Nous sommes actuellement le 06 Mai 2024 12:15

Le fuseau horaire est UTC+1 heure




Publier un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 16 message(s) ]  Aller vers la page 1, 2  Suivant
Auteur Message
 Sujet du message : Calvinisme : baptême et salut
Message Publié : 24 Oct 2006 19:25 
Hors-ligne
Plutarque
Plutarque
Avatar de l’utilisateur

Inscription : 18 Avr 2006 14:59
Message(s) : 134
Localisation : Loin de tout
Bonsoir,

La lecture de quelques ouvrages à propos du calvinisme m'a amené à me poser quelques questions, en particulier à propos de la relation entre le baptême et le salut.

Je vais parler surtout du livre de Delumeau, Naissance et Affirmation de la Réforme.

La notion de prédestination est bien expliqué : l'homme est déchu, le salut est offert aux uns et refusé aux autres, Dieu connait le destin de chacun et le décide par un acte irrévocable, l'accomplissement de bonnes oeuvres n'est qu'un signe secondaire de notre élection.
Les deux sacrements donnent des forces supplémentaires pour persévérer.
Ceux qui sont baptisés auront le salut.

C'est à ce moment là que j'ai un problème...
Dans ce cas, il n'y a pas de prédestination... :?
Il est ajouté que les deux sacrements reconnus par Calvin (baptême et Cène) ne nous font pas capables de "mériter" notre salut. Ils ont été institués par Dieu pour confirmer qu'il nous a donné la foi et qu'il nous aide à la fortifier...



J'ai du mal à avoir une vision claire de sa religion... Dans ce cas, tous les chrétiens baptisés sont assurés d'avoir le salut ?


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
 Sujet du message :
Message Publié : 24 Oct 2006 19:37 
Hors-ligne
Plutarque
Plutarque
Avatar de l’utilisateur

Inscription : 18 Avr 2006 14:59
Message(s) : 134
Localisation : Loin de tout
http://www.epal.fr/cate/reperes/bapteme1.htm
Ici, je lis ça aussi :

Citer :
Le sens même du sacrement rejoint celui de Luther : le baptême accomplit le Salut.

Ca confirme ce que je dis au-dessus... Mais dans ce cas, tous les chrétiens sont donc prédestinés selon Calvin ? :roll:


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
 Sujet du message :
Message Publié : 24 Oct 2006 21:53 
Hors-ligne
Plutarque
Plutarque

Inscription : 28 Juil 2006 18:07
Message(s) : 157
La notion de mystère regroupe habituellement une "raison divine" qui ne se comprend pas par évidence. Aussi, certains rites ne sont des "mystères" que tant qu'on n'en perce pas la raison.

Le baptême est dans la voie du Christ un rite d'initiation de la voie. Sans ce rite, la voie est inefficace. De sorte que, sans le baptême, il n'y a pas de salut. mais le rite initiatique n'est pas l'accomplissement de tout le chemin. Il est seulement le point de départ.

La cène ou Eucharistie est un rite qui se pratique fréquemment dans le parcours de la voie. Sa pratique est donc recommandée pour faciliter et fiabiliser la transformation et la conversion du croyant de son état déchu vers un état guéri.

Quant à la prédestination, elle ne peut pas s'entendre comme un résultat préalable à l'être dont le choix libre du baptême et de la voie ne serait seulement efficace que si Dieu, par un acte irrévocable, décide que ce croyant est sauvé, rendant sans intérêt le baptême dans le cas opposé. Cela doit plutôt être en rapport avec une autre réalité constante, et qui prend toute sa valeur dans la façon de concevoir la pratique de la voie et l'accomplissement des rites.

Alors, en réservant la prédestination à un examen ultérieur, il faut commencer par comprendre ce que c'est que le baptême et ce qu'est l'Eucharistie. Cela revient à savoir ce qu'est un rite d'initiation et à quoi servent les rites sur le plan opératif.


