mitra13 a écrit :
Zunkir a écrit :
Ainsi, les récits de type combat mythologique qu'on a évoqués sont des moyens de dresser un portrait idéalisé d'une divinité "royale", à laquelle le souverain terrestre est invité à s'identifier. Que ce soit pour comprendre la nature de Yahweh, d'Enlil, de Baal, Marduk ou autres, on ne peut ignorer cela en aucun cas.
Pour illustrer ton propos: El dispose d'un pouvoir qui n'est pas négligeable: il est la source du pouvoir royal, avec le titre de m/h (roi), et le roi régnant est appelé "fils d'El".
J'ai trouvé par ailleurs quelques infos comlémentaires sur EL par rapport au debt initial ENLIL / EL / YAHVE
EL comme ça a été dit correspond à l'akkadien "ilu" (signifiant dieu en général , mais pouvant aussi signifier esprit , chance , demon protecteur, esprit d'un enfant mort ). EL est ecrit avec le sumerogramme "DINGIR" qui est un etoile.
Sa racine L en hebreux pourrait signer force et puissance (Dieu et force) d'ou peut etre son ephitete de taureau dans les textes ugarites. Ce "EL- ilu" il serait identifié dans les textes d' Elba par " A-lu ". il correspondrait au dieu "Ilum" (ecrit AN ou i-lu-um) des textes de Mari.
Dans la théologie sémitique, EL est toujours rejeté au profit de dieux plus jeunes,par un jeune dieu triomphant comme le fit Zeus dans la théogonie grecque. Ainsi, dans le panthéon hébreu, El serait en fait supplanté par Yahweh ?
Je reviens sur ce point , j'ai l'impression que c'est tres oriental de mettre au rencart des dieux à cause de leur avancée dans l' age ( ce qui soutend une question et une approche humanisée des dieux: les dieux veillissent aussi
? )
J'ai même lu pire chez les Hatti de mémoire ou les pères viellissant sont tués (au sens propre) par leur fils pour prendre leur place sociale.
Par rapport à cette information EL ne serait pas Yavhé. qu'en pensez vous
EL hébraïque signifie juste un mouvement extensif , le souffle vital s'étalant au loin .
L'idée de force et de puissance est contenue dans la lettre Aleph, un taureau.
De AElohîm , qui traduit par Lui les dieux , décrit AEL : un mouvement extensif du souffle vital , puis LE portant lui aussi l'idée de dieu , décrit un mouvement sans terme, (ici il s'agit d'un retour sur soi: écriture en miroir) .
Enlil:
"En sumérien, son nom est expliqué comme en-líl, ce qui signifie « Seigneur du Vent » . Il est en effet au départ le dieu du vent du printemps, période de retour de la végétation dans les campagnes, Enlil peut également avoir un caractère violent et redoutable, comme la tornade"
Il s'agit là d'un dieu de la végétation, du retour végétatif entre "deux vents" ou souffles.
Yahvé, dont le nom apparaît au chap. 2 verset 4 de la Genèse ou Sepher Beraeshith est le lien entre ce n'est pas encore et ce qui est d'une manière tangible, la substance. De fait, il ne peut
être vocalisé, d'ailleurs l'écriture de cet terme confirme cette interdiction: en effet, la lettre Waw n'est pas dans son acception verbale : le son, mais son acception vocale lumineuse: la perception intérieure, je me dis, je me dessine intérieurement ceci ou cela, je me parle intérieurement)
Mais.... dans Yahvé, Yod-Hé évoque ce par quoi le passage du "néant" à la substance se produit: un cri, un cri de rassemblement. il s'agit d'une évocation indirecte à AElohîm, à ses facultés de création par la voix, le verbe.
En effet au chap. 2, verset 4 :le rédacteur écrit: Yahvé AElohîm, l'un après l'autre.
(pour mémoire: un historique du nom divin. Gérard Gertoux. L'Harmattan. 2008)
évocation de la substance: une étoile à cinq branches