Oui : tout comme il est encore plus difficile de prouver le contraire
La réalité a toujours été crue, elle est dans l'évangile. Cf. Jean 6, où Jésus répète en boucle : mon corps est vraiment une nourriture... Les gens partent : "C'est inadmissible !", Jésus ne court pas après eux pour dire : "Non, non, revenez, ce n'était qu'une manière imagée de parler", il se tourne vers les autres : "Et vous aussi, vous voulez partir ?"...;
voir aussi les paroles de la Cène dans les autres évangélistes : ceci "est" mon corps, et un Père de l'Eglise déclare : et qui es-tu, toi, pour dire que ce n'est pas son corps quand il dit "Ceci est mon corps" !? ;
voir St. Paul qui dit que celui qui mange indignement le Corps du Christ mange et boit sa propre condamnation, ne discenant pas le Corps du Sauveur : il y a donc un discernement à faire ! La présence de Jésus n'est donc pas une simple manière de parler.
Le mot lui-même est attribué à Hildebert de Lavardin vers 1079, "tardivement" donc, mais un dogme n'apparaît jamais ex nihilo sans que des gens protestent (cf. infaillibilité pontificale --> vieux catholiques, etc.)
Or, pour ce cas précis, au contraire, cette vérité a été crue partout, y compris dans des nations qui ont été coupées très tôt de l'Empire romain (Egypte, Arménie, Mésopotamie, et tout l'Orient...) ; les contestations sont très timides et tardives : donc cela remonte aux origines, improuvable certes, mais plus que probable.