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
 Sujet du message :
Message Publié : 25 Oct 2006 6:36 
Hors-ligne
Plutarque
Plutarque
Avatar de l’utilisateur

Inscription : 18 Avr 2006 14:59
Message(s) : 134
Localisation : Loin de tout
Merci beaucoup, ça éclaircit un peu les choses ;)


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
 Sujet du message :
Message Publié : 25 Oct 2006 14:58 
Hors-ligne
Hérodote
Hérodote

Inscription : 31 Août 2006 21:36
Message(s) : 15
Localisation : Bretagne
Bonjour !

Je trouve cela plutot é que pour des protestants le bapteme soit salvateur!

En tout cas, actuellement ce n'est pas le cas pour la grande majorité des courants protestants.


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
 Sujet du message :
Message Publié : 25 Oct 2006 15:13 
Hors-ligne
Philippe de Commines
Philippe de Commines
Avatar de l’utilisateur

Inscription : 26 Déc 2005 21:13
Message(s) : 1829
Localisation : Metz
Je ne sais pas ce qu'il en est exactement aujourd'hui, mais la Réforme calviniste à ses origines ne croit pas au caractère salvateur du baptême, puisque les enfants ne sont pas baptisés dès leur naissance, mais lors de la 1ère occasion d'aller au temple, ce qui est incompréhensible pour des catholiques qui précisément pensent que, sans baptême, il est impossible d'être sauvé.
Ce sera d'ailleurs un des motifs de la multiplication des enlèvements d'enfants protestants dans la France de Louis XIV et une des justifications à l'interdiction des médecins et sage-femmes huguenotes dans les années 1670-1680.
La théologie calviniste du baptême est très complexe et elle se détache de celle des catholiques sur bien des points. Le plus important est que les réformés croient que le baptême efface le péché, mais que le péché originel subsiste sous la forme de la tendance à pécher ("le péché subsiste quant à la coulpe" disent-ils), ce qui provoque d'interminables controverses entre catholiques et protestants, notamment dans les années 1600-1620.

_________________
«L'humanité est comme un paysan ivre à cheval: quand on la relève d'un côté, elle tombe de l'autre.»
(Martin Luther)


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
 Sujet du message :
Message Publié : 25 Oct 2006 15:33 
Hors-ligne
Plutarque
Plutarque

Inscription : 28 Juil 2006 18:07
Message(s) : 157
Le baptême n'a pas comme objectif d'effacer le péché, mais de commencer un chemin qui conduit à l'annulation du péché et à l'annulation du péché originel. Il est un rite d'initiation que les mythes représentent de bien des façons.

De façon générale, et en termes courants, un rite d'initiation réunit deux composantes :
* un être de notre monde : le disciple manifestant une volonté consciente de pratiquer une voie religieuse ;
* un être du monde céleste : le maître spirituel qui définit et balise la voie (dans le christianisme, le Christ)

Dans les faits, le maître dépose dans le corps du disciple, un corps énergétique de base, encore appelé corps de loi, qui va être le point d'ancrage à partir duquel, l'énergie de haute densité appelée Paraclet viendra s'accumuler et se matérialiser en corps mystique. Généralement, ce corps de loi est implanté à la partie basse de l'abdomen. Il s'agit d'un corps subtil invisible aux yeux charnels, mais visible en clairvoyance. On peut dans certaines circonstances le photographier, soit par photo kirlian, soit par l'usage de certains filtres.

Après l'initiation, par la pratique de la vertu, et par l'acceptation endurante des conflits, le disciple accumule une matière blanche appelée vertu, et résorbe une matière noire qui est le karma (ou dette) et qui sont symbolisés dans les mythes à travers le concept de l'âme blanche comme neige ou noire comme le charbon. Ces deux matières sont aisément visibles en clairvoyance chez les individus. Le rôle du maître est de convertir la matière blanche en énergie de haute densité (appelée grâce) et sous l'effet du Paraclet, de constituer le corps mystique, qui sera utilisé par le disciple pour se maintenir dans le royaume mystique, après qu'il ait abandonné son corps de basse énergie. Durant cette pratique, toute vision céleste ou tout pouvoir dit paranormal est accordé par le maître. A notre époque, les pouvoirs sont très rares du fait de l'abaissement de la moralité. Par ailleurs, il est interdit d'user des pouvoirs pour interférer dans le monde ordinaire.

