Pour la période contemporaine, il faut en revenir à la situation de l'Eglise catholique dans le monde à cette époque, la crise de vocations et en même temps la "libération des mœurs". Avant les années 1960, les prêtres attendaient justement que Rome statue sur le sujet, plutôt dans le sens de l'abandon du célibat, difficilement justifiable par les textes bibliques eux-mêmes.
Paul VI, avec
l'encycle Sacerdotalis Caelibatus, donne la réponse "théologique" et impose le célibat, mais en même temps ferme la porte aux éventuelles vocations qui pouvaient provenir d'hommes déjà mariés, laïcs, anglicans ou protestants (voir le §84 et 85 de ce document).
En 1983, le nouveau code du droit canon entérine la position de l'église catholique sur le célibat des prêtres "en règle générale", le pape pouvant toujours accorder une dispense. Jean-Paul II a donc accordé 220 dispenses de célibat en 20 ans de ministère (les dernières datent de 2005) et, à vu de nez en recoupant avec ce que j'ai pu lire par ailleurs, ça en fait environ une centaine sous Paul VI.
Mais attention, pour qu'il n'y ait pas de confusion, nous parlons bien de l'ordination d'hommes déjà mariés, pas d'accorder à des prêtres déjà ordonnés de pouvoir se marier...