Yongle a écrit :
Alain.g a écrit :
On peut s'interroger sur le point de savoir si ce n'est pas le grand nombre des hérésies ayant marqué les premiers pas du christianisme, qui explique, en partie, que l' Eglise ait éprouvé la nécessité d'un prosélytisme mobilisateur qui marque souvent par ailleurs les religions qui débutent ? Deux explications non concurrentes qui s'ajoutent à l'explication par l'appel de Paul et des apôtres à l'évangélisation.
En effet, l'aspect que vous mettez en avant est plutôt le besoin de pureté de la foi est un peu moins la volonté de s'étendre.
Devant la multiplication des hérésies, l'Eglise a bien pu à la fois recentrer son message dans le dogme mais aussi pour vaincre les courants hérétiques, vouloir montrer la force et le succès du christianisme romain en prenant de vitesse les hérétiques par une occupation du terrain. C'est une stratégie classique dans une lutte de courants, on se renforce en occupant le maximum de pays.
La lutte avec l'arianisme a été terrible. ce courant a bien failli l'emporter, il gagnait de plus en plus de territoires. D'où une double réaction, l'une par le dogme en dénonçant l'hérésie, l'autre en décidant d'ancrer au loin le dogme officiel et en verrouillant les possibilités d'extension. Occuper le territoire au maximum n'est pas négligeable ni en politique ni en religion.
Evangéliser était une nécessité dans le contexte difficile des premiers siècles. On retrouvera dans l'histoire de l'Eglise cette nécessité avec un protestantisme prosélyte après la Réforme. Lutheriens et Calvinsites s'élanceront dans la conquête de l'europe. Le conflit dure encore autrement...
Couvrir le terrain est une nécessité stratégique pour un grand organisme à vocation universelle comme l'Eglise de Rome.
L'historie de l'Eglise est une lutte perpétuelle, évangéliser est l'une des réponses.