Ce soucis, typiquement né des réformateurs, n'est pas uniquement partagé par Oltramare, mais bien par tous ceux qui essayent de traduire les textes originaux, car la sémantique n'est pas la même d'une culture à une autre et il faut essayer de ne pas trop déformer le message d'origine pour lui permettre d'exprimer tout son sens.
Citer :
proposer aux lecteurs une version qui fût à la fois fidèle aux exigences scientifiques et conforme aux besoins de la retorique
Je pense que la clé pour la compréhension se situe bien à ce niveau et vous l'aviez relevé dès votre premier message :
- les antiques (choses anciennes) ce sont les besoins de la rhétorique, de faire perdurer les enseignements qui ont déjà été identifiés dans le texte.
- les nouveautés c'est la rigueur scientifique, la volonté non pas de traduire mot pour mot, mais de transmettre l'esprit d'un message, pour permettre au lecteur de se projeter, avec son propre vécu (différent du contexte d'il y a deux mille ans), dans le système de pensée de la Bible.
Je ne sais pas si c'est plus clair...
kabrich a écrit :
L'araméen était la langue attesté depuis le Xéme siècle en Palestine, c'était langue impériale perse. Alors peut être lisait il en hébreu avec les docteurs mais dans ses Targoun avec les gens du peuple il parlait l'araméen un dialecte similaire hébro-araméen.
bref tout cela pour dire que le grec et la latin sont des langue de transcription qui dénature en partie la sémantique de la bible.
Si l'on souhaite juste s'en tenir au témoignage biblique, il est bon de rappeler que Philippe et André sont bien des prénoms grecs, que le centurion romain et Pilate devaient probablement parler le grec plutôt que l'araméen, ou encore que la samaritaine, en tant que syro-phénicienne, devait plutôt utiliser le grec dans la vie courante.
Certes l'araméen était probablement la langue maternelle de Jésus, comme l'atteste l'emploi de plusieurs expressions typiquement araméenne dans les évangiles, mais c'est méconnaitre le fait historique que d'affirmer que seul l'araméen était parlé par les "gens du peuple" et que seul celui-ci permet de ne pas dénaturer l'esprit du message de Jésus et des premiers disciples.