Vous avez raison, mais il faudrait faire des statistiques et une cartographie des autorisations ou des refus municipaux : dans certaines régions, nombre de processions étaient belles et bien été interdites (pardon je devrais dire : n'étaient plus autorisées) dès cette époque. Et les grands pèlerinages où la présence religieuse peut s'épancher librement et visiblement sortent renforcés par ces interdictions locales.
Exemple : à Lourdes où les processions, autorisées et vues avec sympathie par le maire, se déroulent en ville ("ici, au moins, on a le droit !" disent les pèlerins et les prédicateurs) pendant toute la décennie 1880, pour se concentrer progressivement puis exclusivement dans l'enclos (de droit privé et donc échappant à l'autorisation municipale) aménagé à cet effet.
Petit détail qui a son importance, les terrains autour de la Grotte avaient été acquis à l'amiable entre 1858 et 1870 pour la plupart et relevaient de la propriété personnelle de l'Evêque, ce qui les mettaient à l'abri de la loi de Séparation.
_________________ Heureux ceux qui savent rire d'eux-mêmes, ils n'ont pas fini de rigoler !
|