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Message Publié : 10 Sep 2007 23:31 
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Polybe
Polybe

Inscription : 30 Juin 2007 14:41
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Deshays Yves-Marie a écrit :
Il se trouve que 666 est la somme des valeurs représentées par les caractères hébraïques qui forment l'équivalent des mots César-Néron :


Le Q n'est pas un équivalent exact du K grec ou du C latin. Il faudrait plutôt utiliser Kaph (K) = 20, ce qui donne au total 586.


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 Sujet du message : guématrie
Message Publié : 26 Oct 2007 10:45 
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Thucydide
Thucydide

Inscription : 23 Mai 2007 12:42
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Deshays Yves-Marie a écrit :
MERCI, Plantin-Moretus!
Voici donc ma précédente contribution sur le sujet :

CHIFFRE DE LA BÊTE. Cryptogramme qui désigne un personnage assimilé à "La Bête de la terre", instrument de Satan, dans l'Apocalypse. Il se présente sous la forme d'un nombre, dit "chiffre" : les manuscrits retiennent généralement 666 ; mais une variante, qui figure notamment dans le Codex Laudianus, propose 616. [...]
Ainsi le "chiffre de la Bête", ennemie du Christ et de son Eglise, a-t-il pu être choisi pour marquer l'opposition de la force mauvaise à celui dont le "chiffre" proclame l'excellence souveraine.
(Extrait du Dictionnaire de la Bible d'André-Marie GERARD, éditions Robert Laffont, collection "Bouquins").


Il me semblait que l'usage de la guématrie pour l'herméneutique du texte biblique avait été inventé au 13ème siècle de l'ère commune, dans la mouvance de Raymond Lulle. Ceci quoique la tradition juive, qui l'a récupérée, la fasse remonter au judaïsme ancien et à Bar Yocchai.

On trouve cela dans la Jewish encyclopedia de 1911 et dans un petit ouvrage pratique de sur la Kabbale écrit par Guy Casaril. Aussi, je doute fort que les auteurs anciens aient mis quoique ce soit de ce genre dans le texte ?

SAns doute suis-je trop rationaliste ?


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Message Publié : 09 Déc 2007 15:02 
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Plutarque
Plutarque

Inscription : 28 Juil 2006 18:07
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Vouloir évoquer les apocalyptiques et leur rapport avec la fin des temps, suppose de partir des concepts mêmes qui sont dans les écritures.

Ainsi, dans les écrits du NT, on trouve l'expression "Quelle sera le signe de ta venue et de la consommation du siècle". Le mot siècle se base sur le mot grec aion qui désigne une période de temps, un cycle, une ère. Contrairement au dictionnaîre Strong d'origine anglosaxonne, il n'y a pas lieu ici de privilégier le sens premier que ce dictionnaire accorde au mot aion en lui donnant un sens inexact de "pour toujours, à perpétuité, éternité", car cela s'oppose à la notion du mot qui précède le mot aïon, et qui est le mot sunteleia, dont le sens est celui d'une fin, d'un achèvement, d'un accomplissement, d'un perfectionnement.

Si le verset évoque l'achèvement du temps, le sens du mot aion est donc celui de période de temps ou de cycle de temps, puisque ce qui est cyclique a un début et une fin, contrairement à ce qui est perpétuel ou éternel. De même, des périodes ou cycles temporels peuvent s'enchaîner les uns derrière les autres, et l'on a là, la caractéristique de ce qui est temporel, à savoir un début, une fin et une succession.

L'apocalyptique tirée de la Bible fait appel à un verset de Daniel qui expose comment le temps procède.
Daniel 7:25 Il prononcera des paroles contre le Suprême (araméen 'illay), violentera les Consacrés au Suprême, préméditera de modifier les temps (araméen zeman) et la loi, et ils seront donnés entre ses mains pour un temps, des temps et la moitié d’un temps.(araméen 'iddan)

Le mot zeman désigne un "instant", c'est-à-dire un point sans étendue et sans durée du temps. C'est un temps de rendez-vous, un point remarquable, une intersection. La notion de temps du mot 'idda évoque une durée, une période, une étendue du temps, comme par exemple une année. La traduction française ne distingue pas entre ces deux notions et le mot "temps" est indifféremment employé, même par Chouraqui. Or si l'on représente le temps comme une droite, le point ou l'instant peut être une borne servant à délimiter une durée. Ainsi, si l'on envisage qu'une période est quelque chose de périodique, chaque période sera représentée par un segment de droite ('idda) qui est à chaque extrémité bornée par un point (zeman). Le sens de la phrase de Daniel évoque ces deux notions relatives au fonctionnement du temps et la Bible est bien plus mathématique qu'on le croit ordinairement.