En fait, dans la doctrine chrétienne ou dans les autres traditions, ce corps de loi existe déjà chez tout homme dès sa conception, mais dans un état non actif. Il est représenté par Jésus dans le christianisme et se définit comme la partie pure que recèle l'homme et qui lui vient de Dieu, par une conception originelle virginale. Le rite du baptême active cette partie pure. Le rite est donc la manifestation de la volonté du disciple par l'immersion dans les eaux qui signifient la prise de conscience de l'individu, et le rattachement au maître qui est le Christ et qui active ainsi la composante céleste de l'être humain. C'est pourquoi, Jésus est associé au Christ, et c'est cette relation entretenue de façon assidue qui opère la transformation de l'être, à la fois dans sa conscience, son esprit et son corps, et qui représente la gestation du nouvel homme qui naîtra après les douleurs de l'enfantement.

Le rite d'initiation se donne normalement à des adultes parfaitement informés, et une initiation se traduit par une mise en rotation du corps de loi, ce qui est ressenti par la plupart des initiés. Le fait de le donner à des enfants sans conscience de ce dont il s'agit, peut avoir l'inconvénient de ne pas opérer cette activation. Celle-ci doit alors être renouvelée lorsque l'individu adulte prend conscience de ce que le maître attend de lui.

Toute voie religieuse a un rite de ce type et l'on voit que le salut ne dépend pas seulement du disciple.


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
 Sujet du message :
Message Publié : 25 Oct 2006 15:44 
Hors-ligne
Philippe de Commines
Philippe de Commines
Avatar de l’utilisateur

Inscription : 26 Déc 2005 21:13
Message(s) : 1829
Localisation : Metz
Je vois que vous avez une vision bien personnelle de la religion catholique... 8O
Mais j'insiste, dans le catholicisme tridentin, la fonction du baptême est de laver le baptisé du péché, y compris du péché originel. C'est d'aillleurs un des points de désaccord avec les réformés.
Votre discours semble bien long et compliqué, n'explique pas la vision catholique et n'est d'aucune utilité pour comprendre la place du baptême dans le calvinisme, ce qui était l'objet de la question initiale.
Ce serait gentil de ne pas embrouiller les idées de celui qui pose la question et de rester sur celle-ci. Evitons les digressions, surtout quand elles sont à la limite du fumeux.

_________________
«L'humanité est comme un paysan ivre à cheval: quand on la relève d'un côté, elle tombe de l'autre.»
(Martin Luther)


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
 Sujet du message :
Message Publié : 25 Oct 2006 16:31 
Hors-ligne
Plutarque
Plutarque

Inscription : 28 Juil 2006 18:07
Message(s) : 157
Je suis d'accord que mon explication n'explique pas les données du catholicisme tridentin. Mais qu'à cela ne tienne, dites-moi comment le baptême opère le lavage du péché et du péché originel. Est-ce que les réformés n'avaient pas d'authentiques raisons de réformer cette question ? J'attends avec impatience vos explications moins fumeuses.


