Je vous conseille cet excellent article du regretté Georges Roux:
http://www.clio.fr/BIBLIOTHEQUE/akbar_e ... _sikri.aspOn peut notamment y lire:
Dès 1562, Akbar interdit, au nom du respect de l'homme, les conversions forcées à l'islam, les mariages précoces, la circoncision des garçons avant leur douzième année et sans leur consentement. Il supprime l'impôt discriminatoire de la charia qui frappe les non-musulmans (djiziya), alors qu'il était dans la coutume turco-mongole d'exempter d'impôts et de corvées les prêtres qui « priaient pour la longévité de l'empereur ». Quelques années plus tard, il commence à s'entretenir régulièrement avec les représentants des diverses religions présentes en Inde, musulmans sunnites et chiites, hindouistes, jaïns, mazdéens, chrétiens, et il étudie soigneusement leurs doctrines. Bientôt, il les réunit pour qu'ils débattent en commun de leur foi dans l'Ibadet Khane, la « maison d'adoration », fondée en 1575. Dans ce lieu, tous doivent se réunir pour rendre un commun hommage à Dieu. Fait inouï, dit-on ! Non. Tous les souverains turco-mongols des temps anciens avaient organisé avant lui des débats théologiques : Gengis Khan ou Khubilai en Chine, Mehmet II à Constantinople, et bien d'autres encore.(...)
Dans le Diwan-i Khass, la salle des Audiences privées, avec son énorme pilier central et les galeries qui donnent accès à la plate-forme supérieure, Akbar trônait, tandis qu'en bas se déchiraient les religieux qu'il aurait tant désiré voir unis dans leurs prières.