Salomon Reinach, Orpheus, 1909 ? Celui qui affirme par acte de foi « autant de sornettes. Voici je crois la vérité […] les Danaïdes avaient, sans doute par des procédés magiques, amené des chutes de pluie en Argolide ; on les représenta arrosant le pays à l’aide de vases percés, etc. » sans s’appuyer sur le moindre texte ou découverte archéologique (page 132 sq. de sa réédition de 2002) ? et qui dans les années qui suivront se passionnera pour Glozel ? Franchement : oublie-le, il fait plus de la science-fiction que de l’histoire !

Mais nous nous égarons. Donc, les Vierges noires… D'ailleurs, je crois que c'est lui aussi qui a commencé les délires sur Artémis inspirant ces Vierges.

Mais dans "Cultes Mythes et Religions", postérieur à Orpheus, il émet cette hypothèse plus vraisemblable de nymphes de la pluie.

Les hypothèses de Salomon Reinach ont-elles ébranlé l'ensemble des études ultérieures dues à des chercheurs appliquant des méthodes de type universitaire? Constituent-elles encore une référence sérieuse auprès de la communauté scientifique internationale contemporaine?
Qui le cite encore à l'heure actuelle? Pour quels enjeux?

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"Le doute est le premier pas vers la conviction" (al-Ghazali, mort en 1111).

On ne peut ébranler que ce qui est antérieur.


L'Histoire n'est pas affaire de science mais d'érudition.


Les amateurs de mythologie ne courent pas les médias.

Les nymphes de la pluie chez les Grecs sont les Hyades.


Je suis désolée mais si, on peut ébranler des études antérieures, l'Histoire est une science humaine, et les amateurs de mythologie sont nombreux en particulier sur le net. En outre le travail de Salomon Reinach a été cité par Freud.

Et qu'est-ce que cela change ? C'est seulement à partir de cette nouvelle interprétation du remplissage des jarres comme châtiment que les Danaïdes prennent ce nom.


Et alors ?

L'une n'exclut pas l'autre... et pourtant, sur le présent sujet, nous avons de plus en plus l'air d'ignorer superbement et l'une et l'autre! Pauvre Histoire!

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"Le doute est le premier pas vers la conviction" (al-Ghazali, mort en 1111).

Ben, voyons! C'est évident...

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"Le doute est le premier pas vers la conviction" (al-Ghazali, mort en 1111).

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«L'humanité est comme un paysan ivre à cheval: quand on la relève d'un côté, elle tombe de l'autre.»
(Martin Luther)

Pour en revenir aux Vierges noires (merci d'avoir créé un nouveau sujet sur les danaides et d'avoir supprimé les posts en trop).

Dans le Cantique des Cantiques, le mot noir a été utilisé à la place de bronzé il est précisé d'ailleurs que la couleur de la peau est du au soleil. Il ne faut donc pas voir la Vierge comme une femme noire mais plutôt une femme au teint mate comme les Arabes ou les Berbères bref comme la majorité de la population du Proche-Orient. La question est de savoir comment ce passage de la Bible a été perçu au Moyen Age et ensuite. Est-ce qu'on avait compris que la Vierge était décrite comme une femme à la peau noire ou comme une femme à la peau mate?

Quels sont les exemples de Vierges noires du XIe-XIIe siècle?


Je crois que pour le moment la seule chose de certain est qu'avec le Vaudou apparait une véritable Vierge noire:Erzulie.

Je n'y connais rien en vierges noires, j'ai juste pensé à ce fil en lisant cela hier dans Le Figaro :

C'est là encore, j'imagine, une vierge "qui n’a de noir que le nom, une statue qui s'est assombrie" comme dit Thersite ?

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« Que de choses ont été vécues sans avoir été dites ! » Paul Veyne.

Effectivement, elle n’a rien de noire, d’autant que des traces de polychromie sont visibles, la robe rouge pour la dame, bleue pour l’enfant, et en particulier les yeux… noirs, ce qui semble prouver que sa peau n’a pas été volontairement noircie. Je me demande à partir de quand elle a été définie comme « vierge noire ».

Rappel : l'adjectif "mat[e]" ne concerne absolument pas la couleur mais l'absence de brillance (on peut avoir du blanc mat ou brillant, du rose ou du rouge mats ou brillants, du jaune mat ou brillant, etc.).
Depuis un fameux sketch de Guy Bedos, on s'est mis abusivement à l'utiliser pour ne pas dire "basané", "café au lait", "noir", etc. par une sorte d'euphémisme politiquement correct destiné à ne pas se faire taxer de raciste. Les bons dictionnaires n'ont pas entériné cet usage détourné.

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"Le doute est le premier pas vers la conviction" (al-Ghazali, mort en 1111).

Dans le TLFI ( http://atilf.atilf.fr/tlf.htm ), on trouve:
" [En parlant de la peau, du teint d'une pers., p. oppos. à clair ou, au contraire, synon. de pâle, blême, livide dans le cas d'une pers. en mauvaise santé] Un cerne mince, profond, soulignait ses paupières et sa peau était si blanche, si mate que les lèvres, par contraste, semblaient maquillées (SIMENON, Vac. Maigret, 1948, p.169). V. fiévreux ex. de Barbier:

5. C'était une belle fille d'une vingtaine d'années, une de ces brunes au teint mat, dont tout le corps pétri de volupté éveille chez les hommes un désir, une obsession qui les suit longtemps, lancinante et tenace.
MOSELLY, Terres lorr., 1907, p.214."

Je ne pense pas que le sketch de Guy Bedos soit antérieur à 1907 ni que le TLFI soit un mauvais dictionnaire

Je n'ai aucune raison de contester la pertinence du dictionnaire que vous avez consulté (TLFI, abréviation de quoi?!). Ceux dont je dispose (Robert en 7 volumes, Robert Historique de la Langue Française en 2 volumes, Dictionnaire de l'Académie, en cours de parution, Lexis Larousse, etc.) ne donnent que l'acception que j'avais signalée. Sorry!

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"Le doute est le premier pas vers la conviction" (al-Ghazali, mort en 1111).