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
 Sujet du message :
Message Publié : 25 Oct 2006 16:36 
Hors-ligne
Philippe de Commines
Philippe de Commines
Avatar de l’utilisateur

Inscription : 26 Déc 2005 21:13
Message(s) : 1829
Localisation : Metz
Je vous rappelle que ce forum est un forum d'histoire, et non de théologie. Je ne fais qu'affirmer des faits historiques concernant les croyances des catholiques et des protestants aux XVIe et XVIIe siècles. Je n'ai pas les compétences de les expliquer, je ne suis pas théologien et ce n'est pas le but de ce forum.
De plus, je ne vois vraiment pas l'intérêt de votre message, puisque vous-même avouez qu'il n'explique pas la position du catholicisme tridentin ni celle des réformés. En quoi répondez-vous à la question.
Il serait bon que vous vous pliiez aux règles de ce forum et évitiez de faire digresser tous les sujets sous le seul prétexte de vouloir exprimer vos idées hétérodoxes. Je ne les condamne pas (je m'en moque), mais elles n'ont pas leur place sur un forum d'histoire.

_________________
«L'humanité est comme un paysan ivre à cheval: quand on la relève d'un côté, elle tombe de l'autre.»
(Martin Luther)


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
 Sujet du message :
Message Publié : 26 Oct 2006 11:27 
Hors-ligne
Fustel de Coulanges
Fustel de Coulanges

Inscription : 09 Août 2005 17:34
Message(s) : 3661
Localisation : Marseille
MERCI, Jean-Claude, de rappeler le protocole minimum à respecter pour assurer la fluidité et l'intérêt des échanges.
N'étant le porte-parole d'aucun groupe de pensée, il me semble cohérent, en citant tel ou tel élément de telle ou telle religion, d'employer d'abord la terminologie et le contenu sémantique reçus historiquement et culturellement dans les contextes considérés, avant - ou au lieu - d'émettre une opinion personnelle (qui, en aucun cas, ne saurait se substituer à la formulation communément utilisée par les principaux intéressés).
En cas de doute ou de flou, on devrait peut-être prendre la précaution d'assortir ses propres déclarations de formules telles que "Il me semble que...", "Dans la limite de mes connaissances actuelles sur ce sujet...", et/ou de formes conditionnelles ("Il paraîtrait que...", "On pourrait penser que...", etc.).
Enfin, chaque fois que cela est possible, il serait souhaitable de citer ses sources.
Petite contribution au présent sujet : l'Eglise catholique distingue le baptême classique (par immersion ou par aspersion), le baptême de sang (par le martyre), et le baptême de désir (pour ceux, par exemple, qui se préparent au baptême classique et qui mourraient prématurément).
La formule "Hors de l'Eglise, point de salut" perd de ses implications polémiques si l'on se souvient que l'Eglise en question englobe tous les hommes et toutes les femmes de bonne volonté, tous rachetés (consciemment ou non) par la mort et la résurrection du Christ.


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
 Sujet du message :
Message Publié : 27 Oct 2006 8:34 
Hors-ligne
Grégoire de Tours
Grégoire de Tours
Avatar de l’utilisateur

Inscription : 19 Mai 2006 11:41
Message(s) : 417
Euh c'est très joli mais j'ai entendu des catholiques me dire que le baptème était nécessaire pour etre sauvé.Ils se trompaient ou est ce bien dans le dogme ?

_________________
"Ce monde n'a pas commencé et ne finira pas"(Plotin)

"La vérité est une, et semblablement la philosophie est une"(Julien le philosophe)

"il est doux,lorsque l'on a dit et fait quelque chose de viril et de beau,de laisser un souvenir dans l'ame de ceux ou l'on désire qu'il subsiste"(Xénophon)


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
 Sujet du message :
Message Publié : 27 Oct 2006 9:26 
Hors-ligne
Fustel de Coulanges
Fustel de Coulanges

Inscription : 09 Août 2005 17:34
Message(s) : 3661
Localisation : Marseille
Citer :
Euh c'est très joli mais j'ai entendu des catholiques me dire que le baptême était nécessaire pour être sauvé. Ils se trompaient ou est-ce bien dans le dogme ?

