Deshays Yves-Marie a écrit :
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Je suis incapable d'expliquer pourquoi berakh signifie une chose et son opposé.
Ce n'est pas contradictoire dans la mentalité sémitique... Même à l'heure actuelle, dans les pays arabes, on évite de faire un compliment "positif" à un enfant : on ne dit pas de lui
"Comme il est beau!" mais bien
"Comme il est vilain!"... et tout le monde comprend le message!
En hébreu biblique, la même racine sert à désigner la
sainteté et la
prostitution...
L'usage de l'antiphrase est fréquent dans les cultures où l'on reconnaît au "nom" une valeur activement efficace quasi magique. Il nous en reste quelque chose dans les litotes, les euphémismes ou les doubles négatifs (très fréquents en anglais) du type
"Cela n'est pas inintéressant..." pour ne pas dire
"Cela est bien!".D'accord. Y-a-t-il des textes ou des articles qui pourraient préciser ce que vous avancez ? je ne remets pas en cause l'idée mais cela m'intéresse simplement. En revanche, cela n'est pas la même chose dans la culture latine sauf dans les restes que vous soulignez. On peut supposer que le choix du mot "benedic" est orienté puisqu'il n'a pas un double sens ?
Donc, la parole rapportée de la femme de Job n'est nullement péjorative mais presque humoristique vu la situation désespérée de son époux; une sorte de sarcasme ou de cynisme ?
Merci pour les précisions
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