Sin et Enki, Enki pour Inanna, afin d'obtenir en retour des bénédictions et des faveurs particulières pour les cités dont ils sont les divinités poliades.

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Il n'est pas sur notre sol une chose qui soit plus utile que ces sublimes monuments qui ne servent à rien (Emile Mâle).

D'autres formes de pélé existent pour les Chrétiens, outre les plus connus qui ont été trés justement cité. On peu considérer je pense les Exercices Ignaciens comme tel, on bien encore un pélerinage en la communautée de Taizé (Nord de Lyon).

Bien à vous.

Pour Taizé, d'accord (Taizé est un lieu), mais il me semble tiré par les cheveux d'englober les Exercices Ignatiens comme un "lieu" de pèlerinage (les Exercices se donnent partout dans le monde, sans localisation spécifique...).

Bonjour Pascal, je me joins au Slynx pour vous demander d'ou vous tenez cela et à quoi vous faites allusion :


Cordialement !

A Epidaure (Grèce), les malades affluaient de toutes parts en pèlerinage pour obtenir d'Esculape la guérison de leurs maux.

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"Le doute est le premier pas vers la conviction" (al-Ghazali, mort en 1111).

Outre Delphes, on effectuait des pèlerinages dans l'antiquité pour consulter les autres pythies (Cumes, etc.) et l'oracle d'Ammon à l'oasis de Siwa (Egypte occidentale, dans le désert libyque), témoin : Alexandre le Grand.

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"Le doute est le premier pas vers la conviction" (al-Ghazali, mort en 1111).

Salut !

Pour l'Afrique Romaine, signalons le temple de Saturne Balcaranensis près de Carthage en Proconsulaire ; la grotte du Djebel Taya en Numidie pour les plus connus dans l'historiographie pour cette région.
Mais tu peux rajouter dans la ligne de Y.M. Deshays les sanctuaires de sources, les sanctuaires médicinaux, les sanctuaires d'oracle (Caelestis à Carthage par ex.).
L'épigraphie prouve que les déplacements pouvaient être fait de plusieurs centaines de km par des gens du communs. Donc on peut parler véritablement de pélerinages.

Cordialement

On peut également ajouter à la liste des pèlerinages, tous les lieux sacrés qui, en Inde (bords du Gange) attirent les pèlerins pour certaines fêtes en particulier, ou tous les sanctuaires bouddhiques qui jouissent de la même faveur.
En Egypte, après la christianisation précoce du pays, les lieux de séjour présumés de la Ste Famille (Mattarieh -- l'arbre de la Vierge -- près du Caire, une grotte au Vieux-Caire, et nombre d'autres lieux le long du Nil presque jusqu'en Haute-Egypte) furent et sont toujours à l'heure actuelle, des centres de pèlerinage très fréquentés. Idem pour le Gabal Mousa (le Mont Moïse) dans le massif du Sinaï, avec un rejeton du buisson ardent enclos dans le jardin du monastère Ste Catherine.

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"Le doute est le premier pas vers la conviction" (al-Ghazali, mort en 1111).

Sur "Arte", à l'instant : excellent document sur les pèlerinages à Lhassa (Tibet), ville et pays martyrs, victimes de l'hégémonie chinoise...

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"Le doute est le premier pas vers la conviction" (al-Ghazali, mort en 1111).

Comme Jérusalem, cette montagne, le Sri Pada est un lieu de pélérinage ... Il y en une empreinte miraculeuse .... Les bouddhsites en voeint le troisième et dernier passage du bouddha, les hindouistes en voient l'empreinte de Shiva et de sa Danse de la Création du Monde ou de Vishnu , les potugais croient que c'était celle de Saint Thomas, l’évangélisateur des Indes Orientales, les musulmans croient que c'est l'empreinte d'Adam , chassé du Paradis céleste à cause d'Iblis le Satan . L'endroit est appelé aussi le Pic d'Adam .
Signature :
Le Soleil qui luit devient une étoile ...

Je viens d'apprendre que Nadjab en Irak est la ville de pélérinage chiite ou ces musulmans iraniens croient qu'il y a le mausolée d'Ali Ibn Abi Taleb, Nadjaf est le troisième lieu saint chiite, derrière La Mecque, Médine et devant Kerbala, le lieu de bataille ou est tombé mort le fils d'Ali .

les croisades sont aussi considérés comme des pélerinages médiévaux

bien à vous

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et tout le reste n'est que littérature

Je repensais à votre remarque et je viens de comprendre que c’était une manière de me faire comprendre que la dimension religieuse des croisades n’est pas évidente (je sais, il m’arrive d’être long à la détente).
C’est vrai que sorties de leur contexte on ne voit que des guerres territoriales, mais n’oublions pas que les croisés cherchaient avant tout leur salut.C’est pourtant quelque chose de connu, mais bon si vous ne me croyez pas voyez l’allusion qui en est faite sur Wikipédia à l’occasion du siège de Jérusalem :

La ville, fortifiée et entourée de ravins, sauf au nord, attend des secours d’Égypte. Les assiégeants manquent d’eau, de bois et d’armes et ne sont pas assez nombreux pour l’investir. Une expédition en Samarie et l’arrivée d’une flotte génoise à Jaffa fournissent le matériel nécessaire à la construction de machines de siège. Une série de jeûnes purificateurs et une procession autour de la ville rendent son sens de pèlerinage à la croisade.

Bien à vous.

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et tout le reste n'est que littérature

De nombreux auteurs insistent sur le caractère de pélerinage des premières croisades comme Chaunu, jacques Heers. On sait que c'est parce que le pélerinage, très couru, à Jérusalem, au tombeau du Christ, devenait plein de risques et compromis que les papes décident les croisades.
Par la suite, ce caractère primitif deviendra moins visible, Venise notamment s'en mêlant pour prendre la place des orientaux dans le commerce avec l'orient, objectif qu'elle atteindra.

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Heureux celui qui a pu pénétrer les causes secrètes des choses. Virgile.

les Turcs seldjoukides l'ont meme interdit quelques vingt ans avant l'appel

bien à vous

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et tout le reste n'est que littérature