Quels catholiques?!
Depuis le Christ et le christianisme, le rite du baptême intègre visiblement le nouveau chrétien au corps de l'Eglise, corps du Christ... mais quid alors de toute l'humanité née avant l'avènement du Christ, ou de tous les hommes et toutes les femmes qui, depuis, n'ont jamais entendu parler de lui?! Peut-on prétendre qu'ils ne sont pas sauvés parce que non baptisés (et pour cause!)?
Dieu reconnaîtra les siens, baptisés ou pas.
L'eunuque de la reine Candace d'Ethiopie (Actes des Apôtres, chapitre 8, versets 26 à 40) était déjà prêt à accueillir la bonne nouvelle avant même la rencontre avec Philippe qui le baptise.


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
 Sujet du message :
Message Publié : 29 Oct 2006 21:43 
Hors-ligne
Plutarque
Plutarque

Inscription : 28 Juil 2006 18:07
Message(s) : 157
Toujours en attente d'une explication moins fumeuse qui éclairerait quelque peu la question posée, je m'aperçois avec déception, qu'elle n'a pas été fournie. Cette situation m'oblige à apporter certaines précisions, peut-être dans le cadre d'une des dernières contributions de ma part à ce site.

Citer :
Au 20° siècle, un certain nombre d'acquisitions de la connaissance est de nature à révolutionner complètement l'histoire des religions et des idées philosophiques. Avec l'émergence d'un "esprit scientiste", tous les domaines de la connaissance se sont divisés et individualisés, se dotant chacun de techniques appropriées, destinées à fournir une approche d'objectivité la plus nette possible. Or par des moyens d'une très grande objectivité et par l'emploi d'une logique rationnelle des plus minutieuses, les scientifiques ont "objectivement et rationnellement" déterminé que toute connaissance ne pouvait être que "relative" et "subjective". Avec le principe de la relativité d'Einstein, on portait un coup décisif au caractère absolu de la science, et avec la conclusion du principe d'incertitude d'Heisenberg, on assassinait littéralement la notion d'objectivité.

C'est en effet dans l'étude de la matière que l'on pensait démontrer cette objectivité de la façon la plus absolue. Or au terme des travaux et dès 1927, on s'aperçut que la matière n'existait pas comme on le pensait de façon "objective", mais "subjective. La matière est énergie (relativité) et l'énergie est conscience (principe d'incertitude). De fait, l'être conscient conditionne obligatoirement le résultat de son expérience de la matière. Celle-ci est reléguée au rang d'une simple sensation consciente et psychique, un simple "motif" très fugace de perception dans le champ de conscience, un "pattern" comme le disent les anglais, mais qui s'inscrit dans la durée par une activité figée de la conscience. Alors comme les conclusions de la physique quantique rejoignent directement les affirmations des textes sacrés composant les mythes, comme par exemple, la Baghavad-Gîta, entre autres, les grands physiciens se sont rapprochés des grands mystiques, lesquels par une expérience comparable à celle de leurs éminents prédécesseurs qui avaient composé les mythes, pouvaient ainsi apporter plus de précision sur la matière que n'importe quel physicien moderne.

Dans ce climat où l'esprit scientiste issu de la raison aboutissait à de véritables superstitions, on s'intéressa aux certitudes mystiques, et différents efforts de compréhension se sont produits dès les années 1950, afin de revoir la mythologie comparée sous l'éclairage de l'étude comparative des mystiques (cahiers d'Hermes, cahiers de L'Herne, colloques divers entre science et conscience, nombreux ouvrages philosophiques des physiciens, ...) afin de déterminer une réelle logique rationnelle comme une métaphysique de compréhension de tous les mythes de l'antiquité, ce qui se traduit par l'émergence d'un enseignement universel unique, que les anciens grands mystiques nous ont donné comme un ensemble logique, scientifique et religieux.

