Deshays Yves-Marie a écrit :
Citer :
Le fait est que le Paul du NT dit une chose et son contraire. Ce qui laisse beaucoup de porte[s] ouverte[s]
Pouvez-vous donner quelques exemples précis (éclairés, pour chaque occurrence, par le contexte)? MERCI!
Je vous donne des citations précises, ainsi qu’un peu petit éclaircissement sur la nature et les possibles origines des contradictions de Paul dans le NT.
Ces extraits de texte proviennent de
http://www.chemins-cathares.eu/030700_c ... inisme.php Si vous trouver que les citations fourni ne remettent pas sérieusement en question l’unité et la non contradiction de Paul dans le NT, je vous laisse le soins de développer cette idée, notamment grâce au contexte (que je ne connais pas et qui est par ailleurs mal connu) des citations en questions.
« « « Or, les critiques sérieuses partent généralement de présupposés théologiques, qui ne leur laissent pas la liberté d’aller au bout de l’explication des concepts pauliniens, afin d’en vérifier la cohérence et d’en tirer les conséquences philosophiques aussi bien que théologiques.
La cohérence des idées constitue, en effet, une part essentielle de la critique ; nous ne pouvons raisonnablement accepter l’argument que, dans le laps de temps de son action, Paul ait pu dire (ou faire) une chose et son contraire, sous le prétexte d’une évolution de sa pensée. A titre d’illustration, notons ce qu’écrit Jean Pépin à propos de Paul dans un ouvrage destiné aux étudiants en philosophie : « Du discours d’Athènes à la lettre aux Corinthiens, c’est un renversement complet, surprenant chez le même homme, dans la conception des rapports du christianisme aux philosophies contemporaines. » (in La Philosophie, direction de F. Châtelet, Hachette 1972). Jean Pépin oublie seulement que ce « renversement complet » est le fait de deux écrits hétérogènes : le discours d’Athènes est écrit par l’auteur des Actes des Apôtres et mis dans la bouche de Paul suivant une intention qui lui appartient. Nous ne pouvons, quant à nous, rester sur un sentiment de surprise ; nous devons rechercher la raison critique d’une telle perturbation dans l’exposé de la pensée de Paul.
(...)
Est-ce le même Paul qui déclare, ici, que la loi ne saurait apporter de justification à quiconque : Car s’il y a une justice par la Loi, le Christ est donc mort pour rien ? (Gal. II, 21) ; qu’il y a incompatibilité entre la loi de Moïse et la grâce du Christ : Vous qui vous justifiez par la Loi, vous êtes déchus de la grâce (Gal. V, 4) ; et qui se prévaut, là, de son passé de pharisien pour déclarer : Je sers le Dieu ancestral ; je me fie à tout ce qu’il y a dans la Loi et à ce qui est écrit dans les Prophètes. (Actes XXIV, 14) ?
(...)
Paul va jusqu’au bout de ses affirmations ; il renverse les valeurs sociales et les modèles de vertu qui sont bien, ici, ceux de l’Empire : Regardez-vous donc, frères, vous les appelés ; il n’y a pas parmi vous beaucoup de sages selon la chair, ni beaucoup de puissants, ni beaucoup de nobles. Mais Dieu a choisi ce qu’il y a de stupide dans le monde pour faire honte aux sages, et Dieu a choisi ce qu’il y a de faible dans le monde pour faire honte à ce qu’il y a de fort, et Dieu a choisi ce qu’il y a de vil dans le monde et de méprisé, ce qui n’existe pas, pour abolir ce qui existe, afin que nulle chair ne se vante devant Dieu. (1 Cor. I, 26-29)
Le renversement de la loi porte en lui le culbutage de tout ce qui tient par la loi, c’est-à-dire, les hiérarchies d’une sagesse normative et d’un pouvoir institué. Nul législateur, nul hiérarche, nul archonte, nul puissant ne saurait, désormais, se prévaloir d’une quelconque légitimation divine. » » »
La dernière citation (1 Cor) étant notamment en complète contradiction avec: "Rappelle-leur de se soumettre aux principautés et aux pouvoirs, et d’obéir (Tite III, 1) ; Je t’exhorte donc, avant tout, à ce qu’on fasse demandes, prières, sollicitations et actions de grâce, pour tous les hommes, pour les rois et tous ceux qui ont quelque supériorité. (1 Tim. II, 1-2)".