Oliviert a écrit :
Mathieu parle de trois mages
Faux ! Matthieu (avec deux T) parle de MAGES venus d'Orient, et pas de TROIS mages. Attention de ne pas se laisser égarer par les développements tardifs et les rajouts de l'imagerie populaire. Revenons toujours au texte, tout le monde y gagne.
Oliviert a écrit :
Mathieu s'exprime avec des tournures de phrases qui sont typiquement hébraïques. Pour cette raison, son évangile est parfois considéré comme étant plus ancien que celui de Luc.
Sur l'ordre de rédactions des quatre Evangiles canoniques, je crois m'être déjà exprimé au tout début de ce fil, en réponse à Pascale. Pour plus de précisions, je vous suggère aussi de questionner votre moteur de recherche habituel avec les items "source Q" ou "théorie des deux sources".
Oliviert a écrit :
Mon point de vue est différent. Je vois que Luc donne plus d'informations et qu'elles me semblent crédibles, par exemple sur les liens entre les familles de Joseph-Marie-Jésus et de Zacharie-Elisabeth-Jean-Baptiste. Luc donne un récit plus humain, plus naturel, alors que Mathieu donne un récit plus proche du merveilleux, du surnaturel.
Vous pouvez même précisez que la tradition des Eglises orientales (catholique et orthodoxe confondues) nous enseigne que Luc les aurait recueillies de la bouche de Marie elle-même. On pourrait faire le lien avec l'autre tradition qui veut que Luc ait "peint" le portrait de la Vierge et soit par conséquent le saint patron des peintres et des iconographes (il est aussi celui des médecins - il était, dit-on, médecin).
Observez le lien sémantique entre recueillir, écrire, décrire, dépeindre, peindre, ... indice du mode de formation d'une tradition orale puis écrite.
Oliviert a écrit :
On pourrait penser que Mathieu exagère beaucoup, un peu à la manière des méditerranéens de Pagnol et des griots africains.
Je vous laisse responsable de vos propos sur la faconde des gens du midi
. En revanche, je retiens bien volontiers la référence aux griots africains : les textes bibliques (du moins une large part) ont en commun d'être d'abord issu de la tradition orale. Le genre littéraire s'en ressent évidemment.
A suivre.
Jean-Mic