Quel impact sur l'historien ? Enoooorme ! Car l'historien se doit de relire intégralement toutes les traces historiques scripturaires et leur commentaires, sous l'angle d'une logique qui met en oeuvre une vision des réalités spirituelles comme étant également des réalités matérielles. L'incorporation de cette logique ou matière = esprit = conscience, éclairée par un croisement du discours des mystiques actuels, permet d'obtenir une généralisation et la mise au jour d'une orthodoxie nouvelle de ces mythes, dont j'ai fait une application ci-dessus en rapport avec l'initiation et le baptême. Il s'agit pour l'historien d'expliquer aux hommes d'aujourd'hui, plus déductifs et rationnels (cerveau gauche), ce que les anciens mystiques avaient décrits des choses en termes destinés à leur contemporains, plus intuitifs et imaginatifs (cerveau droit). Sans cette transcription, l'histoire ne s'appropriera pas la pensée des anciens.


De ce fait, le NT appelle Jésus une fine particule de matière (vue selon les quantistes ou les mystiques), mais qui est également une particule de conscience, et cette particule si fine (décrite comme plus petite qu'un grain de sénevé) est le point d'ancrage de toute l'individualité de l'être humain, cette individualité provenant de la multitude de tous les êtres contenus dans la conscience-matière universelle dénommée Adam ou Christ. A partir de ce point d'ancrage, l'être individuel réalise sa propre nature en conscience et en matière. Si sa conscience se confond à l'universel dont il se voit comme une parcelle, alors il s'accorde à l'Etre universel. Mais si sa conscience le pousse à se voir comme un moi distinct du reste, alors cette conscience dualiste génèrera une existenciation dualisée de son être. C'est là la traduction scientifique des mythes.

Aussi, certains sujets d'histoire trouvent alors une nouvelle énergie. Par exemple, l'historicité de Jésus ne se traite plus par la méthode classique (pourtant toujours en oeuvre), mais par la logique. Si Jésus est une simple particule, alors il n'est pas un corps physique complet (docétisme), alors il n'a pas non plus d'existence historique humaine au sens où on la recherche. Mais par ailleurs, étant une particule d'individualité au sein de chaque être humain individuel, alors, son historicité est attestée en chaque être humain et à toutes les époques. Ainsi, Jésus est à la fois historique et non historique. 3 lignes de logique appliquées à un concept scientifique. Voilà un résultat de l'histoire d'aujourd'hui.

De même l'expression "Jésus ressuscité d'entre les morts" qui s'applique au baptême est également expliquée, car ce point de conscience inséré dans le corps physique mortel (le séjour des morts) va par le baptême être réactivé à sa vraie fonction adamique ou christique, on dit "ressuscité d'entre les morts", et par la pratique d'une conscience nouvelle, va apparaître un corps nouveau et une nouvelle matérialité, puisque conscience et matière sont une seule chose. Et c'est là le corps mystique. Lorsque la conscience unifiée et pacifiée du disciple ne ressent plus aucune sensation ou image, alors elle se trouve "face à elle-même" et elle peut alors prendre conscience de sa vraie fonction universelle. C'est alors Pierre qui reconnaît le Christ et s'écrie : "Tu est le Fils du Dieu vivant". Après cette vision intense, le Christ repart (ascension du Christ) et le corps mystique va alors se consolider sous l'action du Paraclet (Esprit de consolidation). Et cela conduira le disciple vers la nouvelle naissance. Pouvez-vous me dire en quoi ce discours du NT est fumeux ? Il procède de la plus haute orthodoxie telle que nous la reconstituons aujourd'hui avec les mystiques et cela restitue la pensée exacte des auteurs du NT aux hommes d'aujourd'hui, selon la mentalité actuelle (cerveau gauche).

