En ce jour de Téléthon, je ne résiste pas à vous racontez l'anecdote qui suit.
En 1872, les pères assomptionistes lance une grande campagne de propagande pour le
relèvement de la France. Rappelez-vous que l'on sort de la défaite face la Prusse et de la Commune, un traumatisme pour beaucoup de français et pour l'Eglise en particulier :
"c'est à cause de nos péchés que ...". Pour ce faire, ils encouragent toutes sortes de dévotions publiques : pèlerinages, processions, ... ou privées : la communion fréquente, la confession fréquente ... (à l'époque, malgré une assistance nombreuse, la communion est plutôt rare -généralement une fois par an à Pâques- et doit être précédée de la confession et d'un jeûne complet depuis la veille).
C'est dans ce contexte, par exemple, qu'ont lieu la souscription publique qui permettra d'ériger le Sacré-Coeur de Montmartre et des dizaines d'embellissements d'églises, de remplacements d'autels, etc. du même goût pompeux.
Les pèlerinages locaux sont remis au goût du jour et, surtout, c'est ce qui nous intéresse sur ce fil, les chrétiens (comprenez catholiques, les autres étant désignés dans la littérature d'époque sous les jolis noms d'hérétiques ou de schismatiques) sont invités à se rendre en nombre dans les deux grands sanctuaires que sont Lourdes et la Salette.
C'est là l'origine des grands pèlerinages de masse qui perdurent jusqu'à aujourd'hui.
Des trains spéciaux se mettent en route (imaginez le tableau, nous sommes en 1872) et acheminent les pèlerins par dizaines de milliers !
Afin de coordonner toutes ces initiatives, les assomptionistes crée un magazine hebdomadaire : "le Pèlerin", qui existe toujours (et qui a un peu élargi son champ d'investigation entre temps
)
Le principal rendez-vous fixé à Lourdes pour le 8 septembre 1872, et parallèlement, la rédaction du Pèlerin reçoit en quelques jours (moins d'une semaine fin août, début septembre). des dizaines de milliers de
promesses de communion !
Les promesses, c'est bien ; le faire, c'est mieux !