Je revois comme si c'était hier l'image qui était au dos (4eme de couverture, comme on dit) de mon livre de catéchisme : on y voyait des gens de toutes sortes entrant dans une église, des misérables, des gens bien habillés, et ce qui semblait être un mendiant. La légende devait être quelque chose comme "tous dans la maison du père", j'ai oublié la phrase exacte. Le curé nous avait expliqué que le mendiant gagnait son paradis parce qu'il était pauvre. Et que l'église était la même pour tous. Moi, (déjà
) : "alors, pourquoi le comte il a des sièges en velours, et nous des bancs en bois ?" . "Tu dois dire
Monsieur le comte, mécréant" (c'est depuis ce jour que je revendique ce mot) . Le curé, il était rondouillard exactement comme vous dites, et il mangeait chez le comte tous les dimanches après la messe. Je n'y peux rien, je n'ai jamais rencontré Vincent, mais celui ci, je l'ai bien connu, ainsi que la baguette en noisetier que, comble du sadisme, il m'envoyait couper avant de s'en servir. Il était ascète pour les autres, pas pour lui. Ma plus grande offense était de refuser de lui dire "mon père" au prétexte qu'on n'en a qu'un, de père, et que ce n'était pas lui.
PS: si quelqu'un avait ce livre de caté des années 60, merci de nous faire partager cette page ...