Par ailleurs, l'éternité n'a ni commencement, ni fin et elle n'est susceptible d'aucune succession temporelle. Cela n'est pas vrai des périodes de temps, car celles-ci ont deux bornes, l'une à leur début, l'autre à leur fin. Par ailleurs, les périodes s'enchaînent et se succèdent dans une perpétuité. Toutefois, il existe un cas spécial de période pour lequel la période n'est pas le résultat d'une succession temporelle. Ce cas correspond bien entendu à la première période, car à la création du temps par IHWH, le temps a commencé naturellement par une première période qui n'est la succession d'aucune autre.

Après cette première période, s'enchaînent les périodes dans une succession continue de la première. Cet enchaînement s'appelle perpétuité. Si l'éternité n'a pas de début et de fin, la perpétuité a bien un début mais n'a pas de fin. C'est pourquoi, la perpétuité n'est pas complètement synonyme d'éternité. Par ailleurs, la perpétuité n'empêche nullement les périodes et les cycles de se produire dans de multiples enchaînements hiérarchiques. A chaque hiérarchie correspond une succession. Ainsi, les secondes se succèdent, les minutes se succèdent, de même que les jours, les mois, les saisons, les années, les incarnations, les révolutions galactiques et tous les innombrables cycles que l'univers peut comporter, des cycles subatomiques jusqu'aux plus gros amas galactiques.

Si on analyse ce fonctionnement de la perpétuité, nous y voyons :
1- UN TEMPS = UNE PERIODE SPECIALE = première période ou période initiale : d'Adam à Noé.
2- DES TEMPS = DES PERIODES enchaînées à la première, puis entre elles, dans le cadre d'une succession cyclique : la boucle Noé à Noé.

Et nous en venons maintenant à la demi-période finale. Cette demi-période finale est curieuse, car elle signifie l'arrêt des cycles temporels. Elle n'est donc pas compatible avec la perpétuité qui est le fonctionnement du temps, ayant un début mais pas de fin. Dans le cadre des cycles d'incarnation, la tradition expose que chaque cycle ou génération démarrait par Noé, et se terminait par les évènements eschatologiques. Mais cela ne peut se comprendre qu'en dehors de l'émergence du Messie et de la construction du corps mystique. C'est pourquoi l'avènement du Messie s'effectue alors en fin de cycle pour ce cas-là (Matthieu, ch 24), lorsque l'individu meurt et perd son corps, c'est-à-dire la portion individuelle et temporelle de son être. Il ne demeure alors entre deux cycles que l'âme éternelle et universelle de cet être.

Mais pour un adepte de la voie messianique, celui-ci réalise en lui une nouvelle naissance, celle de l'être céleste, et cette naissance intervient en plein milieu d'un cycle d'incarnation, durant son cycle temporel et l'adepte construit alors son corps mystique. Cet asynchronisation de la naissance et de la mort est typique de la voie messianique. Le chrétien meurt (son âme s'éteint dans la méditation = crucifixion) durant son incarnation (l'homme du monde meurt) et renaît (l'homme céleste naît). C'est pour cela que, naissant à l'universel et à l'éternité, il quitte en quelque sorte le temporel pendant le déroulement du cycle temporel. Cela veut dire, que tout chrétien dans la voie réalise cette asynchronisation au temps. C'est pourquoi, il n'est compté de temporel que la moitié du cycle, puisque la seconde moitié est normalement consacrée au Suprême éternel.

Et donc :
3- LA MOITIE D'UN TEMPS = le demi-cycle précédent la rédemption.

Le schéma de Daniel évoque donc le fil conducteur dans le temps, de tout être conscient quelle que soit son espèce et son statut. Cet être conscient commence par un premier cycle, suivi de plusieurs cycles en succession (en boucle) et enfin d'un cycle spécial qui ne dure qu'une demi-période avant d'inverser cette conscience de l'emprise temporelle vers un état éternel.

Toutes les apocalypses sont basées sur ce schéma.

Mais Daniel dit autre chose. Il dit que le blasphémateur changera les instants, c'est-à-dire les bornes. Or la faute originelle se déroule en Eden et Eden est un lieu éternel et non temporel. En tant que royaume d'éternité, il n'a pas de bornes temporelles. Changer les instants, c'est changer la loi des bornes, et ceci est indispensable pour créer le Temps. Il est nécessaire d'initier les cycles et de produire leur succession. Changer la loi des bornes revient ici à imposer des bornes contraires au Suprême éternel. Le verset de Daniel parle donc en réalité de l'institution du Temps et de la soumission au temps des âmes fautives. Cette soumission est naturellement sous l'égide d'un principe non éternel, et j'ai déjà exposé que ce principe temporel est IHWH.

Voilà quelques informations complémentaires, pour le cas où vous décideriez de rédiger un second mémoire.


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