Dans cette perpective, la Cène est alors le rite qui favorise un meilleur partage du sang du Christ (conscience universelle et énergie) et permet de préparer au mieux la séparation des deux corps (fraction du pain), avant que l'énergie nouvelle (de plus haute densité) qui s'est accumulée puisse être consolidée dans le nouveau corps. Il s'agit là d'un rite comparable à l'activation des chakras des orientaux, que l'on appelle dans le NT Ekklesia. C'est également ce sens que lui donne Saint-Augustin dans "la cité de Dieu". Mais il fait d'ekklesia une seconde réalité, sous la forme d'une église universelle, qui n'est que la réunion de tous les disciples, chrétiens et non chrétiens qui, par leur pratique construisent leur corps mystique, sous la forme d'un immense corps mystique universel, et dont l'église catholique s'inspirera et d'où elle tirera son nom. Quant à la prédestination, elle est une résurgence de la pensée d'Augustin d'Hippone, et elle est le principe même de séparation des éléments de la conscience individuelle non dualisée (corps céleste) de ceux de la conscience ordinaire d'un moi opposé à un reste universel (corps terrestre).

Citer :
Je ne fais qu'affirmer des faits historiques concernant les croyances des catholiques et des protestants aux XVIe et XVIIe siècles.


C'est là un exemple typique de ce que l'on reconnaît aujourd'hui comme une superstition. Car avant d'être affirmatif, il fallait définir ce que ces hommes entendaient par salut. Le salut des catholiques tridentins est-il le même que celui de Calvin ? Quentend-on par lavage des péchés ? Qu'est-ce que le péché originel ? C'est bien de rapporter des faits historiques, mais rien n'empêche de le faire de façon intelligible. Vouloir rapporter la façon de penser des anciens sans s'astreindre à cette transcription moderne, c'est une pure superstition, et qui constitue le monde réel des croyances humaines dans les diverses disciplines modernes, auquel s'oppose depuis le 20° siècle, une réalité de certitude contenue dans l'enseignement des mythes. Quant aux sources, YM Deshays, vous les avez déjà ! Car il s'agit seulement d'un problème de méthodologie d'approche intellectuelle et d'interprétation, qui est d'ailleurs aussi celui de l'Eglise catholique, si "fidèle à son histoire" . Un ensemble dogmatique figé dans un cadre de connaissance intuitive est nécessairement inadapté à la mentalité déductive des hommes d'aujourd'hui. C'est là le problème majeur de cette église entropique. De même, Ce n'est pas par une approche au "conditionnel" que l'on procède aujourd'hui, mais plutôt par l'emploi de la logique et donc, de la métaphysique, qui est plutôt une affirmation de certitude, telle qu'on la rencontre dans les textes sacrés. En rapportant cette affirmation, ce n'est donc pas "ma" vision des choses que je rapporte, mais bien celle des auteurs des écritures sacrées, vision qui doit normalement prendre toute sa place sur un site d'histoire en tant que fait historique, tout autant que sur n'importe quel site religieux ou scientifique, et ce quelle que soit l'émotion que ressentiront ceux qui ont une conception trop manucurée de la science.


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
 Sujet du message :
Message Publié : 29 Oct 2006 22:49 
Hors-ligne
Fustel de Coulanges
Fustel de Coulanges

Inscription : 09 Août 2005 17:34
Message(s) : 3661
Localisation : Marseille
Citer :
Quant aux sources, YM Deshays, vous les avez déjà !
Pas vraiment : de qui est la longue citation ("De deux mots, il faut choisir le moindre"...) sur laquelle vous vous appuyez dans votre dernière contribution? Quel ouvrage? Quels éditeurs?
Il y a belle lurette que la science la plus honnête reconnaît ses limites et ne prétend pas tout expliquer (surtout dans des domaines aussi sujets à interprétations contrastées que celui des mythes).


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
Afficher les messages publiés depuis :  Trier par  
Publier un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 16 message(s) ]  Aller vers la page 1, 2  Suivant

Le fuseau horaire est UTC+1 heure


Qui est en ligne ?

Utilisateur(s) parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 36 invité(s)


Vous ne pouvez pas publier de nouveaux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas éditer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas insérer de pièces jointes dans ce forum

Recherche de :
Aller vers :  





Propulsé par phpBB® Forum Software © phpBB Group
Traduction et support en françaisHébergement phpBB